Chapitre 3

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Maeve

7h56

- Les enfants, arrêtez de courir et allez vous brosser les dents !

Tout d'un coup, ma porte s'ouvrit et plein de petits enfants firent leur apparition dans ma chambre en courant un peu partout.

Je rigolai tandis que Catherine se mit dans l'encadrement de la porte et commença à les sermonner.

Les enfants sortirent un par un en direction de la salle de bain avant que Catherine, soupirant doucement, se tourne vers moi.

- Je suis vraiment désolée, plus ils grandissent, moins ils écoutent !

Un léger rire s'échappa de ma bouche avant qu'elle aussi, ne rigole à son tour.

- Ted t'emmène toi et les jumeaux ce matin, vous partez dans dix minutes.

J'acquiesçai tandis qu'elle se dirigeait à son tour dans la salle de bain pour surveiller les plus petits.

Je peaufinai mon maquillage et mes cheveux avant de me regarder une dernière fois dans le miroir.

Mon uniforme était composé d'une petite jupe à carreaux bleus et noirs qui m'arrivait juste au-dessus des genoux ; mes jambes, elles, étaient couvertes d'un léger collant noir qui s'effilait par endroit. Ma chemise blanche était rentrée dans ma jupe et ma cravate, assortie à celle-ci, était mal serrée autour du col.

Je saisis ensuite mon sac et descendis les escaliers où j'y croisai tous les autres enfants essayant d'échapper à Catherine, et à leurs vêtements.

Près de la porte d'entrée m'attendaient deux jeunes garçons : ils étaient grands, bruns et se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Mis à part que Léo portait des lunettes alors que Chris, non. Ils portaient tous deux un uniforme aux couleurs identiques au mien et m'attendaient patiemment en consultant leur montre toutes les cinq secondes.

Quand ils me virent, ils me saluèrent d'un geste de la tête avant de m'assaillir de critiques sur le fait que j'étais descendue avec une minute et trente-sept secondes de retard.

- Ce n'est pas ma faute ! Les petits ont assailli ma chambre et m'ont bloquée dans les escaliers. Vous vous en prenez à la mauvaise personne, leur répondis-je.

- Demain on partira sans toi, si tu n'es pas ici à l'heure exacte !

Nous rigolâmes tous les trois avant de franchir la porte d'entrée et de nous diriger vers la Renault garée près de la maison.

Je m'installai devant, tandis que les jumeaux se glissèrent sur la banquette arrière.

- Alors les jeunes, comment ça va ? nous demanda Ted.

Nous nous regardâmes tous les trois ; nous avons toujours trouvé drôle qu'il nous appelle les jeunes.

- Tout allait bien jusqu'à ce que Maeve décide de tous nous mettre en retard, dit Léo.

Je me retournai et lui tapai le genou. Les jumeaux rigolèrent, suivi de Ted.

J'adorais ma famille.

***

Après plus de vingt minutes de route, nous étions enfin arrivés.

Agatha Everett.

Je n'aimais pas ce lycée, et encore moins cette dame qui l'avait fondé.

- Je vous dépose devant le portail. Rejoignez-moi sur le parking ce soir, nous dit Ted.

Truth or DeathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant