Chapitre 116

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 Nanaya porta son regards sur Kōtarō. Le manoir Uchiri était si grand et le terrain autour encore plus, lui-même n'avait pas visiter la moitié du bâtiment et le quart du jardin. Pas étonnant donc que son ami, qui était pourtant venu plusieurs fois, en connaissait encore moins. Il porta le manche de son tournevis à sa bouche, le mordillant pour réfléchir un petit instant.

« Mille-sept-cent... marmonna-t-il, quatre-vingt-douze ? Il me semble. Je crois que la construction à prit un ou deux ans, alors te donner la date exacte...

—Je ne l'ai jamais vu ! Répliqua Kōtarō.

—Je n'y suis allé qu'une fois. Il faut environs vingt minutes depuis le bâtiment principal pour s'y rendre. Thoki utilise un scooter pour se déplacer dans le terrain.

—Mais à quel point c'est grand ? S'exclama Enko.

—Je ne connais pas la taille exacte mais il y a bien deux-cent hectares, sans compter la forêt qui appartient aussi à notre famille et le pré des chevaux devant.

—Im-... impossible de s'y retrouver, marmonna Yūto.

—Je ne connais même pas toutes les pièces de la maison.

—Et Thoki s'occupe de tout ça tout seul ? S'étouffa Kenji.

—Oui... oh mais nous avons des aspirateurs-robot, des robot-tondeuses et des robots pour nettoyer les piscines.

—LES piscines ?! S'exclama Rakko.

—J'ignorais même qu'il y en avait une seule, marmonna Kōtarō, il y en a combien.

—Trois piscines intérieur, expliqua Nanaya, et une en extérieur mais je n'y suis jamais allé. »

Il jeta un œil à ses amis et préféra les devancer pour éviter les questions.

« Un terrain de tennis, ajouta-t-il, un terrain d'entraînement et un garage. Il y a aussi l'étable bien sûr. Nous avons une tradition. Chaque génération rajoute quelque chose au manoir.

—Et qu'est-ce que ton père à ajouté ? Demanda Monaka.

—La basse-cour. Incluant la porcherie, le poulailler et tout les abris pour les différents animaux qui y vivent.

—Et toi ? Demanda Haru.

—Tu va ajouter quelque chose, bourdon ? Continua Jun.

—C'est déjà fait, répondit innocemment le magical. J'ai ajouté le village des abeilles et le champ de fleurs.

—On signe où ? Demanda alors Rakko, je me ferais volontiers un peu d'argent de poche en aidant Thoki-san. »

Mineko confirma que cela l'intéressait aussi, mais également les jumeaux, Enko, Monaka et Yūto. Kōtarō vivant au manoir, il assura que c'était juste normal s'il aidait, il refusait d'être payé pour ça. Kenji et Rena ayant chacun deux parents héros, n'avait aucunement besoin de travailler pour avoir un peu d'argent pendant leurs études et Tomeo aidait déjà ses parents au restaurant. Nanaya leur rappela qu'ils étaient quand même les bienvenus quand ils voulaient, s'ils souhaitaient utiliser les installations.

L'heure passant, ils décidèrent de rentrer au complexe SDA. Ichirō les suivaient, forcé de garder le silence. Il se plaignit par de simple grognement lorsque la glace commença à fondre, mouillant son col.

Le bus les déposait tout juste devant le complexe, qu'une des voitures Uchiri se garait également. Nanaya en fut surpris. Il savait que son père était en ce moment même dans le bureau qui avait été aménagé pour lui. Il vit Thoki sortir et s'avança d'un pas, mais il vit le majordome se diriger vers une des portes arrières pour l'ouvrir.

De la voiture sortit une jolie femme. Nanaya ne saurais dire son âge. Elle semblait jeune et âgée à la fois. Des mèches grises parcouraient ses cheveux noirs et elle portait juste assez de maquillage pour cacher les rides les plus tenace, sans pour autant en abuser. Ce qui surpris le plus le magical, fut qu'elle semblait physiquement proche de leur famille. Il se demanda s'il ne s'agissait pas de sa grand-mère, que Nakamara lui avait promis de rencontrer pendant les vacances, mais elle était sensé être alitée dans un hôpital à cause de sa santé fragile.

Au même moment, Nakamara sortir du bâtiment, sans même regarder dans cette direction. Il discutait avec le directeur d'Heritage. Il le raccompagnait certainement jusqu'au bus, les élèves Américains partageaient les dortoirs, mais les professeurs avaient réservés un hôtel.

La femme plaqua ses deux mains sur sa bouche et jeta un regard vers Thoki avant de reporter son attention sur Nakamara.

Les voyant à proximité, Nanaya ne pouvait plus nier la ressemblance. Sa peau était juste un peu plus claire, ses yeux et cheveux étaient noirs, mais à part ça, il y avait clairement un lien.Il essaya de se remémorer où il avait vu cette femme. Il était sûre maintenant de l'avoir déjà vu. Mais il y avait tellement de photos et de portraits de toutes les générations, accrochés partout dans leur manoir, il était difficile de se souvenir précisément d'une personne.

La femme s'avança finalement lorsque Nakamara termina sa conversation, et l'interpella. Elle parlait un japonais parfait mais possédait un accent. Quelque chose d'Européen.

Nakamara réagit à l'appel et la vit enfin. Il resta interdit un instant. Lui aussi tentait de se remémorer de qui il s'agissait.

« ...Madame... ? Souffla-t-il, je peux vous aider... ? »

Il jeta un regard interrogateur à Thoki qui se contenta de lui sourire. La femme se contenta de rire doucement. Elle s'avança et prit ses mains dans les siennes.

« On ne s'était jamais rencontré, expliqua-t-elle, et même après ton retrait du crime, j'avais toujours un peu peur. Mais je voulais vraiment te voir au moins une fois.

—...je suis désolé, marmonna Nakamara, je crains de ne pas savoir...

—Meling Nameko. De mon nom d'épouse. Mais je suis née en tant qu'Uchiri. Je suis la sœur de ton père. »

Nakamara écarquilla les yeux. Il savait depuis longtemps qu'il avait une tante. Thoki le lui avait dit, et elle était notée dans les registres de famille. Mais il ne l'avait jamais rencontré. Aux dires du majordome, Uchiri Natsuo l'avait mise dehors dès ses dix-huit ans. Elle n'était pas très douée avec la technologie, son frère et son père l'avaient donc jugée inutile à la famille.

« Ma tante, souffla Nakamara, je ne pensais pas vous rencontrer un jour...

—Et bien, je suis partie vivre en Norvège, déclara-t-elle, j'ai épousé un homme de là-bas et j'ai eu deux enfants, ils sont un peu plus jeune que toi. Je suis aussi grand-mère depuis peu. Nous tenons une ferme. Tu devrais passer nous voir la prochaine fois que tu voyage par là.

—Je viendrais, pour sûr ! »

Elle indiqua avoir contacté le manoir par téléphone. Thoki avait décroché, et ils avaient tout deux décidés que sa visite au japon serait une surprise. Thoki avait secrètement déjà préparé une des chambres d'amis pour elle et elle resterais pour le reste du tournoi.

Nakamara remarqua à ce moment les élèves à proximité, dont son fils. Il lui fit aussitôt signe pour le présenter. Bien sûr, Nameko le connaissais de nom. Son combat contre Volcano et plus récemment, les images des premières épreuves du tournoi, étaient accessibles dans le monde entier.

Il n'était que samedi, et Nakamara décida de rentrer au manoir, avec son fils, pour passer un peu de temps avec sa tante.  

  

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