Fuir : c'est ce qu'Elaïa sait faire de mieux, a 20 ans elle a tout laissé derrière elle pour les sauver, quitte à centrer le danger sur elle. Après avoir sauté d'avion en avion sans réelle destination, celle-ci pose ses valises à Montgomery dans l'e...
Deux jours plus tard alors que je suis en train de descendre l'escalier menant au salon je surprend une discussion a laquelle je ne suis pas sensée être conviée.
-Ezio tu penses vraiment qu'il appartenait à Anton ?
-Tu as bien vu les papiers, la location, les comptes sur lesquels vont l'argent. Il n'y a pas d'autres explications.
-Tu crois que ça veut dire ... ?
-Oui je pense qu'il sait qu'Elaïa est ici, et il va essayer de la récupérer.
Anton ? Anton me cherche ? Je me retourne rapidement dans les escaliers et essaye de remonter rapidement vers ma chambre. Mais mon pied rate une marche et je m'écrase sur celle-ci. Le bruit de mon corps sur le sol attire l'attention des deux hommes. Je croise rapidement les yeux d'Ezio et de mon frère.
-Elaïa...
Je ne laisse pas à mon frère le temps de me retenir et je fonce dans ma chambre. Je ferme la porte difficilement et essaye de contenir la panique qui monte en moi. S'il me cherche il va me trouver, s'il me trouve est-ce que ça veut dire qu'il les a déjà trouvé ?
Ma porte s'ouvre et Ezio entre, il n'a pas toqué, il vient se placer devant moi, ces yeux se bloquent dans les miens.
-C'est vrai ? Il est venu à Montgomery ?
Il ne dit rien, mais son corps réagit à sa place, j'ai ma réponse, c'est la vérité. Anton est de retour. Je sais qu'il me cherche et ce depuis que j'ai quitté l'hôpital. Mais c'était une évidence qu'il finirait par me retrouver, je suis dans cette ville depuis bien trop longtemps et faire partie des Angel's ne me place pas dans l'ombre...
-Tu as besoin de te défouler ?
J'acquiesce alors il prend ma main, il me tire hors de ma chambre. Il m'emmène jusqu'à la salle d'entrainement. Il attrape une paire de gant de boxe qu'il me lance, avant de se placer au niveau d'un sac.
Je ne réfléchis pas plus longtemps, je les enfiles et me mets face à lui. Il maintient le sac dans lequel je défoule ma rage. J'alterne entre les poings et les jambes en visualisant son visage à l'endroit ou je frappe. Je sens les larmes monter dans mes yeux, je ne vois plus rien, mais pour autant rien ne sort.
Ezio n'a pas dit un mot depuis le début de l'entrainement, mais pourtant son regard me transmet du courage, il sait ce que vaut Anton, il sais quelle ordure il est. Pour autant il ne me dit rien et me laisse me défouler. Quand je décide que j'en ai terminé, je m'assied et lâche un grand soufflement.
-Ne t'en fais pas tu ne risques rien avec nous.
Que répondre à ça ? Oui Ezio le connait mais personne ne le connait mieux que moi. Le problème n'est pas ce qu'il pourrait me faire, mais ce qu'il est capable de faire aux autres pour m'atteindre moi. Après tout, je suis l'unique responsable de tout ça.
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