4- Elena

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- Donne ça à ton frère. m'ordonne ma mère en cherchant de la pommade cicatrisante dans le bac.

Je m'approche de Miguel et lui tend la poche de glace.

- Tiens, appuie sur tes côtes avec.

Il me la prend en me remerciant. Ma mère revient, pose le tube sur la table basse et lui tend un jus de fruit puis s'assied sur le canapé. Je l'immite et me pose sur la table.

- Migi... dis moi qui t'as fait ça.

Miguel me lance un regard. Je ne dirais rien à ma mère tant qu'on en aura pas parlé tout les deux. C'est une de nos règles.

- Je vais appeler le lycée et il pourront te protéger.

- Ça fera qu'empirer les choses maman.

- Pire que ça ? demande t-elle en haussant les sourcils de mécontentement.

- Oui. Si j'avais été plus entraîné peut-être que-

- Arrête. le coupais-je.

- Toi arrête. C'est pas la faute de mon Senseï c'est juste que j'était pas prêt. me lance t-il.

- Non ! Plus de karaté. conclus ma mère.

- Carmen, cuál es el problema aquî ? Encontró algo que le gusta ser. (Carmen, quel est le problème ? Il a trouve quelque chose qui lui plaît.) demande ma grand-mère en arrivant.

Je lui lance un regard suppliant.

- Mira cómo està. (Regarde-le.) se plaind ma mère.

- Yo lo veo. Lo que necesita es pratique verda. Protege tu guardia ! (Je le vois bien. Il a juste besoin d'entraînement. Protège ta garde !) rigole ma grand-mère.

- Mama este hombre tiene una mala influencia. (Maman, ce type a une mauvaise influence sur lui.) lui répond ma mère.

- Pas du tout, tu le connais pas ! s'énerve Miguel en se relevant légèrement.

- C'est un looseur. lancais-je.

- C'est pas un looseur, si tu le connaissais tu verrais que c'est un homme brillant. me répond t-il en me fusillant du regard.

Je lève les yeux au ciel devant son air buté. Je ne veux pas que mon frère se fasse démonter la gueule à cause de ce clodo. Vu l'état de sa caisse, j'ai du mal à croire que ce soit un homme brillant.

☆★☆★

Ma mère vient de partir au boulot. Je fini de faire la vaisselle et m'essuie les mains. J'attrape la boîte de pansement qui traine sur le contoir et me dirige vers la chambre de mon frère. Je toque et ouvre.

- J'entre, j'espère que t'es pas à poil.

Il rit, assis sur son lit, son téléphone à la main.

- Maman veut que tu change ton pansement à la tête.

Je lui lance la boîte et il la rattrape facilement. Je me cale sur son bureau et croise les bras.

- Ça te fait très mal ? le questionnais-je.

Il hoche négativement la tête.

- J'ai connu pire avec le Senseï alors je tien le coup.

Je fronce les sourcils. Il hoche la tête en me lançant:

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