14- Bad mood

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Ça va ou quoi ?


Moi j'te ment pas j'ai connu mieux.

J'ai pas la forme aujourd'hui.




J'ai dit que j'étais malade pour pas sortir avec eux.

Je les kiff c'est la famille mais quand j'suis comme ça je peut me voir personne.


Qu'est ce que j'ai ?

J'sais ap.

Un bad mood passager. J'en ai eu et j'en aurais encore.

Vous allez me prendre pour un fou mais ça m'arrive souvent quand j'ai été heureux trop longtemps.

C'est comme ci mon cerveau me disais « stop »,

Retour à la réalité, et j'perd le goût de la vie.

Je vais pas me donner la mort hein pardon moi j'aime trop la vie.

Et puis c'est pas le genre de truc qu'on fait chez nous.

Mais ta capter j'ai plus envie de rien.



En toute honnêteté quand j'étais plus jeune ça m'est arrivé de pleurer dans ces moments là.

En gros c'est comme une grosse vague d'émotion sortie de nul part et je broie du noir.

Pourtant grâce à Dieu tout va bien j'ai la santé un taff un toit..

Bref, chercher pas à comprendre moi même je comprend pas.

Quoi qu'il en soit.. aujourd'hui est un jour sans.



Je me douche et reste à moitié habillé sur le lit.

Je fixe le plafond et je pense à rien.

Ça me vide de tout ce qu'il y a au fond de moi.

Je vous raconte pas parce que ça vous regarde pas mais y'en a des choses.. vraiment.



C'est pas pour faire le pick-me mais apparemment c'est assez « grave ».

A l'âge de 15 ans on m'a diagnostiqué dépressif, et bipolaire.

6 mois après ils ont trouvés que j'avais aussi des troubles sociopath.

Gros dossiers oui je sais.


Personne le sais à part mes parents et Ibrahim.

Même pas Ousmane et Abdou parce que quand je l'est su ils été encore petit et qu'après j'ai jamais voulu en reparler.

Je prend des traitements et j'en aurais à vie mais sans mentir des fois je l'est prend pas.

Flemme.



Quand j'étais petit j'étais normal.

Peut être un peu bizarre mais qui n'est pas bizarre à cet âge ?

Puis à l'adolescence j'ai ressentis une grosse noirceur. J'avais la haine sur tout le monde.



Les problèmes de santé et de famille n'ont rien arrangé.

Alors au lieu de m'ouvrir je me suis renfermer sur moi.

Je me conseillais seul, je sortais, parlais, mangeais seul.

Et ça a durer des mois et des mois avant que mes « parents » le remarquent.



Ce qui a commencé à les « inquiéter » c'est quand j'ai arrêter de parler.

Ahah ils ont cru que j'étais muet alors que je voulais juste pas parler.

Ça a durer des semaines et quand ma mère m'a forcer a consulter et que les avis des psychologues sont tombés, pour la première fois j'ai vu ma mère pleurer.


C'était tellement bien fait que j'aurais presque pu croire qu'elle ressentait un truc pour moi.

J'ai longtemps espérer que ça puisse être de l'amour mais ce dernier espoir s'est envolé.

On peut pas dire que j'ai eu les meilleurs parents du monde mais ca aurais pu être pire. Au moins j'ai toujours eu un toit.

Après une fois que je savais ce que j'avais ça a été plus facile pour moi.

J'étais « aigri » quand je voulais l'être et personne me disais rien.
J'ai commencé à m'y habituer et j'suis devenu ce que je suis aujourd'hui.

Bref, pas top.


... : ON EST LAAA


Purée, ils sont rentrer. Je vous laisse.

Ismaël - Soigne moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant