Chapitre 22

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R - « Tu dessines vraiment bien »

Je sursaute et pousse un petit cri, Mme. Ripley se tient juste derrière moi alors que je la croyais toujours endormit. Comment fait-elle pour faire si peu de bruit ? ou bien est-ce moi qui était trop concentrée sur ma tâche au point de ne plus faire attention à ce qui m'entoure ?

Je vérifie rapidement l'heure sur ma tablette et c'est effectivement moi qui me suis isolée dans une bulle car il est déjà 9h...

R - « Pourquoi tu ne t'es pas reposée ? je t'ai prévenue que la journée risquait d'être longue pourtant »

Peut-être parce qu'elle était déjà dans le lit et que même habillée je ne me sentais pas à l'aise à l'idée de la rejoindre. Je sais que je n'aurais jamais trouver le sommeil a cause de mes angoisses et de ma proximité avec elle ou encore parce que j'avais la presque certitude de faire encore un énième cauchemar mais la seule chose que je m'autorise à faire sortir de ma bouche sont ces mots :

A - « Parce que je me suis suffisamment reposée dans l'avion et que j'avais du travail »

Pas complètement faux mais pas entièrement vrai non plus. A vrai dire je me suis habituée à la fatigue maintenant, dormir maximum 4 h par nuit dans les meilleurs moments m'est familier depuis des années. J'ai donc préféré me plonger dans le travail comme à mon habitude mais cette fois j'ai été distraite dans ma tâche.

Je n'ai pas su résister et pendant quelques minutes, peut-être même quelques heures, mon regard c'est perdu sur le corps de la belle endormit qui semblait alors si paisible durant son sommeil. Cet instant m'a permis de la détailler plus que d'ordinaire, mon regard s'attardait sur ces courbes, chacun de ces muscles parfaitement dessinés à travers ces vêtements et son visage qui était complètement détendu, elle était vraiment belle et adorable. Eveillé jamais je n'avais pu la contempler de la sorte alors j'en ai profité, mea culpa.

Cependant ma réponse ne semble pas lui plaire au vu de son froncement de sourcil. Sans que je ne le vois venir elle retire ma tablette de mes mains alors que j'étais entrain de terminer un plan, j'allais protester en ouvrant la bouche à cet effet mais elle me soulève et me fais basculer sur son épaule avec un facilité déconcertante, comme si je ne pesais rien.

A - « Mais qu'est-ce que... ! »

Elle me dépose ensuite délicatement sur le lit et commence à me retirer mes chaussures, ces mains caresses mes chevilles involontairement, ou pas aller savoir, mais son contact ne me laisse pas indifférente.

R - « Maintenant tu t'allonges et tu te repose. Compris bébé ? »

Elle avait pris cette voix, rauque et suave mais si autoritaire. Celle qui, à chaque fois qu'elle l'utilise, prend possession de moi et de mes actes. C'est comme si je savais que je n'avais pas le choix, que je ne pouvais pas m'opposer à elle, avec cette voix elle à une pleine emprise sur moi. En est-elle consciente au moins ? je ne pense car sinon elle ne me regarderait pas comme elle le fait maintenant... avec espoir.

Je la regarde un instant puis je baisse la tête avant de m'adresser à elle.

A - « Est-ce que tu veux bien te retourner le temps que je me déshabille... s'il te plaît ? »

Je n'ose pas la regarder même si je suis presque sur qu'elle sourit là tout de suite.

R - « Très bien... »

Je sens le poids sur le matelas disparaître alors je relève la tête et la vois maintenant de dos. Je retire mon pantalon puis mon haut avant de passer mes mains derrière mon dos pour décrocher les agrafes de mon soutien-gorge. Gênée et à moitié nue, je me glisse sous les draps et elle se retourne lorsque je lui indique avoir terminée.

Le combat de ma vie (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant