PIÈCE PERDUE CHERCHE PUZZLE INCOMPLET - 𝗹𝗶𝗻𝗸 𝗰𝗹𝗶𝗰𝗸

; partie unique

( NDA ) juste quelques mots avant de vous laisser lire:

- oui, vous le verrez à la barre wattpad, c'est un LONG texte (quasiment 12,000 mots);
- principalement de l'introspection de cheng xiaoshi mon amour mon ange mon fils;
- regardez link click si c'est pas déjà fait (je m'adresse aux curieux qui auront cliqué jusqu'ici sans savoir ce que c'est), c'est le meilleur donghua que j'ai vu l'année dernière <333
- cheng xiaoshi & qiao ling = found family i don't make the rules;
- j'ai probablement beaucoup trop projeté mes propres convictions sur cheng xiaoshi, désolée d'en avoir fait un anxiety/overthinker king mais ça lui va trop bien <33

bonne lecture!

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PIECE PERDUE CHERCHE PUZZLE INCOMPLET

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Aux yeux de Cheng Xiaoshi, Lu Guang a toujours été une énigme.

La première fois qu'ils se voient, sur le terrain de basket où Cheng Xiaoshi s'entraîne seul tous les soirs après le lycée, le jeune homme est fasciné. Son interlocuteur a les cheveux blanc très clair, un air perpétuellement ennuyé sur le visage et des yeux marron qui n'ont rien de spécial, mais attirent tout de même son attention comme un aimant. Un peu plus grand que lui en taille, il semble avoir son âge et en même temps dix ans de plus tant il se comporte comme un enfant un peu trop sérieux, ou un adulte coincé dans un corps rajeunissant. Il se tient en retrait, comme pour se fondre dans la masse et y disparaître, non pas mû par une grande timidité comme certains le croient, mais par quelque chose d'encore plus profond que cela.

Lu Guang n'a pas besoin d'être sur le devant de la scène pour briller et attirer son attention ; et il n'a pas besoin de l'être tout court, car il n'en ressent ni le besoin ni le goût. Cheng Xiaoshi aime recevoir de l'attention, peut-être parce qu'il n'en a pas assez eu pendant longtemps, et le basket est son moyen de s'exprimer, d'extérioriser ses pensées et de tourner les regards des autres dans sa direction. Mais Lu Guang, lui, n'a nul besoin de tous ces artifices, de tous ces moyens détournés. L'indifférence des autres lui suffit, et c'est sûrement pour cela qu'il laisse difficilement Cheng Xiaoshi s'approcher. Ils font quelques parties de basket à deux, traînent de plus en plus ensemble sur les heures de cours, mais il y a toujours cette distance entre eux que le jeune homme ne sait pas comment éliminer. Comme si, en son for intérieur, l'homme aux cheveux blancs refuse d'envisager qu'ils entretiennent une relation plus profonde que camarades de scolarité.

Cela prend du temps, mais l'insistance de Cheng Xiaoshi finit par l'emporter. Il reçoit un coup de pouce du destin, et s'il croyait en elles, il l'attribuerait même aux divinités supposées veiller sur lui et protéger leur futur à tous. Il n'a jamais très bien compris l'origine du pouvoir dont il est doté et ne sait pas s'il doit remercier ces êtres dont l'existence n'a jamais été vérifiée pour celui-ci, mais il prend vite conscience d'une chose : Lu Guang aussi en possède un, particulièrement complémentaire au sien. Là où Cheng Xiaoshi peut entrer dans les photos à travers le corps de la personne l'ayant prise sans pour autant savoir ce qu'il est supposé se passer ensuite, Lu Guang sait d'un seul coup d'oeil ce qui se produit dans les douze heures suivant la prise du cliché. En tapant dans leurs mains, ils peuvent établir un pont entre leurs consciences et communiquer même à l'intérieur des photos, leur permettant de faire fonctionner leurs pouvoirs ensemble, en collaboration. Depuis qu'il est né, Cheng Xiaoshi n'a jamais eu une telle connexion avec qui que ce soit et il est prêt à parier que Lu Guang non plus.

Il se demande souvent quelle vie a vécu le jeune homme aux cheveux blancs avant que leurs chemins ne se croisent. Lu Guang est du genre discret, il parle rarement de lui-même ou de sa famille, d'éventuels amis qui ont pu partager sa vie ou même de ce qu'il faisait avant de se trouver là, sur ce terrain de basket-ball, non loin d'un Cheng Xiaoshi en train de s'entraîner. Il ne parle pas beaucoup de manière générale et cela a longtemps frustré le jeune homme aux cheveux noirs, qui meublait le temps passé ensemble de diverses anecdotes qui ne semblaient intéresser que lui, sans jamais obtenir de réponses plus élaborées que quelques mots à peine articulés dans sa direction, voire de simples onomatopées.