RESILIENCE

Capitulum II

AUT INVENIAM VIAM AUT FACIAM
I shall either find a way, or make one

TW's : mention de meurtres, d'attouchements, sang.

ARYA

Reggio de Calabre, Religione Calabria

Le sang m'éclabousse tandis que je souris devant les dépouilles de mes deux victimes du soir.

- Allez vous faire enculer bande de pute, je dis à ces dernières en déposant une rose fanée entre eux.

Il s'agit d'un couple quarantenaire passé maître dans le domaine du trafic d'êtres humains.

Ils avaient récupérés les rennes de cette entreprise  après la mort subite du grand patron. Celui-ci n'était personne d'autre que le père de Giulia, la femme qui avait les yeux écarquillés de peur encore quelques secondes auparavant.

Je nettoie mon couteau rempli de leur sang de salope sur mon pull manche longue noir, avant de le ranger dans son fourreau entre la ceinture de mon pantalon et mon haut.

Le manche qui ressort au dessus de mon pull, me permet de le dégainer plus rapidement en cas d'incident ou d'agression.

Mon arme à feu est quant à elle, logée derrière moi, entre mon pantalon et mon dos.

Je ne l'utilise pas pour les missions telles que celles là.

Je ferme leurs yeux grands ouverts avant de ressortir par là où je suis entrée : la fenêtre. Je grimpe alors rapidement l'immeuble pour atteindre le toit. Je me dirige vers l'escalier de secours lorsqu'un voix m'arrête net.

- 2 minutes et 34 secondes.

La voix d'Andrea me parvient, alors que j'ai déjà sorti mon arme. Il s'agit d'un des rares êtres humains que je supporte sur terre.

- Qu'est ce que tu fais là porca puttana troia*. Ne te caches pas comme ça la prochaine fois, je dis en rangeant l'arme que j'avais dégainé.

Il me fait un sourire avant de passer son bras autour de mes épaules.

- Tu ne me feras jamais aucun mal Arya, ajoute-t-il en nous dirigeant vers le rebord du toit, sur lequel nous nous installons.

- Je peux te jeter de là, ne me tente pas. Tu ne m'es pas indispensable, je répond avec une mine renfrognée et en me dégageant de son emprise amicale.

Ce n'est pas contre lui, je déteste le contact physique. Mais il a raison, je ne lui ferai jamais aucun mal.

- Ah, j'ai mal au coeur, répond-t-il en se tenant la poitrine. Ne me parle plus jamais.

- Arrête tes bêtises Andrea. T'es pas un gamin.

Il ne me répond pas et s'éloigne de moi.

- J'vais t'arracher les entrailles, approche toi.

Mais toujours aucune réponse. Alors je prend moi même l'initiative de m'approcher de lui et de le taper gentiment derrière la tête.

- Arya qui ne peut pas se passer de moi, on aura tout vu dans ce monde, reprend-t-il avec un sourire narquois.

Je souris légèrement et on contemple pendant encore quelques minutes la nuit noire qui s'étend sur cette partie de la ville de R.C.

Dès qu'il se relève, je sais que notre moment de répit est terminé. Si ça ne tenait qu'à moi, je ne rentrerai pas maintenant. Mais le patron attend de nous que l'on remplissent nos missions en une heure maximum.