Chapitre 2

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pdv Inui : 

Je papillonnais un instant des yeux, légèrement éblouis par la lumière ocre qui filtrait derrière les rideaux. Je venais d'émerger d'un rêve complètement tordu, où Kokonoi se prenait pour une noix de coco et cherchait à partir aux Caraïbes à la nage pour rejoindre ses "frères et sœurs noix de coco", comme il disait. Et moi, j'essayais de l'en empêcher. Bizarre ce rêve. 

Mon imagination me tuera un jour, pensais-je en me redressant et en me frottant les yeux. 

Mon ventre émit un gargouillement sourd. J'avais la dalle, depuis hier midi je n'avais rien avalé. 

Je me levais donc, et sortis de la chambre d'ami, toujours en pyjama. Je me dirigeais en bâillant à m'en décrocher la mâchoire vers la cuisine, et tombait nez-à-nez avec Koko, qui était en pleine discussion au téléphone. 

Je m'approchais sans bruit, pour essayer d'espionner ce qu'ils se disaient. 

Si j'ais bien compris, c'est Taiju qui est au bout du fil. 

"Oui, d'accord, j'arrive tout de suite, dit Koko, je suis là dans dix minutes. A tout à l'heure."

Puis il raccrocha, avant de se tourner vers moi : 

"Inui, faut que j'y aille. Il est neuf heures passé, il faudrait que tu te dépêches aussi si tu veux pas arriver à la bourre à ton boulot."

Putain, il est déjà si tard ? Mon regard glissa vers l'horloge suspendue au mur blanc, et je constatais que Koko avait raison. Merde, faut vraiment que je me dépêche alors !

Il ajouta : 

"J'ais lavé tes vêtements d'hier, ils doivent être à peu près secs maintenant. Tu devrais te passer un coup d'eau aussi peut-être, au cas où, histoire d'éviter que tu pues le sang séché toutes la journée. Sa te rafraîchiras aussi. Allez, dépêches-toi."

J'acquiesçais, tournais les talons puis partis en courant vers la salle de bain. 

Je fermais la porte, me déshabillais rapidement, puis enclenchais l'eau. 

Je glissais dans la cabine et poussais un soupir d'aise en sentant le contact du liquide froid contre ma peau. Mais j'avais pas le temps de glander, c'est pas le spa ici. 

Je me lavais en quatrième vitesse, tout en faisant attention à ne pas décoller les pensements que m'avaient appliqués Koko, puis sortis. 

Une fois sec, avec une simple serviette autours de la taille, j'attrapais une tranche de pain de mie à la volée dans la cuisine et partis à la recherche du proprio pour qu'il me passe mes vêtements propre. Je le trouvais sur le balcon, occupé à plier du linge. 

"Koko, t'as mes vêtements, demandais-je ?

- Oui, ti- PUTAIN INUI !

- Quoi ?

- T-t'es à moitié à poil, bégaya-t-il !

- Et alors ? J'ais une serviette, ça va. T'as vraiment des réaction de collégienne, riais-je. 

- Ta gueule, répondit-il, et va t'habiller."

Il me tendit mes affaires, je le remerciais, puis partis me fringuer. Mes vêtements étaient tout propres et sentaient bons, c'était chouette. 

Je vérifiais l'heure : mon travail commençait dans cinq minutes. J'allais vraiment devoir me dépêcher si je voulais pas me faire incendier par la patronne. 

J'enfilais mes chaussures, criais un "salut" pressé à Koko puis quittais en trombe l'appartement. 

Je me mis à courir à toute vitesse dans les rues déjà bien animé de Tokyo, me dirigeant vers le centre-ville. Heureusement que l'appart' où je squatte était pas loin de mon taff, sinon je me serai déjà fait virer pour retard un nombre incalculable de fois. 

Un jour de pluie (Koko x Inui)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant