La guerre de cent ans, la France divisée,
Entre les prétendants le sang pouvait fuser,
Le littoral de l'Ouest aux mains des roses-beefs.
Des confins du Nord-Est est né l'espoir massif.L'espoir d'entendre Dieu par le biais d'un des Saints,
La lanterne des cieux pour trouver le chemin.
À la cour de Chinon se présenta la braise,
La prophétesse au front chevauchait troublée d'aise.Son étendard savait indiquer les victoires,
Les examens passaient, bientôt venait sa gloire.
Il nous fallut neuf jours pour reprendre Orléans,
Cri de guerre et d'amour pour la France à néant.Jeanne de Domrémy se fit donc guerrière,
On connaît ce récit tout nimbé de mystère:
Les cloches qui chantaient recouvraient un message,
Son pays l'appelait, sous l'effigie d'un sage.Point Michel, aucun Saint ne fit d'apparition,
La patrie en déclin lui réclamait l'union.
C'est la foi en cela qui lui tendit son casque,
La guerre et le trépas n'ont pour elle aucun masque.En marche sur Patay, des ailes dans le dos,
Nos troupes réservaient aux anglais le chaos.
Il ne manquait qu'un mois pour sacrer Charles VII,
Jeanne, aux côtés du Roi, releva haut la tête!Notre échec à Paris lui valut des vacances,
Cet exil dans l'ennui la ridait de souffrance.
En relevant l'épée sur Compiègne assiégée,
Elle fut capturée, par l'ennemi jugée.Ses prouesses de guerre étaient pour eux des lapses,
Les anglais la jugèrent pour fins de relapse,
Car vêtue telle un homme elle encourait la mort,
Les anglais voulaient comme brûler leur remords.C'est ainsi que la braise lorraine sombra,
Dans la grande fournaise, où Dieu tombe les bras,
Et six cent ans plus tard on connaît ses efforts,
Phare de notre histoire, son nom brûle encore!
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Braises du Nord-Est
PoesiaJe ne pouvais pas m'arrêter en si bon chemin. Ce recueil est une suite de Pavé Lorrain que j'ai récemment bouclé après son douzième poème. Je passe tout mon temps libre à l'élaboration de ce recueil donc il prendra forme au fil des nuits.