4- La Famille Todoroki (Partie 2)

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Ma cheville me lance terriblement mais par chance, elle n'a pas enflé. Pas encore du moins. 

Après ma folle course et surtout ma chute, je suis rentrée chez moi en boitillant, ne cessant de me retourner pour voir si l'un des deux hommes m'avait suivi. Je suis vraiment parano. Bien que l'un ait l'air louche et l'autre ... je ne sais pas ce qu'il me faisait ressentir mais j'en avais des frissons dans le dos... ils ne me voulaient finalement aucun mal. Au contraire, ils ne m'ont adressé la parole que pour s'enquérir de mon état après ma chute. Je devrais arrêter de voir le mal en chaque personne que je croise. 

Heureusement pour moi lorsque je suis arrivée dans mon immeuble, grand mère Yasuda n'était pas là. Je n'avais pas envie d'avoir à m'expliquer sur l'état de ma cheville. Ce n'était pas la première fois que je me faisais mal. Et ce ne serait certainement par la dernière. Encore plus depuis que j'ai intégré YUEI. 

Je claque la porte de mon petit appartement et la verrouille, chose que je fais rarement paradoxalement. Je me suis toujours sentie en sécurité chez moi, bien que je ne vive pas dans le meilleur des quartiers. Mais le fait d'y avoir vécu depuis mes 15 ans m'a appris à y trouver du réconfort plutôt que de la crainte. Evidemment au début ça a été plutôt compliqué. Mais les nombreuses visites des Bakugo dans mon petit chez-moi m'ont bien aidées. Katsuki a d'ailleurs pris l'habitude de venir dormir chez moi lorsqu'il n'en pouvait plus de l'ambiance chez eux. Je ne le comprendrais jamais. Il a la chance d'avoir deux parents aimants et encore en vie. Certes Mistuki est plutôt ... brute de décoffrage on va dire. Mais elle aime son fils et elle en est très fière. Il suffit de voir la fête qu'elle a organisé quand elle a appris qu'il était accepté à YUEI. Katsuki m'en avait voulu à mort ce jour là. Apparement il n'en avait parlé à personne et j'avais vendu la mèche en annonçant à Mitsuki que j'étais contente de connaitre au moins Katsuki dans ma nouvelle école. 

Plongée dans mes pensées de ce savon que m'avait passé mon ami colérique, je me dirigeai vers ma salle de bain. Après m'être déshabillée je me contemplai un instant dans le miroir. Mon visage était rouge coquelicot! Comme à chaque fois que je me donne à fonds. Je pénétrai ensuite dans une douche d'eau glacée. Le froid me coupa la respiration mais ne m'empêcha pas de me délecter de ma douche. Non seulement le froid était bénéfique pour ma cheville mais j'avais également cruellement besoin de me laver. 

Lorsque je sortis à peine cinq minutes plus tard ... faut pas déconner je ne suis pas insensible au froid au point d'y rester une heure... j'entendis mon portable sonner. Je m'enroulai dans une serviette et m'approchai de l'écran qui s'était allumé.
C'est un message de Katsuki qui me dit qu'il passera chez moi en fin de journée et que je ne dois rien préparer à manger. À tout les coups il va encore se pointer avec des Ramens ou des Sobas ultra épicés. Berk. J'aime quand un plat est relevé mais je trouve que le piment sature tous les autres goûts autour, c'est dommage. 

Je ne prends pas la peine de lui répondre. De toute façon il fait ce qu'il a envie. Et je ne vais pas me plaindre d'avoir de quoi m'occuper l'esprit, même si Katsuki est très peu loquace. J'aurais peut être droit à un compte rendu de sa journée en famille. 

Je regarde l'heure et décide de m'habiller en quatrième vitesse. Je prendrai mon déjeuner là bas, de toute façon je n'ai pas du tout envie de ruminer et tourner en rond chez moi. 
J'enfile donc un jean délavé, un débardeur noir et retourne me coiffer. Un rapide coup de brosse me suffit, j'aime avoir les cheveux détachés, ce n'est juste pas pratique quand je travaille ou quand je suis en cours. Et si par malheur Yasuda trouvait l'une de mes mèches de cheveux dans l'un de ses Udon, je risquerais la peine de mort.  
J'attrape ensuite mon sac, mon portable et mes clés et sors de chez moi après avoir enfilé mes baskets. 

L'hôpital n'est pas très loin en bus. En à peine 10 minutes je me retrouve dans le hall de l'hôpital. 
Comme tous les dimanches après midi, je me dirige vers les ascenseurs. Comme tous les dimanches j'appuie sur ce même étage et me dirige vers cette même chambre. 

DABI : Tombée pour luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant