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-Tout de manière tu seras obligée de lui dire un jour ou l'autre si tu veux le garder. Je comprend même pas pourquoi d'ailleurs ...
-Kelly !
En effet , elle avait décidé de garder ce petit être qu'elle aimait déjà tellement. Mais elle avait vraiment peur de le dire à sa mère. Sa famille était extrêmement traditionaliste, alors un enfant conçu hors mariage, avec quelqu'un n'appartenant pas à la même classe sociale qu'eux, c'est sûr que ça allait jaser. Marilyn avait toujours exécré ce point de vue très "coincé du cul", c'est pour cela qu'elle n'avait jamais aimé cette famille où elle ne se sentait pas à sa place. Bien sûr elle parlait de la grande famille : oncles, tantes, cousins ... Excepté une tante, le mouton noir de la famille, qui vivait sa vie comme elle l'entendait. Pour sa "vraie" famille, c'était différent. Du côté des enfants, il y avait toujours eu cette ouverture d'esprit, ouverture sur le monde, que les anciens détestaient. À l'instar de sa mère. Marilyn s'était souvent disputée avec cette dernière à ce sujet. C'était sa mère, alors elle l'aimait, et puis avec son travail, elle était obligée d'un tant soit peu s'ouvrir sur le monde, alors certains de ces idéaux avaient changés et Marilyn réussissait quelque fois à lui faire ouvrir les yeux sur un monde qui évoluait chaque jour. Mais pour ce qui était de l'enfant hors mariage ... même la jeune femme avait quand même toujours rêvé d'avoir une vie bien rangée : l'université, le mariage, la maison, les enfants ... Mais le destin en avait décidé autrement.
Le soir, alors que sa mère travaillait dans son bureau, Marilyn prit son courage à deux mains et décida d'aller lui parler.
-Maman ?
-Oui ?
-Je peux te parler deux minutes ?
Sa mère l'observa un instant, avant de fermer son ordinateur.
-Tout va bien ? s'inquiéta-t-elle en fronçant les sourcils
Marilyn souffla un bon coup et se lança.
-Je suis enceinte maman. C'était un accident, mais j'ai décidé de le garder. Je sais que ça ne vas pas te plaire, mais je me refuse de tuer un innocent. Même un coupable, je ne tue pas, c'est comme ça. Et j'aurais aimé avoir ton soutien.
Cassandra était restée relativement silencieuse durant l'explication de sa fille.
-Tu ne veux pas de mon avis ? lui demanda-t-elle calmement
-Si, bien sûr maman.
Alors elle se leva, se posta devant Marilyn et lui mit une gifle à lui en décrocher la mâchoire.
La jeune fille mit sa main sur sa joue, n'en revenant pas.
-Sors de chez moi.
-J'imagine que j'aurais pas ton soutien ?
-Tu as conçu un bâtard avec un voyou des quartiers malfamés. Tu ne mérites même pas d'être une Evans. Sors de chez moi.
Elle lui avait dit tout ça sur un ton très calme, sans jamais sourciller.
Alors Marilyn alla remplir son plus gros sac de tout ce qu'elle pouvait, déterminée, et sortit de sa chambre, quand sa mère l'arrêta.
