Un: «Il y a un début à tout.»

33 0 0
                                    

La professeur était jeune.Alors les gars commençaient à siffler,la regardant de haut en bas.Les filles,elles,rigolaient.Quant à Madamesoille Wallas,elle essayait de les faire taire tant bien que mal.Ils continuaient puis je vis ma soeur se lever avant d'hurler à travers la salle.

«STOOOP!!»

Ils s'arrêtèrent tous puis la regardèrent l'air de dire "Elle a un problème elle?" et les insultes commencèrent,plus fortes les une que les autres.Amalia s'asseya lentement,l'air abattue,et les larmes aux yeux.Je n'avais pas grand chose à dire alors je mis ma main sur la sienne qui se trouvait sur la table et frotta son dos pour essayer de la rassurer.
Elle me regarda un faible sourire était apparut sur ses lèvres.
Je commençais à bouillir au fond de moi,n'aimant pas qu'on s'en prenne à elle,sachant qu'elle est hyper susceptible et fragile.

«-Jo',j'en peux déjà plus..»

Elle me regardait désespérément,serrant ma main très fort.Je baissa le regard vers les jambes,ne sachant quoi dire.
Quand je disais que je n'étais pas faite pour rassurer les gens,je disais vrai.
On était à peine arrivées depuis une dizaines de minutes qu'on était déjà rejetées.
Je peux encore tenir longtemps comme ça,mais Amalia je ne penses pas.Je suis déjà assez rassurée qu'on soit dans la même classe,afin que je puisses la surveiller,et voir qui ose s'en prendre à elle.

«-T'inquiète pas va..ils ne te feront rien de plus que t'insulter,j'y veillerais.Ignores-les.»

Je lui souris,espérant la rassurer un minimum.Elle me le rendit puis lâcha ma main pour se remettre à écrire des phrases en allemand que je ne pouvais pas comprendre.
Ça faisait plusieurs jours qu'elle en écrivait,j'imagines que c'est pour se lâcher ou quelque chose dans le genre.Comme les petites filles qui ont un journal intime et qui y écrivent tout ce qu'elle pensent d'un tel.

Les élèves rigolaient entre eux puis le cours commença.
Bizarrement je n'arrivais pas à me concentrer.
Je pensais à comment pourrais se passer la suite dans ce bahut.
Est-ce que finalement on est à notre place ici?Entourées de gens qui se foutent pas mal du mental des autres,qui ne regardent que par le physique ou le "grade" des gens.
Toutes ces petites choses que j'espérais ne pas vivre.

L'heure passa,et ce fut très long.
Je me leva et marcha vers le couloir.
Mes pas étaient lourds,et je ne cessais de soupirer.
Amalia marchait à côté de moi et en à peine deux secondes je ne la vit plus.
Je me retourna et vit une fille la tenir par les cheveux.
Une colère indescriptible monta en moi et je m'approcha de la fille en question pour la tenir par le poignet et le serrer fort.

«-Lâche la.»

Elle me regardait et pouffa de rire.

«-Ta sœur c'est qu'une pute.Et tu sais ce qu'on leur fait aux putes?Ça.»

Elle me regarda en souriant puis tira ses cheveux plus fort malgré que ma main tienne son poignet.
Je serrais ma mâchoire puis serra encore plus ma main.Elle cria puis lâcha ma sœur.Ma main rencontra sa joue,ce qui fit du bruit,puis on partit vers la cour sans la laisser répondre au geste,en entendant les rires derrière nous.Amalia tenait ses cheveux entre ses mains,les larmes aux yeux.Je frotta alors son dos une nouvelle fois sans rien dire.

«-Quand je t'ai dis qu'ils ne feraient rien de plus que t'insulter,ce n'était pas des paroles en l'air.»

Et quitte à me faire bien engueulée,je prendrais le risque.
Je ferais tout pour Amalia.

Histoire sans nom.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant