CHAPITRE 21

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Après avoir pénétré le café, je scannais le lieu sur place, promenant mes yeux un peu partout en espérant trouver mon grand frère. Mais à part une serveuse un peu maladroite que j'avais croisé plusieurs fois auparavant, quelques clients partageant des tables et discutant autour d'une tasse, y comprit un groupe d'adolescents un peu bruyant, et une jeune femme d'âge moyen assise seule qui lisait un journal, je n'y voyait rien de particulier

Aucun Selim en vue. Pourtant il devait déjà être sur place... peut-être que j'étais en retard et qu'il était parti ailleurs parce qu'il en avait marre d'attendre ? Mais c'est impossible il m'aurait appelé sinon. De plus il serait passé à la maison

Je me dirigeai vers une table qui m'était assez familière car je m'y asseyais souvent lorsqu'on y venait avec Selim. Je me souviens qu'à chaque fois que j'avais un peu de temps libre je me rendais ici pour prendre une petite pause et me la couler douce au vue de la proximité entre le lieu et l'appartement de mes parents

Une attente interminable (oui j'abuse ce n'était pas si long) plus tard, mon cher et tendre grand frère décida enfin de pointer le bout de son nez et il fit une entrée... plus ou moins fracassante en ouvrant à la volée les portes de l'habitacle ce qui attira l'attention de pas mal des gens présents. Il promena son regard le long des tables et je lui fit signe pour qu'il puisse me remarquer. Il se précipita vers moi, après m'avoir repérée, le souffle court et le front perlant de sueur comme s'il s'était tapé le sprint de sa vie pour venir ici

Je ne pus m'empêcher d'émettre un ricanement pour me foutre de lui ce qui me valut un regard plus que noir de sa part pour me calmer mais sui amplifia au contraire mon rire

- arrête de te foutre de moi Aleyna

- non désolé c'est juste trop drôle, dis-je entre deux rires incontrôlables

- pff

- avoues t'as couru pour venir ?

- je ne dirais rien

- en plus t'as vu comment t'as ouvert les portes ? Tu t'es pris pour un avengers ou quoi ?

- hahaha que c'est drôle, prononçais-t-il ironiquement en roulant ses yeux

- effectivement ça l'est

- bref

Il prit place en face de moi et sorti un mouchoir de la poche de son pantalon pour essuyer son visage

- alors comment ça va ? Débuta-t-il

- suite à un fou rire pareil, je ne peux qu'aller bien

- je suis ravie d'avoir pu te faire rire alors

Il marqua une pause puis reprit

- et ça ? Demanda-t-il en pointant mon plâtre d'un mouvement de tête

- dans quelques jours je pourrais enfin m'en débarrasser

- si seulement ça pouvait être la même chose pour l'autre

- Selim je te préviens si tu recommences je m'en vais

- je me demande vraiment pourquoi tu le défends autant

- et toi comment tu vas ? Le questionnais-je en ignorant délibérément sa question

Il souffla ayant sûrement compris mais répondit quand même

- ça peut aller même si les choses deviennent un peu plus compliqué au boulot

- c'est à dire ?

- le nouveau patron a commencé à licencier des employés sans aucune raison et si ça continue comme ça soit nous serons les prochains soit nous manquerons de main d'œuvre

Un Mariage ImprévuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant