ROSA

I. Père-Fille

PRÉ-Nda :

Soyez cléments avec les premiers chapitres, la narration évolue de chapitres en chapitres.

⚠️ Le chapitre est très court (histoire de vous mettre dans le contexte, prenez le un peu comme un chapitre introductif) les prochains seront bien plus longs.

Sur ce, bonne lecture !

✣

ROSA.

Posée sur l'embrasure de la fenêtre,  j'observe les gouttes de pluie qui s'échouent du ciel bleu nuit. Mon audition profite également du bruit de cette avalanche nocturne qui n'a pas l'air de vouloir s'arrêter, et pourtant elle s'arrête subitement laissant derrière elle le silence blanc de la nuit qui s'en suivit du bruit monotone des criquets.

Je ferme les yeux quelque peu déçue de la cessation de la pluie, moi qui pour une fois aie le droit de profiter d'une nuit calme et paisible, mais me voilà tracassée par mes propres pensées, qui jusque là étaient inexistantes grâce aux larmes de cette pluie.

Quand je réouvre mes paupières un papillon égaré s'approche et finit par se poser sur la paume de ma main que j'ai intentionnellement ouverte, puis je l'observe attentivement.

Ses ailes sont particulièrement blanches avec quelques écailles orangées. Un sourire se dessine sur mes lèvres face à la beauté de l'insecte, ensuite à l'aide de mes doigts j'attrape chacune de ses ailes pour pouvoir l'admirer dans un meilleur angle, puis lorsque je suis sur le point de la déchirer en deux quelqu'un frappe à la porte et involontairement je laisse le papillon tomber, et il fini par s'envoler, loin de moi.

J'entends la porte s'ouvrir lentement, je me retourne au même moment, puis mes pupilles tombent sur Bruce, mon soi-disant bras droit qui est seulement là pour me garder à l'œil.

— Votre père est arrivé, m'avertit Bruce.

Je me crispe un instant en l'entente de cette information, j'étais au courant pour ce fâcheux dîner, en revanche je ne pensais vraiment pas qu'il allait tenir parole, d'habitude je termine mes soirées seule.

Bruce se recule de la porte pour pouvoir me laisser passer, une fois chose faite je m'avance le long du couloir de la demeure pour finalement atteindre le haut des escaliers.

Je descend les marches faites de marbre lentement et nonchalamment, je les descend en appréhendant la confrontation de  mon géniteur et moi, puis lorsque j'atterrît au bout des escaliers, il ne me faut pas beaucoup de marche pour atteindre la salle à manger, et mon cœur se bloque presque dans ma cage thoracique dès lors où mon regard se pose sur lui.

— Rosa, prononce mon géniteur en se levant pour m'accueillir l'air hypocritement heureux.

Je prend place sur la table à manger sans vraiment lui accorder la moindre attention, je ne m'attendais pas à ce qu'il
vienne ce soir, disons que nous avons pas vraiment une relation père-fille, je le qualifierais plutôt comme un agresseur et non comme un père, car il est l'auteur lui même de toutes mes cicatrices, de tout mes traumatismes, mes cauchemars.

Pendant des années il m'a entraîné pour que je ne sois qu'une machine de combat pour sa mafia, mais je ne suis pas un homme alors il a toujours été déçu et cela quelque soient mes efforts, il ne se retenait pas de m'agresser physiquement et mentalement, puis arriva le jour où ma mère a fuit, tout cela a cause de la violence de mon père, et quand maman fut partie les agressions de mon géniteur furent bien plus intenses, plus sexuelles, je ne lui ai jamais rien fait et pourtant il a violé tout mon être.