Même en temps de guerre, les fleurs poussent. Même en temps de guerre, le soleil brille. Même en temps de guerre, l'orage gronde.
La nature ne s'arrête jamais de grandir... Les sentiments eux, c'est différents.
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Un. Deux. Trois... Je continue de compter les pièces de mon puzzle en attendant madame Oliveira. Cette dernière arrive enfin et s'excuse pour son retard. Je vois alors le blond décoloré d'hier, l'ami de Lesram entrer à son tour. Quand nos regards se croisent il s'arrête.
- Ah parce que en plus d'être chiante t'es folle. Il s'écrit.
- Si il reste, je pars ! Je dis en me tournant rapidement vers ma psychologue
- Comment est ce que vous pouvez vous connaître ? Dit-elle dépassée
- Je la connais pas cette clocharde. Il s'agace
- Pardon ? Dis-je en me levant de mon siège. Je me casse, je reste pas ici moi.
Madame Oliveira me tend un papier d'admission en psychiatrie et lui tend un papier de compte rendu de jugement.
- C'est simple, soit vous coopérez et je n'aurai ni besoin de te faire remplir de papier Olivia, ni besoin d'appeler ton avocat pour non respect de ton TIG Mathieu, soit vous jouez aux cons et on arrête de suite, personnellement ce n'est pas moi qui a tout à perdre.
Le blond soupire et s'assoit sur la chaise à côté de la mienne et je reprends place sur ma chaise également.
- Bien. Dit-elle calmement. Mathieu, tu dois faire ton tig dans la résidence où vie Olivia. Donc avec ton avocat on s'est dit que le mieux c'est que Olivia t'aide dans tes tâches et te surveille, vu qu'avec tes anciens tuteurs c'était pas ça. Et toi en contrepartie tu aides Olivia à se réinsérer dans la vie sociale et pourquoi pas l'écouter également.
Je lève les yeux aux ciel et la laisse croire que je suis d'accord avec toute cette merde.
- Ok. J'accepte. Répond le blond.
- Olivia ? Demande-t-elle doucement
- Oui c'est bon.Je soupire
Elle sourit et nous donne les détails. Mathieu doit nettoyer les locaux et remplacer les ampoules, réparer tout ce qui pourrait être cassé à la résidence. Et moi, je dois la chaperonner. On me punit clairement sans raison.
- D'ailleurs Mathieu tu aura la chambre 619 à ta disposition avec l'accord de la résidence tu aura aussi un badge pour accéder au cantine vu que tu sera amené à faire des bricoles. Tu dois le récupérer à midi. Des questions ?
On répond à la négative tout les deux avant qu'elle nous laisse enfin quitter son bureau. Une fois sorti sa main m'attrape fermement le bras.
- Écoute, on dira que je fais bien toute mes tâches et moi j'inventerai que tu m'a raconté ta vie de clocharde et tout le monde sera content d'accord ? Dit-il sèchement
- Parfait ! Lâche moi !
Je me dégage de son emprise et commence à marcher pour rentrer à la résidence.
