- Our Deep Heart -

5°

Erkan

Quelle emmerdeuse.

Je l'observais tandis qu'elle se dirigeait vers une rue plus loin que l'endroit où je l'avais déposé.

Pourquoi ne m'a-t-elle pas demandé de la déposer plus loin ?

Peu importe.

Ce n'est pas mon problème, je n'ai rien à me reprocher et surtout, je n'ai rien à faire avec elle.

Je faisais un créneaux afin de reprendre la route vers chez moi, quand je me rappelai qu'il me fallait envoyer un message à Sienna afin qu'elle ne s'inquiète plus à cause des conneries de Sally.

° - C'est bon. J'ai retrouvé Sally, elle est saine et sauve et chez elle. °

À peine une seconde plus tard, mon téléphone vibra.

° - Oh mon dieu, merci Erkan, j'avais tellement peur pour elle ! °

° - De rien °

Heureusement, le quartier de Sally se trouvait assez proche du miens, par conséquent, je n'avais pas beaucoup de chemin à faire pour rentrer chez moi.

Je garai ma voiture puis me dirigeai vers la cuisine, en vue de me servir un bon verre d'eau.

Et merde, elle est encore là.

- T'étais passé où encore ?

- Tu n'es pas ma mère, que je sache ? rétorquai-je à une Isis énervée et affalée sur le canapé, occupée à ne rien faire.

- Ton père nous a ordonné de ne surtout pas nous séparer !

- Est-ce que j'ai la gueule de quelqu'un qui fait ce qu'on lui demande ?

Elle s'offusqua et reporta enfin son attention sur son téléphone.

J'en profitai pour m'éclipser dans ma chambre et enfin prendre une sieste bien méritée.

°°°

Un son long, aigu et fort me réveilla en sursaut.

J'avais oublié de me changer avant de dormir la veille. Il était 7h du matin, et je devais commencer à me préparer pour aller au lycée. Je portais encore mon jean bleu et mon polo blanc de la veille. J'ôtai mon jean bleu pour le remplacer par un noir, mais en revanche, je décidai de garder mon polo et d'enfiler mes bagues en acier ainsi que ma préférée. Ma chevalière. Elle était magnifique, dorée, avec mon nom inscrit en hiéroglyphes dessus. Offerte par mon père quand j'avais 10 ans. Depuis je ne l'ai jamais enlevé. Mon père m'avait offert une bague tandis que ma mère m'avait offert un jonc en or. Il était tout autant magnifique, cependant une phrase était incrustée dessus, en hiéroglyphes, elle signifiait-

Mon jonc-

Il n'est plus là-

Non non non non non non non...

Je ne peux pas l'avoir perdu.

C'est impossible. Je l'avais toujours sur moi.

Je descendais en trombe des escaliers et me précipitai vers la cuisine. Mon sang bouillonnait dans mes veines, mon coeur battait de plus en plus vite et il devenait de plus en plus compliqué pour moi d'arriver à reprendre mon souffle.

- Papa ! Isis !

- Qu'est-ce que t'a ? me demanda Isis avec son regard dédaigneux et sa voix aiguë.