Rowoon pov
Ma tête me faisait un mal de chien et je me sentais engourdi de partout. J'ouvris lentement les yeux et je fus aveuglé par la lumière du plafond. Où me trouvais- je ? On aurait dit une chambre d'hôpital. Mais pourquoi ? La dernière chose dont je me souvenais étais ma visite à l'exposition et un bruit assourdissant. Ma tête !! Je bougeai mon bras mais il pesait une tonne. J'ai entendu le bip d'un moniteur et soudainement une infirmière entra :
-Vous êtes réveillé ? Attendez, ne bougez pas, j'appelle un médecin !
Elle devait parler français mais mon cerveau en compote avait du mal à comprendre. J'avais identifié le mot médecin. Une autre rentra et débrancha l'appareil qui bipait et me tendit un mp3 et des écouteurs. Je n'avais pas envie d'écouter de la musique, je voulais qu'on m'explique ce que je faisais là. Elle me mit les écouteurs dans les oreilles sans demander ma permission et là je l'entendis :
« Bonjour , je commence cet enregistrement ce lundi 8 décembre après votre arrivée aux Urgences à l'hôpital Saint Luc de Bruxelles. Vous avez subi une commotion cérébrale et vous avez perdu connaissance au Musée royal des Beaux arts, après avoir été frappé par un morceau de plâtre tombé du plafond. Je vous ai fait un massage cardiaque et du bouche à bouche pour vous ranimer, ensuite je vous ai accompagné à l'hôpital. Le consulat a été contacté.
Nous sommes le 8 décembre, il est presque minuit. Le consulat a averti votre famille. Elle sera là à la fin de la semaine. En attendant, ils prendront en charge vos frais d'hospitalisation. Un scan a été demandé et le résultat montre que vous n'avez pas subi de traumatisme crânien. Je suis soulagée.
Bonjour, nous sommes le 9 décembre. Aujourd'hui je vous ai tenu compagnie tout en révisant pour mes examens. Nous avons écouté de la musique et vous avez semblé apprécier « Clair de lune ». Vous reprenez des couleurs . On vous a prescrit des séances de kinésithérapie. Ne nous inquiétez-pas, je n'y assiste pas.
Bonjour, c'est le 10 décembre et j'ai décidé de vous lire un peu. Je ne lis pas souvent en coréen, encore moins à haute voix. Vous m'excuserez. Votre barbe commence un peu à pousser. Je me demande si cela ne vous dérange pas ».
Et cela continuait jusqu'au dernier message qui me laissa perplexe et un peu mélancolique :
« Mon cher ami, pour ce dernier message je vais te parler de manière informelle et j'espère que tu ne m'en voudras pas même si je suis plus jeune que toi. J'espère ne pas avoir fait trop de fautes dans mes enregistrements, mon coréen est un peu rouillé. J'ai passé une semaine unique en ta compagnie et je ne vais jamais t'oublier. Tu as été mon premier vrai patient après tout. On ne se reverra peut être jamais donc laisse moi te dire que je te trouve vraiment beau. Prends soin de toi, rétablis toi complètement et merci d'être en vie. Cordialement, Iana. »
Iana, cette jeune femme qui m'avait visiblement sauvé la vie et avait ensuite passé ses journées à mon chevet s'appelait Iana. Je voulais la rencontrer.
Ah peine avais- je formulé cette pensée que la porte s'ouvrit en trombe et je vis entrer ma mère accompagnée de son frère.
- Mon cher fils, te voilà enfin réveillé. Il n'y a pas une minute à perdre, l'avion médicalisé n'attend plus que toi. On rentre au plus vite chez nous pour que tu puisse te rétablir. Comment as-tu pu être aussi imprudent ? Pourquoi te rendre dans une salle interdite au public ? Tu aurais pu mourir. Et tes mains, laisse-moi voir tes mains. Ouf, elles sont intactes ! Ta carrière de pianiste n'est pas compromise au moins.
-Maman ,parle moins vite s'il te plaît. J'ai mal à la tête.
-Ah, pardon, ton oncle va demander des calmants aux infirmières. Quand je pense que tu as été seul pendant tout ce temps.
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Sans visage - Rowoon fanfiction
RomanceRowoon jeune pianiste prodige coréen voyage en solo en Europe et il est victime d'un accident. Il est sauvé par une jeune étudiante en médecine dont il ne verra jamais le visage avant de retourner en Corée. Son seul souvenir ? Sa voix.