L'accident

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Dans la fin d'après-midi,
Nous marchions à l'unisson,
Je me souviens, nous avions ri,
Épuisés mais nous continuons,

Quand, à un carrefour,
A retenti un crissement de pneus,
J'ai couru sans faire attention à mon sac lourd,
J'ai i vu les voitures et réalisé peu à peu,

Dans ce carrefour, deux voitures se sont percutées,
La bleue est pliée, bien amochée,
La blanche, elle, s'est retrouvée dans le fossé,
Le conducteur de la blanche s'inquiète pour son bébé,

Puis je vois les deux jeunes dans la voiture bleue,
Pas de blessure grave mais ils sont sous le choc tous les deux,
Le plus jeune a le poignet tordu, il est énervé,
Pourquoi donc le chauffeur de la voiture blanche a-t-il voulu tourner ?

Moi, j'assiste à la scène impuissante,
Un liquide coule de leur voiture, couleur menthe,
J'ai les mains qui tremblent, pour eux j'ai peur,
Le père, perdu, semble effrayé de sa ''petite'' erreur,

La mère au téléphone avec les urgences,
Ne sait pas où on se trouve et perd de son assurance,
Je ne vois plus les jeunes parents, ils sont hors de vue.
Le jeune conducteur s'en veut, son petit frère est tendu

Pas d'odeur qui pourrait me hanter
Mais les sons se jouent en boucle sans s'arrêter,
L'image de ses yeux attristés
Ne veut plus le quitter.

Beaucoup s'arrêtent : ''On peut vous aider ?''
Mais ils se font gentiment congédier.
Plus tard, les ambulances finissent par arriver,
Les policiers et également les pompiers.

Ils prennent les choses en main,
Pour que ce soit rapidement la fin
De cet événement pour le moins marquant,
Ces hommes et femmes sont rassurants,

Puis ils partent avec les blessés,
On regarde leurs véhicules s'éloigner.
Il faut repartir, on est remercié,
Et il faut encore marcher et surtout essayer d'oublier.

Recueil De PoèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant