Chapitre 5

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Les Fils de la Vérité

Dans le monde de souvenirs sombres et tourmentés, Elara s'efforçait de comprendre comment aider l'homme emprisonné. Elle se sentait de plus en plus liée à lui, à ses émotions et à son histoire. Cependant, alors qu'elle explorait plus profondément, une sensation de malaise grandit en elle. Quelque chose n'allait pas.

Alors qu'elle réfléchissait intensément, un sentiment d'urgence l'envahit. Elle tenta de se retourner pour quitter cet endroit, mais rien ne se passa. L'angoisse commença à la saisir alors qu'elle se rendit compte qu'elle ne savait pas comment sortir du miroir.

"Attendez, comment je peux sortir d'ici ?" s'exclama-t-elle, sa voix résonnant dans le vide.

C'est alors que tout devint clair. L'homme n'était pas réel. C'était une illusion, une création magique destinée à la guider dans ce piège. La vérité la frappa durement, et Elara sentit le sol se dérober sous ses pieds.

"Non, ce n'est pas possible," murmura-t-elle, sa voix empreinte de désespoir.

Les souvenirs qui l'entouraient commencèrent à changer, à se transformer. Les visages des personnes qu'elle avait connues, des moments qu'elle avait vécus, tout se mélangeait en une toile complexe. Elle se rendit compte que ces souvenirs étaient les siens, tissés dans cette réalité trompeuse.

"Non, tout cela n'est qu'une illusion," gémit-elle, commençant à comprendre qu'elle avait été piégée.

Ses mains tremblaient alors qu'elle touchait les souvenirs, essayant de trouver un moyen de s'échapper. Mais chaque fil qu'elle tentait de défaire semblait se resserrer autour d'elle, la tirant plus profondément dans le piège.

Les paroles de Lisa et d'Olivier résonnaient dans son esprit. "Votre don est puissant, Elara. Vous avez la capacité de changer le cours des événements."

Elara sentit un mélange d'émotions, de colère et de tristesse. Elle avait été aveuglée par sa propre vanité, par le désir de prouver sa valeur. Son "don" n'était rien de plus que la capacité de créer des illusions, de tisser des histoires à partir de souvenirs.

Des larmes d'impuissance remplirent ses yeux alors qu'elle continuait à lutter pour se libérer. Les souvenirs se tordaient autour d'elle, les illusions se renforçant à chaque mouvement qu'elle tentait de faire.

Le temps s'écoula, indéfini, alors qu'Elara lutta contre les fils de souvenirs qui la retenaient. Elle tenta de maintenir sa détermination, de trouver un moyen de briser le piège. Cependant, à un moment donné, elle réalisa que c'était inutile.

Ses épaules s'affaissèrent alors qu'elle abandonnait. Elle s'assit par terre, les yeux fixés sur les souvenirs qui l'entouraient. Les illusions étaient sa prison, un piège créé par ceux qui l'avaient envieuse de son don.

Le temps s'écoula lentement, chaque moment s'étirant à l'infini alors qu'elle tissait et retissait des souvenirs qui n'étaient que des reflets d'une réalité qu'elle ne connaîtrait jamais. Elle se résigna finalement à son sort, se laissant bercer par les souvenirs qu'elle avait créés.

C'est ainsi que l'Artisane des Souvenirs passa le reste de sa vie, emprisonnée dans sa propre création. Les toiles qu'elle tissait n'étaient que des illusions, un monde fantastique qui avait été sa réalité, sa prison, sa fin.

L'Artisane des SouvenirsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant