Un.

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Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept

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Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept... Sept... J'en étais à combien déjà ? Je reprends les pièces du puzzle une à une et recommence mes comptes. La main de Madame Oliveira saisie la mienne et me fait lever la tête.

- Olivia, ça suffit. Si tu ne veux pas communiquer on arrête les séances. Dit elle fermement. Ça fait plus d'un mois que tu comptes ses pièces de puzzle sans jamais répondre à mes questions. Si jamais le nombre de pièce t'intéresses vraiment tu n'a cas retourner la boîte. Elle s'agace

Le nombre de pièce ? Je m'en moque. Tout ce que je veux c'est oublier ce pourquoi je suis ici. Forcée de devoir raconter encore et encore ce qui m'est arrivée il y a de ça 8 mois.

- Je sais qu'il y a 200 pièces, je sais que la terre est ronde et je sais que Hanouna passera sur C8 ce soir à 18h30. Dis-je sarcastique. En revanche ce que je ne sais pas, c'est combien de temps vous allez encore insister pour que je vous raconte quelque chose que j'ai totalement oublié.

- Donc tu as oublié tout ce qui s'est passé ce soir là ?

Les images tournent à nouveau en boucle dans ma tête, je sens ma respiration s'accélérer et mon corps me lâcher. Mais je sais que je suis plus forte que ça, alors je reprends ma boîte de puzzle et je recommence à compter. Un, deux, trois, quatre...

- Qu'est ce qu'il s'est réellement passé Olivia ? Veux-tu qu'on essaie l'hypnose pour raviver tes souvenirs ?

Comme ci j'avais vraiment besoin de ça ? Je connais la scène par cœur, je la connais si bien que je n'arrive jamais à l'oublier.

- L'hypnose ? Sérieusement ? Ça a été reconnu comme une pratique peu fiable et très douteuse d'après ce qu'on entend. Je préfère pas. Je râle

Je la fixe sans la lâcher une seconde du regard et je la vois soupirer et s'affaler dans son fauteuil. Elle me fixe également et j'y vois une lueur d'espoir qu'elle n'a pas habituellement. Elle se redresse et pose ses mains sur son bureau pour s'aider à se lever.

- Écoute Olivia, j'ai une dernière proposition, si jamais tu la refuses je serai contrainte de demander un placement en centre hospitalier pour qu'ils essaient à leur tour de t'aider.

Un centre hospitalier ? L'asile plutôt ! Jamais de la vie je ne souhaite entrer là dedans. Je suis pas folle, j'ai juste pas envie de parler.

- Tu peux venir demain à 9 heure ?

Je hoche la tète positivement et elle me raccompagne jusqu'à la porte. Elle me salue et je quitte l'immeuble.



J'avais enfilée un énorme pull gris tout en restant en culotte dans cette chambre qui n'était pas la mienne. Je suis actuellement dans une chambre de « transition », en attendant que le dossier se clôture et que je puisse enfin récupérer mes affaires et trouver un appartement. Cette chambre est totalement blanche mais si glauque... J'ai envie de retourner à la vie réelle, mais j'ai aussi très peur...

Day N NightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant