Un jour de pluie (Koko x Inui)

Chapitre 1

pdv Koko :

 Je bâillais longuement, avant de soupirer. J'avais enfin terminé de m'occuper de tous ces papiers barbants et de ces histoires d'argents. Si j'avais dû bosser aussi longtemps aujourd'hui, c'était encore de la faute de Taiju... il dépensait des sommes colossales dans l'entraînement militaire des nouvelles recrues du gangs. Et après, c'était à moi de passer derrière pour lui éviter de se faire courser par toutes les banques de Tokyo.

Je levais mes bras au-dessus de ma tête pour m'étirer, puis regardait l'heure : il était vingt-trois heure passé. Je me frottais les yeux vigoureusement en marmonnant : 

"Je vais enfin pouvoir me reposer..."

Je me levais, puis sortis de mon bureau, mais sans oublier de verrouiller soigneusement la porte, histoire d'empêcher la venu de quelconque petits curieux. Puis je me détournais et me dirigeais à pas lents vers ma chambre. Mais avant d'avoir pu atteindre cette dernière, j'entendis quelqu'un frapper à coups pressés contre ma porte. Je soupirais. Qui pouvais bien m'emmerder à cette heure-ci ?

 Je plaquais mon oeil contre le judas de ma porte et aperçus une chevelure blonde dans l'obscurité. Je reconnu immédiatement le propriétaire, et m'empressait de déverrouiller et d'ouvrir le battant en grand, pour le laisser entrer. Mais au bout de quelque seconde, je remarquait que quelque chose n'allait pas : un épais liquide rouge poissait ses cheveux, ses bras étaient couverts de bleus et son visage était tuméfié. Je m'exclamais, paniqué : 

"Inui ! Tu es couvert de sang ! Tu t'es encore battus ?!"

Inui ne répondit rien et tomba en avant. Je le rattrapais aussitôt, lui enlevais ses chaussures et le portais dans mes bras jusque sur le canapé du salon. Je le posais délicatement, puis me dépêchais d'aller récupérer ma trousse à pharmacie. 

Le temps que j'aille dans la salle de bain et que je revienne, il était debout et tentait tant bien que mal de tituber jusqu'à moi. Je me précipitais vers lui et l'obligeais à se rassoir, en lui ordonnant d'une voix sévère : 

"Je t'interdis de bouger de là, reste assis, t'as vus l'état dans lequel tu es ?"

Inui ne répondit rien, et obéit. Je posais la boîte à pharmacie et l'ouvrit, pour en sortir des bandages et du désinfectants, puis me tournais vers lui :

"Montre-moi ce que tu as au visage."

Je m'assis à côté de lui, et saisis sa tête entre mes mains. Inui se laissa faire, mais poussa un léger cris de douleur quand je me mis à écarter ses cheveux pour inspecter sa blessure. 

Finalement, je poussais un soupir de soulagement. Ca allait, la blessure n'était pas si profonde, c'était juste une coupure. Je me baissais pour prendre du coton, avant de l'imbiber d'antiseptique, puis me redressais pour lui tapoter doucement le crâne, à l'endroit de sa contusion. Il serra légèrement les dents à cause de la pointe de douleur causé par l'alcool, et c'est d'ailleurs sans doute pour ça qu'il posa sa main sur ma cuisse. 

Une fois que j'eus correctement désinfecté la plaie, j'y appliquais un pensement avec le plus de délicatesse possible, car je sentais l'emprise d'Inui sur ma jambe s'intensifier. 

Un fois que j'eus finis, je reculais pour admirer mon travail.

Franchement, je suis trop fort. Enfin c'est pas étonnant, vus le nombre incalculables de fois où j'ais dû m'occuper d'Inui, depuis qu'on est enfants. 

Je n'avais pas remarqué avant, mais il saignait du nez. Je saisit un mouchoir et épongeait doucement le sang qui coulait sur son visage, et en profitais pour lui demander :