9. My heart is open.

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-Qui est-ce ? demanda Ley à travers la porte, méfiante

-C'est Nathan.

-Dégage.

Elle fut elle-même surprise par la violence de son mot. Elle ne pouvait pas l'expliquer, mais elle ne voulait pas le voir. Peut-être par appréhension de ce qu'il pourrait se passer s'ils se retrouvaient à nouveau face à face, ou par colère d'avoir appris qu'il s'était battu avec Tim.

-On pourrait discuter ?

-Nathan, je t'ai demandé de partir.

-Tu crois vraiment que je serai venu en pleine nuit si c'était pas important ?

-T'es mon voisin.

-Putain Leyla s'il te plaît, cinq minutes.

Elle hésita, puis décida de lui ouvrir, avec Nina dans les bras. Dès qu'il la vit, il se détendit.

-Salut toi.

-T'as quatre minutes.

Il reprit son sérieux et examina son cou, puis ses mains. Elle était en pyjama, c'est-à-dire un grand T-shirt appartenant à son grand frère, lui arrivant à mi-cuisses, avec un short de pyjama en-dessous.

-Comment tu t'es fait ça ?

-C'est rien.

-Il t'a agressé toi aussi ?? s'énerva-t-il

-C'est bon, t'as fini là ?! s'énerva-t-elle à son tour

Il commençait à faire plutôt froid, alors elle décida d'aller déposer une Nina endormie dans son cosy posé dans le salon, puis revint faire face à un Nathan plus que tendu.

C'est quand elle revint qu'il remarqua comment elle était habillée. Elle allait finir par le rendre fou.

Elle croisa les bras sur sa poitrine.

-Je t'écoute.

Elle avait cet air supérieur, sa barrière. Elle allait vite l'énerver.

-Ley, je suis désolé pour l'autre fois.

-Tu t'es battu avec Tim. Pourquoi ? demanda-t-elle, tranchante

-Tu le défends c'est ça ?

-Vous êtes aussi cons l'un que l'autre.

-Arrête ça Ley, j'essaye de rester calme mais là ...

-Arrêter quoi ? Je t'ai posé une question et tu m'as toujours pas répondu.

Il rit nerveusement.

-T'es vraiment une chieuse toi ...

-Mais vous croyez quoi ? Qu'on est de stupides trophées à remporter c'est ça ?? Un trophée de plus pour montrer à l'autre qui a la plus grosse paire de corones ?? On sert qu'à ça au fond non ? On est que des vide-couilles ambulants pour vous !

Il s'approcha dangereusement. Ley ne pouvait supporter le fait qu'il soit si proche. Mais en même temps ... Tout était embrouillé dans sa tête. Il avait tout embrouillé. Quand elle avait vu qu'il s'était battu, elle avait eu peur pour lui, alors que l'incident était déjà passé. Elle avait été en colère contre lui de s'être mis en danger inutilement.

Il l'énervait, mais elle avait envie de le prendre dans ses bras, là, maintenant. Elle se surprenait elle-même, mais elle avait cette envie, ce besoin de le garder tout près d'elle.

-La ferme Leyla. Je te jure, ferme-la. Tu comprends vraiment rien.

-Comment tu veux que je te comprenne ...

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