|ᴅᴀʏ 5| SECRETS (2/2)

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 Eeet voilà la fin de l'OS que vous attendiez avec impatieeence !! *tin tin tiinnn* 

(Que vous attendiez un peu, j'espère x)) 

Une seule chose à dire : c'est long... Mais ce n'est pas de ma faute, je vous assure ! C'est eux, là ! Ils commencent à parler, parler, et après ils ne s'arrêtent plus. Insupportables ._. 

TW : mention de consommation de drogue & alcool. 

Bonne lecture ! :) 

* * *

Quelques gouttes d'eau tombèrent sur le parquet lorsque William traversa la pièce avec une serviette humide pour rejoindre le lit tout simple dans le coin opposé. Méditatif, il l'appliqua délicatement sur le front dégagé de son « invité » évanoui, vérifiant d'un regard le rythme de la respiration qui soulevait sa poitrine ; puis, constatant qu'il était encore inconscient, il s'autorisa à lâcher un soupir tremblant.

Tout ça était très mauvais.

Quand Fred avait frappé directement à sa fenêtre de bureau, et qu'il était ensuite entré avec une respiration hachée et des cheveux en bataille, William s'était bien douté que quelque chose d'inhabituel devait s'être produit. Quand le petit espion avait murmuré, reprenant encore sa respiration et ne lui laissant même pas le temps de poser la question, un « Sherlock Holmes... » pressant, William avait cru que le détective avait enfin trouvé une piste plus concrète, et que, allant même à l'encontre de son profiling, il avait décidé en avoir marre du mystère et était passé à l'action. Pourtant, quand Fred avait relevé les yeux vers lui, son regard n'était pas anxieux ; mais déterminé. Et, à la grande confusion de William, ses prochains mots, loin de coller avec les possibilités qu'il venait de concevoir, avaient été un très étrange : « Il faut que tu ailles le chercher. »

Quelques précisions plus tard sur la situation, William avait libéré Fred de ses obligations, lui faisant promettre de taire cette histoire jusqu'à nouvel ordre, et enfilant son manteau et ses gants, il avait à son tour sauté par sa fenêtre (il espérait que Fred l'avait fermée derrière lui, ou il devrait passer un moment à trier ses copies à demi corrigées le lendemain) et avait galopé de toit en toit jusqu'au quartier indiqué.

Il n'avait absolument rien prévu, rien préparé. C'était irréfléchi. C'était stupide. Louis ferait probablement une syncope si jamais il l'apprenait. C'était définitivement la pire idée du siècle. Mais la seule image de Sherlock seul, dans son état, dans cet endroit, à la merci de mercenaires ivres (Fred avait précisé qu'un homme l'avait frappé), lui paraissait insoutenable. Il n'aurait jamais pu se la sortir de la tête. De toute façon, celle-ci s'était vidée ; il ne pensait plus à rien d'autre qu'à faire taire l'angoisse sourde qui fourmillait en lui. Comment Sherlock Holmes avait-il pu se retrouver dans une situation pareille ?

Et en effet, il était arrivé discrètement pour tomber sur un détective au sol en train de se prendre une raclée, sans esquisser un geste pour se défendre ; trop faible, avait conclu la part analytique de son esprit. Il s'était approché lentement, sans tenter de se cacher plus que ça ; il faisait nuit noire, il avait sa capuche, et Sherlock lui tournait le dos ; il avait seulement frappé le sol violemment de sa cane lorsqu'il avait vu la chaussure de l'homme heurter Sherlock à la tête. Le temps que celui-ci ne relève les yeux et ne fasse un pas vers lui, et il avait volé sur plusieurs mètres.

William aurait dû se sentir coupable de la violence non-maîtrisée de son coup, pourtant il ne ressentit rien de tel ; sa seule préoccupation était le détective recroquevillé à ses pieds. Il avait fusillé son agresseur du regard pour faire bonne mesure, dans son plein-rôle de Prince du Crime (ce qui semblait avoir fait son effet), histoire d'être certain que cet homme ait compris (et fasse comprendre à tout le monde) que personne n'avait le droit de toucher à son détective ; bon sang, Sherlock Holmes était son unique égal, la pièce maîtresse de son plan, et il ne souffrirait pas que quiconque ne l'abîme. D'ailleurs, il comptait faire sentir son mécontentement au concerné et s'assurer que plus jamais il n'irait se fourrer dans une situation aussi délicate ; la seule raison, le seul mystère, qui devait pousser Sherlock Holmes à prendre des risque, c'était lui ; ainsi, il pouvait le surveiller, et puis, il ne jouait pas son petit rôle de Prince du Crime pour rien. Il comptait mettre les choses au clair une fois le détective réveillé ; si tant est qu'il se réveille.

𝐓𝐡𝐞𝐫𝐞 𝐢𝐬 𝐧𝐨 𝐄𝐯𝐢𝐥 𝐀𝐧𝐠𝐞𝐥 𝐛𝐮𝐭 𝐋𝐨𝐯𝐞 | sʜᴇʀʟɪᴀᴍ ᴡᴇᴇᴋ 2022 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant