Chapitre 3

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Djilsi arriva au réfectoire, encore troublé par ce qu'il avait entendu. Il se servi et parti rejoindre son équipe.

S: Salut les gars !
??: t'en a mis du temps !
S: J'ai entendu une étrange conversation de deux haut-gradés.
Se: Et donc ?
S: j'ai bien l'impression que la Division c'est pas ce qu'on nous a toujours appris..
??: t'entends quoi par là ? Theodort ! Rends moi mon donut sucré au sucre !
S: Que la Division n'est pas forcément si bien intentionnée que ce qu'on nous dit depuis petits.
Mn: peut-être que t'as juste mal compris ce que ces types disaient ?
T: Ou alors- je sais pas. Héhé. My bad !
S: j'pense pas... je sais honnêtement pas quoi en penser.
Mn: Sid, sache qu'on te suivra dans toutes tes décisions. T'es notre ami et je sais que tu suivras la cause qui te paraît la plus juste.

Les paroles de son ami lui firent chaud au cœur. Il savait qu'il pouvait compter sur eux mais il n'aurait jamais imaginé qu'ils avaient une confiance aveugle en lui.. Sidjil leur sourit et attaqua son assiette. Il se surpris à repenser à cette Luciole et le regard haineux qui lui avait été adressé. Au départ, il voulait juste qu'on lui explique pourquoi ils étaient détestés. Mais il se retrouve à douter de cette chose en quoi il avait toujours cru.

Les jours passèrent rapidement, se transformant en semaines, et Sidjil continua à observer et à écouter. Il apprit beaucoup. Et il se mit à réfléchir, faire des liens. Il s'était rendu compte d'horreurs qui se passaient sous son nez mais auxquelles il n'avait jamais prêté attention. Il pensait avoir compris. Le soir même, ils devaient faire un nouveau ravitaillement à la base de la dernière fois. Sidjil était de nouveau chargé de la livrer, comme toujours depuis qu'il était dans la Division, et son ami Nicolas, appelé affectueusement Manas, l'accompagnait. Ils chargèrent le camion et se mirent en route.

S: Manas, je dois faire une pose quelque part. Tu voudras bien surveiller le camion ?
Mn: Tu vas voir cette fameuse Luciole ?
S: Ouais. Je devrais en avoir pour 2 heures et demi grand max.
Mn: ça marche.

Ils roulèrent encore une heure et Sidjil arrêta le camion. Il prit son fusil et sortit du véhicule.

S: si dans 3 heures je suis pas rentré, envoie un message d'alerte au chef
Mn: ok !

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Cela faisait presque trois semaines que, tout les soirs, Maxime se rendait à l'ancienne tour radio et y passait la nuit. Une part de lui espérait que Sidjil comprendrait comme il avait compris adolescent. Il était assis sur des vieux pneus en train de regarder le ciel quand il entendit des pas. Il tourna la tête vers le bruit et attrapa son fusil de chasse. Il le pointa dans la direction du fameux bruit quand il vit une silhouette d'homme, les mains en l'air.

S: C'est Sidjil !
Mx: jette ton arme.

Sidjil obéit et continua à avancer, et Maxime put le voir plus clairement grâce à la douce lumière de la lune.

S: tu veux bien poser la tienne ?
Mx: mhm

Maxime posa à son tour son arme et descendit de ses pneus. Il se tourna vers Sidjil et se rendit compte qu'il était vachement grand.

Mx: tu reviens étonnamment vite. Je veux dire, comme on vous endoctrine et qu'on vous matraque le cerveau en vous répétant que vous servez une bonne cause...
S: j'ai passé mes trois dernières semaines à observer et écouter.
Mx: Et donc ? Demanda-t-il en croisant les bras.
S: La Division rationne, tue le mental du peuple. Ils détruisent des familles et leur prenant des enfants de 3 à 5 ans. Ils sont constamment sous pression et de ce que j'ai vu, ils vivent au jour le jour et prient pour passer la nuit. Beaucoup dorment dans la rue car il n'y a pas assez d'habitations. Une minorité a son propre logement. Je pensais que la Division voulait reconstruire le monde d'avant mais je me suis trompé. Le monde comme ça va très bien aux dirigeants.

Quand Sidjil eût fini son monologue, un silence s'installa. Maxime le regardait, impressionné. La vitesse de réflexion et sa capacité à comprendre vite l'impressionnait encore plus. Surtout quand on sait comment les enfants sont matrixés aux camps d'entraînement.

Mx: je suis impressionné, dit-il en remontant sur les pneus. Tu as compris très vite.

Le plus grand ne répondit pas et posa une question qui déstabilisa légèrement Maxime.

S: Tu as l'air d'en savoir beaucoup sur la Division. Comment c'est possible ?

Maxime soupira.

Mx: Je vivais dans la ville avant. Ils ont voulu m'enrôler dans la Division. Mais ils ont fait l'erreur de trop attendre et m'ont arraché de ma famille à mes 9 ans. Autrement dit, j'avais conscience de l'horreur qu'ils faisaient. Il marqua une pause et se tourna vers Sidjil. Mes parents me le disaient tout les jours: la Division veut nous oppresser, nous garder sous contrôle, et nous retirer toutes nos libertés.
S: Je peux savoir ton nom ?

Maxime le regarda dans les yeux.

Mx: Maxime.

Les yeux de Sidjil s'écarquillèrent. Les haut-gradés qu'il espionnait parlaient d'un Maxime qui s'était échappé. Maxime, malgré l'obscurité de la nuit, vit que Sidjil avait les yeux ronds.

Mx: Quoi ?
S: Des haut-gradés parlent souvent de toi. Ta trahison les a vraiment marqué.
Mx: *il lâcha un petit rire*. Normal ils étaient persuadés que je serai un des meilleur.
S: Mon équipe a confiance en moi. Je peux leur faire comprendre.
Mx: Oula doucement ! T'as peut-être compris mais ça veut pas dire que je te fais confiance.
S: je dois faire quoi alors pour avoir ta confiance ?

Maxime rentra dans la tour radio et en ressorti quelques minutes plus tard avec un explosif dans les mains.

Mx: fait exploser ton camion. Ne ravitaillez pas le camp de base.
S: et je rentre comment après ?
Mx: bah à pied. Et essayez toi et ton pote d'avoir des marques genre des griffures, de la boue... histoire que les sous merdes de la Division ne se doutent de rien.
S: Il acceptera jamais...
Mx: Je croyais que t'étais le capitaine. Dit le plus petit en pointant du doigt l'enseigne sur le torse de Sid.
S: On est une équipe. On a toujours bossé ensemble. J'ai jamais réellement dû me conduire comme capitaine..
Mx: Alors oublie. Et tu n'auras pas ma confiance. Ah et on fera comme si on ne s'était jamais rencontré. Répondit Maxime en s'appuyant contre le mur.

Sidjil soupira

S: très bien ! Mais tu viens avec moi. J'aimerais que tu parles avec mon ami. Dit Sid en se rapprochant du plus petit.

Maxime ricana et son cœur commença à s'accélérer.

Mx: Même pas en rêve. Toi tu m'as pas tué. Mais ton pote ? J'en sais rien. Et recule.
S: Il n'a rien contre les Lucioles.

Sidjil ne recula pas et était maintenant à quelques centimètres de Maxime. Un frisson parcouru son dos.

Mx: Qu'est-ce que t'en sais ? Et j't'ai dit de reculer.
S: Il n'a jamais réellement montré de haine envers vous. Répondit le plus grand sans bouger.
Mx: je viens mais si il me pointe son arme dessus, je le descends. Et si vous essayez de me tendre un piège, je nous fais exploser. Répondit Maxime en attrapant un nouvel explosif dans sa poche.
S: ok.

Et sur ce, il recula finalement, permettant à Maxime de respirer à nouveau et de calmer son rythme cardiaque.

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À votre avis, Manas va être menaçant envers Maxou ? 🧐

Je tenais à vous remercier car j'ai posté seulement 2 chapitres et ma ff elle est déjà top 7 sur plus de 1k sur le #post-apocalyptique !! Je sais pas quoi dire Guys merci beaucoup <<3

Rebels [Djilsi X Maxime Biaggi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant