Le premier mais aussi le dernier...

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L'amour, un sujet bien connu de tous n'est-ce pas ? J'aimerais bien dire ce que j'en pense, ce que je vis grâce à ça et ce que les autres ratent.

Notre histoire d'amour à commencé dès que nos regards se sont croisés. Je sais que c'est ce que presque tous le monde raconte ou ce qui est tout le temps dit dans les histoires, mais nous c'était quelques chose de fort, si les gens n'étaient pas trop bourrés ou étouffés par la chaleur ils se seraient rendus compte que ça ne se passait pas entre eux mais entre lui et moi. Nous venions tous deux de pays différents, nous avions des âges différents, des vies différentes, mais pourtant tout nous menait l'un vers l'autre. Bizarrement, après cette rencontre en boîte, nos vies ont commencé à se mélanger, et il est devenu de plus en plus présent dans la mienne, tout comme moi dans la sienne, nous nous sommes découvert des points en commun et des différences, comme tout le monde, non ? Des fois on se disputait, mais ce genre de choses font partie d'un couple, même si j'aurais préféré le contraire... Des fois, la vie peut se porter clémente, donner une seconde chance et puis c'est terminé, on n'en parle plus, mais d'autres fois, elle est tellement cruelle et sadique que je me demande si elle ne souhaite pas punir ceux qui ont eu le malheur de tomber amoureux. Qui sait, si ça se trouve elle à eu une peine de cœur et depuis elle déteste l'amour ?

De nos jours, les adolescents ainsi que les plus jeunes ne savent pas ce qu'est l'amour, ils sortent ensemble pour prétendre, ils s'embrassent pour prouver, couche même ensemble pour montrer. Mais le meilleur dans une relation n'est pas spécialement le contact physique, mais plutôt la sensation de bonheur et sécurité lorsque l'ont se love dans les bras de son amant, le fait de savoir que cette personne sera là quoi qu'il arrive, que si tout le monde nous tourne le dos, cette personne nous tendra la main et nous aidera à remonter à la surface. Et si l'amour est vraiment fiable, toute épreuve saura être surmontée dans l'amour et la joie, mais il ne faut pas aller trop loin non plus. Prenons exemple sur mon couple, nous vivions à des milliers de kilomètres mais nous n'avons jamais étés infidèles l'un à l'autre, et je le sais parce que je lui fais confiance et que notre amour est tellement fort que nous pourrions créer un énorme séisme à peine nos mains s'effleurent, heureusement nous avons emménagé ensemble lorsque nous avons pu. C'est sûrement grâce à ça que nous avons la certitude d'être âmes-sœurs. Lorsque l'un souffre l'autre est toujours à ses côtés, quoiqu'il arrive parce que c'est ça l'amour ; se respecter, s'aimer, être là pour l'autre et toujours se protéger l'un l'autre. Évidemment ça marche pour toutes les formes d'amour, familiales, amicales et tout le tralala...

L'année dernière, par exemple, il m'a demandé quelle pierre précieuse je préférais, je lui ai répondu que c'était le péridot. Les semaines qui ont suivies ont été les plus désagréable de ma vie. Il agissait de plus en plus bizarrement et était plus distant qu'à l'habitude. Si il ne m'avait pas demandée en mariage, je l'aurais peut-être quitté en pensant qu'il ne m'aimait plus. La bague que j'ai au doigt aujourd'hui me rappelle toujours son amour pour moi, et inversement. On n'a pas tardé, lors de notre lune de miel je suis tombée enceinte. Je portais en moi le fruit de notre amour, et c'est tout ce qui comptais. Je suis tombée enceinte en Mars, je devais donc accoucher en Décembre. Les mois qui ont passés ont été magiques, il avait aménagé une chambre pour notre enfant, j'étais aux anges. Il me traitait comme une reine et je ne m'en plaignait pas, le soir il posait sa tête sur mon ventre et parlait à notre enfant tandis que je jouait avec ses beaux cheveux blonds et soyeux. On faisait régulièrement les courses, pour être surs que le bébé ne manquera de rien. C'était une fille, une très jolie petite fille. J'avais hâte de faire sa connaissance lorsqu'elle sortirait la tête dehors pour la première fois. Il ne restait plus que deux mois, plus que deux petits mois et notre fille naîtrait, mais le bruit de manifestations agressives se répandait dans tout le pays, nous étions hors de danger ; il ne s'agissait que de gens en colère contre les lois. Nous avions une adoration de l'hiver, alors nous avions décidé de l'appeler Neige, un beau prénom n'est-ce pas ? Notre vie était parfaite, et nous étions fous l'un de l'autre, l'amour ouvre des portes, pour moi il m'a ouvert le monde car mon mari et ma fille étaient mon monde. Mais je pense que le destin voulait que s'en soit autrement, car trois semaines avant l'accouchement, un drame c'est abattu sur nous, brisant l'amour qui nous consumait, la joie qui bouillonnait en nous et l'excitation que nous faisait vibrer. Ce soir là, il neigeait, j'étais appuyée contre la portière, émue par les flocons qui tombaient lentement du ciel. Mon mari conduisait, chantonnant pour accompagner l'air qui passait à la radio, jusque là tout allait bien. Je caressais mon ventre, regardais mon mari chanter et s'adresser à notre bébé lorsqu'il y avait une pause. On se dirigeait justement à l'hôpital pour voir l'avancée du bébé et s'assurer que tout allait bien, nous sommes tombés sur quelques manifestants, mais rien de bien grave il sont passés à coté de la voiture sans causer de dégâts, c'est quand nous sommes arrivés en ville que mon monde c'est arrêté. Une voiture nous est rentrée dedans nous faisant dériver, on aurait pu s'en sortir indemnes si ce camion n'avait pas du changer de chemin à causes des manifestants. Le choc à été douloureux et mortel. Je me souviens de tout, mais ce dont je me souviendrais à vie ce sera mon mari en sang sur la route. Sa ceinture n'avait pas tenu à cause du choc. Moi j'étais encore dans la voiture, je ne pouvais plus bouger, l'airbag m'oppressait et une douleur insoutenable au ventre m'arrachait des cris en plus de la peine et la douleur de voir mon mari mourir sans pouvoir l'aider. J'ai touché mon bas du ventre, du sang coulait à flots. Mes oreilles bourdonnaient et ma vue devenait floue, finalement mes yeux se sont fermés. Lorsque j'ai repris connaissance un première fois, les infirmières couraient dans tous les sens, cirant des ordres et tirant mon brancard, je regardais mon ventre ensanglanté en pleurant le nom de mon bébé, à coté de moi ils transportaient un brancard recouvert d'un draps blanc, taché par du sang. Je criais son nom, encore, et encore, mais il n'accourait pas vers moi avec son éternel visage inquiet comme à l'habitude. Lorsque je me suis finalement réveillée, j'étais entubée de partout et on m'avait fais plusieurs perfusions. J'étais allongée sur un lit d'hôpital, par la petite fenêtre je voyais les parents de mon mari, en train de crier sur les médecins, puis s'effondrer dans les bras de l'autre. Ayant perdu contact avec mes parents j'avais noué un lien très fort avec eux, ils me considéraient comme une des leurs. Mais je ne le voyais pas lui. Quand j'ai soulevé la couverture qui couvrait mon corps pâle et plein de bleus et de coupures mon monde avait disparu pour de bon ; mon bébé n'était plus là. Lorsque les infirmières et mes beaux-parents sont arrivés en courant dans la pièce je m'entendais enfin crier et pleurer toutes les larmes de mon corps. C'était clair pour moi, mes deux amours étaient morts. Je ne pourrais plus leur dire que je les aimes, passer mes mains dans ses cheveux, goûter à ses lèvres sucrées, caresser mon ventre, je ne pourrais jamais faire des queues de cheval à Neige, ni lui acheter de jolies robes, ni avoir de conversation de filles avec elle, ni la voir marcher vers l'hôtel accompagnée de son père, l'homme de ma vie celui avec qui j'avais construit cette si belle vie, qui a volé en éclat en un soir. L'amour peut être la plus belle des choses, elle peut vous donner le goût de vivre, vous donner le bonheur dont on a tous besoin, mais si vous perdez vos âmes sœurs, là vous perdez le goût de vivre et vous ne voulez plus rien, vous ne ressentez plus rien. Vous n'êtes juste qu'un énorme trou noir, qui dévore la moindre parcelle saine de votre esprit et puis vous arrêter de manger, de boire, de bouger, de vivre.

Mais, lorsque vous apprenez que, juste avant de mourir, votre âme sœur à supplier les médecins de vous sauver, quoi qu'il arrive, avec ses propres organes si il le faut...

Vous reprenez vie.

Ben, je t'ai promis de vivre pleinement la vie que tu m'as offerte, et je l'ai fais même si ça a pris plus de dix ans pour avoir des sentiments pour un autre homme que toi. Alors toi promets moi, que, là haut, tu continuera de penser à moi et à m'aimer, il me reste un peu de chemin à suivre avec ma nouvelle famille alors attends moi, j'arrive bientôt. C'est ainsi que je vous dis au revoir, à vous qui êtes mon monde, sous les flocons blancs qui fondent au creux de ma main, assise sur mon fauteuil roulant, traînée par mon mari, Alec. Accompagné par nos filles, Davinia et Hope. Elles sont adorables tu sais, elles ont fondé une famille et m'ont aidée à te rendre la justice qui t'es due comme à Neige. Davinia a appelé sa fille Neige, Hope quand à elle, a appelé son fils Ben, j'aurais vraiment aimé que tu les rencontres. Il est temps pour moi d'y aller, mais ce n'est pas un adieu ça aussi je te le promets.

Je t'aime,

Lyna.

Alors même si votre monde s'est écroulé, ne perdez pas espoir, il y aura toujours une façon d'en reconstruire un autre. Je souris une ultime fois à leur pierres tombales, puis, Alec conduit mon fauteuil jusque notre voiture, et regardant les flocons tomber du ciel, nous repartons chez nous, là où notre nouveau monde nous attend.

Ne perdez pas espoir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant