Chapitre 1: Première rencontre

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"Fils indigne! Puisque c'est ça, va vivre dehors loin de nous et va mourir dans un coin! Que je ne te revois plus jamais!"
Voilà ce que mon père venait de me dire...
"Comment est ce que notre fils a pu devenir ce type de personne? Comment a-t-on pu se rater comme ça et créer quelqu'un d'aussi répugnant?"
Et ce que ma mère venait d'ajouter.

Voici donc la dernière fois que je les verrais et leur parlerais. J'étais à présent dans la rue, n'ayant nulle part où aller. Tout cela était arrivé parce que j'aimais les hommes.

Je m'appelle Norawit et mon nom est Titicharoenrak, mais on m'appelle Gemini. J'ai 19 ans et je vivais toujours chez mes parents en raison de mes études, mon université se situant à trente minutes de chez moi. Je suis en faculté de médecine à l'Université Chulalongkorn (Chula). J'étais ce qu'on appelle un "gosse de riche", ma mère étant mannequin et mon père étant le chef d'une entreprise prestigieuse, j'ai toujours eu plus que ce que je ne voulais. Mais je n'ai jamais rien voulu. Mes parents n'ont jamais été là, ils n'ont donc jamais fait attention à moi, et m'ouvrir à eux a toujours été difficile. Ils n'ont donc jamais remarqué certains messages que j'essayais de leur faire passer par rapport à mon homosexualité. Et au passage j'ai un petit côté bizarre, vous verrez.

C'était donc ce matin que j'ai décidé de faire mon coming out, je ne pouvais plus garder ce secret. J'étais conscient que mes parents n'étaient pas les personnes les plus ouvertes d'esprit mais ils n'avaient jamais osé critiquer les personnes homosexuelles, j'avais donc prévu un certain mécontentement, mais je ne m'attendais pas à ce que ça aille jusque-là. Je me retrouvais donc maintenant à la porte, sans aucun bagage. J'avais juste mon sac sur mes épaules. Mon objectif actuel était de m'éloigner de cette maison où j'avais grandi. J'entrepris donc de marcher car je n'avais donc plus accès aux voitures de mes parents. Je marchais pas loin d'un kilomètre, écoutant le bruit de la ville, lorsque j'arrivai à un banc. Je m'assis donc puis pris mon sac dans mes mains et commençai à fouiller à l'intérieur en cherchant quelque chose qui pourrait m'être utile. Des cahiers de notes s'y trouvaient, avec des livres à propos de l'anatomie humaine qui pesaient des tonnes, je trouvais aussi des crayons se trimbalant au fond de mon sac. Entre toutes ces choses, je trouvai enfin quelque chose qui pourrait m'aider.

Mon portefeuille.
À l'intérieur se trouvait ma carte bancaire sur laquelle j'avais plusieurs milliers d'euros, et heureusement mes parents n'avaient plus accès à mon compte, qui sait ce qu'ils auraient pu faire maintenant qu'ils m'ont renié. Je pris mon portable et commençai à chercher un appartement. Malheureusement, rien n'était à vendre, j'entrepris donc de rechercher un hôtel à proximité dans lequel je pourrais dormir le temps que je déniche un appartement à louer. Je finis par trouver un hôtel du nom de Chinzhilla. Je trouvais le nom de cet hôtel plutôt spécial, y avait-il des chinchillas qui y vivaient? En tout cas cet hôtel pouvait m'accueillir pour deux mois maximum. Il était à dix kilomètres d'ici, j'appelai donc un Uber et me rendis à l'hôtel. Le trajet durait environ quinze minutes que j'avais trouvé très longue étant donné que le chauffeur ne disait pas un mot et ne répondait même pas à ce que je lui disais.

Il me déposa une centaine de mètres avant l'hôtel car passer en voiture dans le centre ville prendrait deux fois plus de temps que le temps nécessaire pour s'y rendre à pieds. Je profitais de l'environnement et admirais les magnifiques façades des vieux bâtiments du centre ville. Après avoir marché une ou deux minutes, je me trouvais à présent devant l'hôtel Chinzhilla. La façade était neuve, elle était propre et beige avec des balcons et des rebords de fenêtres aux formes gracieuses, c'était très esthétique. L'hôtel ressortait énormément à côté des bâtiments ayant vieilli et étant moins colorés, on pouvait également apercevoir des fleurs épanouies joliment placées sur les rebords de fenêtres. On voyait parfaitement que c'était un endroit destiné aux personnes riches. J'allais retourner encore une fois dans ce milieu dans lequel je suis né, malheureusement je n'avais pas le choix car si je ne dormais pas là, je dormirais probablement dans une ruelle et dans le froid de l'hiver avec rien pour me couvrir et me tenir au chaud. J'entrais donc dans l'hôtel, le hall était illuminé par des lumières contenues dans des gigantesques lustres au plafond et le sol était fait de marbre noir. En dehors de l'allée principale se trouvaient des fauteuils qui semblaient extrêmement confortables avec des tables faites de marbre (encore). Des personnes de la bourgeoisie y étaient installées et prenaient leur thé ou leur café, qui était accompagné de quelques pâtisseries qui coûtaient probablement plus qu'elles ne valaient réellement. Je me dirigeai vers le comptoir où une réceptionniste s'y trouvait, attendant ma venue depuis mon appel il y avait maintenant 30 minutes. Arrivé devant le comptoir, la femme me donna les clés que je pris après avoir payé, sur les clés, il était écrit "136", c'était le numéro de ma chambre, je pris donc le chemin menant vers ma chambre. Les couloirs avaient le droit à une moquette noire sur le sol et des lumières aux formes délicates sur les murs. Ça respirait encore le luxe. Je finis par arriver devant une porte ornée d'or où "136" y était inscrit. J'ouvris la porte et découvris encore le luxe typique: des meubles en marbre, moquette sur le sol, grande baie vitrée, de l'or par-ci par-là, un plafond sculpté, et c'était un endroit spacieux.

Please be mine {Geminifourth}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant