Le vide.
C'est dans l'étouffante monotonie de son existence que Kyra se perd. Une vie dénuée de sens, sans direction ni but.
Au cœur de l'atmosphère oppressante du lycée de Lostbury, dissimulé sous un épais manteau de neige hivernale, Kyra se fond d...
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« Même les personnes temporaires peuvent laisser des blessures permanentes. »
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5:47 pm, Coffee Shop, Toronto.
Je pousse la porte d'une lourdeur presque audible, mes pas résonnant dans le silence du lieu. J'entre doucement dans le café, laissant derrière moi le froid mordant de la pluie battante.
L'atmosphère est imprégnée d'une humidité fraîche, le calme y règne en maître. Seul le son de la pluie qui martèle les fenêtres du café accentue cette ambiance austère.
Le silence est pesant, à peine troublé par le murmure étouffé des clients qui semblent tous plongés dans leurs pensées.
Les fenêtres embuées dévoilent un monde extérieur flou, créant une toile mystérieuse qui m'enveloppe.
Mon regard glisse sur les occupants du café, me demandant ce qui les a poussés à s'abandonner à cette ambiance mélancolique qui semblent être la seule maîtresse des lieux.
Isolés à leurs tables, ils semblent être des âmes perdues cherchant refuge dans cet abri de tranquillité.
J'opte pour une place près de la fenêtre, observant les gouttes de pluie qui dérivent lentement sur le verre épais.
La cause des regards errants sur les visages silencieux et pensifs disséminés des clients m'intrigue.
Un serveur, vêtu d'une chemise à carreaux clair et d'un tablier en toile, avance d'une aisance feutrée à travers le café. Les planches en bois du sol émettent un grincement discret sous ses pas mesurés, s'approchant silencieusement de ma table.
La faible lueur des ampoules suspendues au plafond, recouverte de nuances légèrement orangées, éclaire à peine son visage, créant des ombres difformes autour de ses yeux fatigués.
L'odeur du café fraîchement moulu flotte dans l'air, mêlée à des notes de vanille et de cannelle.
Il s'arrête à ma table, prenant un moment pour ajuster son carnet de commandes usé avant de lever les yeux pour me regarder.
Sans dire un mot, il attend, prêt à capturer ma préférence parmi la palette de saveurs qu'offre ce café.
Son expression est empreinte d'une sérénité patiente, ressemblant à ce lieu où le temps semble se diluer.
