milo a débarqué un matin de juillet, dans notre village de pêcheurs. c'était un garçon de la grande ville, pas de ceux qu'on croise ici. un ami de la famille, qu'on allait accueillir pour le restant de l'été.
je l'ai regardé gravir les marches de la terrasse sous la chaleur de cette fin de matinée, le front humide de sueur, ses cheveux blonds comme un champ de colza restés collés sur sa nuque bronzée.
j'ai esquissé un sourire timide. mais ses yeux bruns m'ont à peine effleuré. comme si je ne valais pas mieux que le caillou à mes pieds. à cet instant, j'ai voulu le détester.
(j'vous jure que je l'ai vraiment voulu)
VOUS LISEZ
milo
Short Storyles mains milo, et les rues de portofino n'avaient jamais parues aussi brûlantes [short story ; 08.24]