sans âme.

le début

Pov les sentiments d'alice durant Nick et Kriss, pour que vous compreniez mieux.

À travers le rire, j'avais retrouvé un fragment de ma vie que je pensais perdu à jamais. Mais ironiquement, c'est cette même personne qui m'avait aidée à redécouvrir cette précieuse émotion qui finit par me causer une blessure profonde. Au fur et à mesure que notre lien grandissait, je me suis laissée emporter par un faux sentiment de sécurité, ignorant les avertissements que la vie m'avait appris à prendre en compte.

Les sourires qui illuminaient mes journées se sont peu à peu estompés pour laisser place à des querelles amères et des mots blessants. La personne qui avait été mon refuge est devenue source de tourment. J'avais ouvert mon cœur, m'étais laissée vulnérable, et cela avait été utilisé contre moi. La douleur était d'autant plus déchirante que j'avais mis tant d'espoirs dans cette relation.

Cette blessure m'a rappelé la nécessité de protéger mon cœur, de ne pas abandonner complètement mes défenses, même en face de quelqu'un en qui je pensais pouvoir avoir confiance. Malgré tout, je devais reconnaître que cette expérience avait également renforcé ma résilience. Elle m'avait appris à mieux connaître mes limites, à être plus sélective dans mes relations et à apprécier encore davantage les véritables amis qui avaient été à mes côtés tout au long de cette tumultueuse montagne russe émotionnelle. Au fil des années, j'ai appris à me refermer sur moi-même, à ériger des murs invisibles autour de mon être. La vie m'a confrontée à des épreuves qui m'ont poussée à me protéger de l'extérieur. Les cicatrices des déceptions passées sont profondes, laissant un sentiment de vulnérabilité permanent.

Quand j'ai entamé ce voyage vers l'isolement, je croyais que c'était un moyen de me protéger. Je pensais que si je pouvais éviter les blessures, je pourrais échapper à la douleur qui m'avait tourmentée autrefois. Mais au fil des années, j'ai réalisé que me retirer du monde signifiait aussi me couper de la beauté de la vie. Je suis devenue une observatrice silencieuse, regardant le monde passer à travers une fenêtre embuée.

Dans ce sanctuaire que j'ai créé, je ressens une sécurité précaire. C'est comme une bulle fragile qui me protège de l'incertitude de l'extérieur. Mais cette bulle est devenue ma prison. Je ressens parfois une solitude étouffante, une faim insatiable pour une connexion authentique avec les autres. Mais chaque tentative de briser ces barrières semble me ramener encore plus loin dans mon monde intérieur.Lorsque je, une femme qui était autrefois joyeuse et rayonnante de vie, me suis retrouvée profondément blessée, c'était comme si le soleil avait soudainement disparu de mon ciel intérieur. La douleur qui a envahi mon cœur était dévorante, comme un torrent de larmes qui ne semblait jamais devoir se taire . Ma joie, autrefois si naturelle et éclatante, s'évanouissait, laissant place à un sombre nuage de tristesse.

La blessure profonde a transformé mon monde en un lieu de ténèbres, où chaque pensée, chaque sourire, était entaché par la cicatrice béante de la douleur. Je me sentais perdue, comme si le sol sous mes pieds s'était effondré, et je luttais pour retrouver un équilibre qui semblait si évident autrefois.

Les souvenirs de ma joie passée me hantaient, devenant des ombres douloureuses de ce qui était autrefois une émotion pure et insouciante. Je me demandais si je pourrais jamais retrouver cette légèreté, cette insouciance, ou si la douleur laisserait une empreinte indélébile sur mon âme. Lorsque que je suis partie, il ne m'as pas retenue.J'ai traversé une période de ma vie où le manque affectif était étroitement lié à mes troubles alimentaires. C'était comme si le besoin d'amour, d'attention et d'acceptation était si profond en moi que j'ai commencé à chercher refuge dans la nourriture. Les moments où je me sentais seule, dévalorisée et incomprise étaient les plus difficiles à supporter. C'est alors que la nourriture est devenue mon réconfort, ma manière de remplir ce vide émotionnel.

Chaque bouchée devenait une tentative désespérée de me sentir mieux, d'apaiser l'angoisse qui me tourmentait. La sensation de me remplir brièvement me procurait un répit, une illusion de satisfaction, mais elle était rapidement suivie par la culpabilité et la honte. Alors, je cherchais des moyens de calmer ces émotions, de retrouver un équilibre, même si cela signifiait me priver de nourriture.il m'empêchait de manger.

Ce cercle vicieux était enraciné dans le besoin profond d'affection, de compréhension et d'acceptation. Mon cœur criait un besoin d'amour, et je cherchais à le combler de la seule manière que je connaissais alors. Mon corps devenait le réceptacle de toutes ces émotions inexprimées. Il m'empêchait de manger.

Quand je reçois des remarques sur moi-même ou sur mon physique, c'est comme si une lame acérée pénétrait mon cœur. Au début, il y a souvent une vague de surprise, presque d'incrédulité, car ces commentaires peuvent être blessants et inattendus. Puis, l'embarras me submerge, et je me sens exposée, vulnérable, comme si tous les yeux étaient braqués sur mes imperfections.

La colère n'est jamais loin. Parfois, elle bouillonne en moi, alimentée par l'injustice de ces mots blessants. Je me demande pourquoi certaines personnes se sentent autorisées à juger mon apparence ou à me critiquer de manière si dure. La frustration peut être écrasante, car je ne sais parfois pas comment réagir face à ces commentaires non sollicités.

La tristesse s'insinue souvent aussi. Les paroles blessantes peuvent miner ma confiance en moi, creusant un fossé d'incertitude et de doutes. Je commence à remettre en question ma propre valeur et ma perception de moi-même. Les émotions se mêlent, créant un tourbillon tumultueux de sentiments qui peut durer longtemps après avoir entendu ces remarques.

Il m'empêchait de manger, il savait que ça m'atteignait.il me connaissait. Il me regardait manger pour prendre les quantités. Il m'empêchait de vivre.