6. Pourquoi ?

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Dans la chambre d'Ernesto et de son petit-ami maintenant devenu ex-petit-ami, un homme pleura. Quand son téléphone portable vibra, il le prit et décrocha.
-Allô ?
-Mr Salvador, vous avez des nouvelles d'Ernesto ?
-Non... J'ai entendu qu'il a été à l'hôpital. Je ne sais pas s'il est resté.
-Il en est sorti.
-Mais il est où maintenant ?
-Je n'en sais rien, il y a des rumeurs comme quoi il vit avec un nouvel homme.
-J'aimerais le rencontrer. Mais je ne sais pas où il habite.
-Ça, c'est autre chose. Vous avez son numéro, n'est-ce pas ?
-Oui. Je l'ai, mais je ne sais pas s'il a un téléphone comme le mien. Je vais l'appeler après vous.
-Ça marche, vous l'emmènerez dans votre fête ?
-J'hésite.
-Pourquoi ?
-Si jamais il... M'a trompé... Putain, pourquoi je ne vis que de la merde ?
-Ne pleurez pas, Henri ! Ça peut arriver, mais ne vous inquiètez pas, il continuera à vous aimer.
-Je sais bien, mais si je ne suis là que pour faire chier, c'est bon !
Henri raccrocha avant même que le directeur du discothèque ne dise quoi que ce soit. Depuis qu'Ernesto a rejoint les démonistes pour Hector, il était tombé dans une dépression nerveuse et moins il avait de nouvelles de lui, moins il prenait goût à la vie.

Henri fit une crise de larmes. Il pleura fort, au point de hurler. Dès qu'il eût terminé sa crise de larmes, il voulut se suicider. Il prit une paire de ciseaux, les aiguisa, et retroussa les manches de sa chemise et de son pantalon. D'abord, il se scarifia les bras, les jambes et la nuque. Puis après il cacha toutes ses scarifications en détroussant ses manches. Il se dit :
-Non, je ne vais pas le faire... Il prit son cahier de rappel et essaya de repérer le numéro d'Ernesto. Il le composa et attendit que son ex petit-ami décroche.

Chez Hector...

Hector entendit un téléphone fixe et décrocha par curiosité.
-Allô ?
-Qui es-tu ?
-Hector Rivera, le petit-copain d'Ernesto, vous vouliez m'appeler ?
-Non. Passez-moi Ernesto, s'il-vous-plaît.
-Tiens, quelqu'un veut t'appeler, Ernesto.
-D'accord. Allô ?
-Ernesto, je... Suis content pour toi, tu es sain et sauf. Mais pourquoi tu ne m'as pas dit que tu es avec ce Hector Rivera ?
-Je suis désolé... Je ne pensais pas faire un acte aussi ignoble... En fait, oui, je t'ai trompé avec lui. Je suis terriblement désolé pour te faire ça... J'aimerais te voir, comme ça tu pourras voir Hector en même temps.
-Il est trop tard... Moi aussi je ne t'aime plus. Tu es tout ce que je déteste au monde ! Tu n'es... Qu'un salaud... C'est tout, va te faire foutre !
Henri raccrocha au nez d'Ernesto et ce dernier s'en alla de la pièce à vivre. Ernesto partit dans la chambre, suivi par Hector.
-Qu'est-ce qu'il se passe, mon amour ?
-Pourquoi ai-je une vie de merde ? Hector, j'ai l'impression d'être l'emmerdeur de service...

-Non, tu ne l'es pas, tu es quelqu'un de formidable, tu es... Un homme parfait ! Ne te dis pas du mal de toi-même.
-Non, personne n'est parfait, pas moi en tout cas...
Hector fit un gros câlin à Ernesto, ce qui le réconforta.
-Merci pour le câlin. Tu es aussi gentil qu'Henri ne l'était.
-De rien mon amour.
-J'ai peur pour Henri, mon ex. J'aimerais le voir, et lui aussi aimerait bien te voir.
-D-D'accord.

Le couple gay se prépara pour aller chez Henri. Les vêtements d'Ernesto étaient moins sales depuis qu'il était logé chez Hector, son nouveau petit-ami. Ils sortirent de la maison et prirent le métro jusqu'à la station Reyanea. Ils sonnèrent pour voir Henri. La porte d'entrée s'ouvra et Henri se présenta. Il haleta et lui fit un câlin.
-Mon pauvre... Pardon, c'est moi le salaud, pas toi ! Mais... Pourquoi es-tu habillé comme un démoniste ?
-Je vais te raconter ça maintenant.

Presque oublié : Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant