ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 1

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📆 Lundi 08 mai

- 𝐄𝐥𝐥𝐚 -

C'est le coeur lourd que je quitte Palerme. En plus d'être une ville incroyable, il faut dire que j'y ai passé deux belles années de ma vie. Mais... toute bonne chose a une fin.

Si j'ai vécu deux ans en Italie, c'est bien parce que j'y ai suivi mon copain qui en est originaire. L'ayant rencontré en Espagne, nous avons rapidement accroché et un feeling s'est desuite installé. C'est aussi la raison qui m'a poussé à emménager chez lui. Bien que nous avons passé deux semaines ensemble sur Barcelone, lorsqu'il m'a proposé de le suivre, j'ai de suite accepté. Je n'avais rien à perdre et je savais qu'un peu de changement me ferait un bien fou. Et c'était exactement comme je l'avais imaginé.

Cependant, aujourd'hui, les choses sont bien différentes. Il faut dire que ces derniers temps nos relations sont complexes et les prises de têtes s'enchaînent. A quoi bon rester dans de telles conditions ? Si nous avons rompus, c'est entièrement de sa faute. Du moins, c'est lui m'a gentiment mise à la porte. Oui oui, il m'a jeté de chez lui.

Les derniers sujets de disputes traitaient des sorties de Monsieur. En effet, il sortait régulièrement et je l'ai même soupçonné de me tromper, ce qu'il a toujours nié. Pourtant, je ne saurai peut être jamais la vérité. Mais pour ce qui est de notre rupture, je lui ai fait part de mon ressenti concernant ses sorties à répétition. Il n'a pas apprécié et s'est énervé avant d'avoir des gestes violents. Pas à mon égard, mais de manière générale. Sa colère est montée d'un coup et il m'a ordonné de faire mes valises et de partir.

Ne payant pas de loyer, je n'avais pas mon mot à dire. Bien que j'ai tenté de le raisonner pour que l'on parle calmement, rien n'y a fait. J'ai donc été contrainte de remballer mes affaires et de partir. J'ai évidemment beaucoup pleuré, il a assisté à cette scène, mais c'est quand j'ai vu qu'il n'avait aucune compassion à ce moment que j'ai compris qu'il ne m'aimait pas autant que je l'aimais. Et je crois que c'est bien le pire.

C'est donc cette situation qui m'amène au moment présent. Ce moment où je monte dans l'avion, tout en prenant le soin de me rappeler les bons souvenirs d'ici. De l'Italie, de la nourriture, de la culture, mais également de cette relation qui m'a tant apporté, mais qui m'anéantît plus qu'autre chose.

Lorsque tous les passagers sont prêts, l'avion décolle enfin et je contemple une dernière fois ce beau pays qui va tant me manquer.

J'aurai pu rester ici, trouver un appartement et reconstruire ma vie, mais je crois que l'Espagne  me manque plus que je ne le pensais, et de me rapprocher de ma famille me sera que bénéfique, encore plus dans des moments pareils.

(...)

C'est en sortant de l'aéroport, valises en main, que je sais que j'ai fait le bon choix. Rentrer était la meilleure décision et je me languis déjà de me reconstruire ici. 

Seule ma mère est au courant de mon retour, mon père ne l'est pas. Étant le coach de l'équipe du Barca, je n'avais aucun intérêt a l'inquiéter puisque cela aurait sûrement impacté son moral, et donc l'équipe.

Les gens connaissent Xavi comme un coach hors pair, passionné et proches de ses joueurs, mais ce qu'ils ne savent pas, c'est bien que c'est un père aimant et très protecteur. Bien que je sois fille unique, je suis la prunelle de ses yeux. Il ne supporte pas que l'on me fasse du mal, et il a d'ailleurs toujours fait attention à ce que je sois pas exposé pour me préserver. Tout le monde sait qu'il a une fille. Les gens savent comment je m'appelle et qui je suis, mais ils n'ont jamais mis une tête sur ce prénom. Aujourd'hui encore, je ne m'expose pas publiquement.

𝐔𝐥𝐭𝐢𝐦𝐚 𝐄𝐬𝐩𝐞𝐫𝐚𝐧𝐳𝐚- 𝐅𝐞𝐫𝐫𝐚𝐧 𝐓𝐨𝐫𝐫𝐞𝐬 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant