Prologue.

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"Handicapée. Un mot. Un simple mot qui bouleverse des centaines, des milliers de vies.
Juste un mot. Une étiquette. Qu'on attribue à quelqu'un sans savoir. Sans savoir ce que ressent ou traverse cette personne chaque seconde, chaque minute, chaque heure, chaque jour de son existence.
Une existence à laquelle on se doit de donner un sens. N'importe lequel. Juste pour pouvoir se raccrocher à quelqu'un. Quelque chose. Un espoir. Juste un peu d'espoir pour continuer ce combat quotidien qu'ils appellent la vie. Une vie rythmée par la peur, la douleur et les exigences de notre corps. Ce corps dont on est prisonnier à nos dépends. Ce corps qui prend le dessus sur nous. Décidant de la moindre petite chose à notre place. Ce corps qui joue au yo-yo. Nous obéis de temps en temps. Nous laisse quelques instants de répit avant de reprendre le contrôle. Nous détruisant et nous affaiblissant chaque jour un peu plus. Ce corps qui nous dégoûte, que l'on hait. Sur lequel on nous juge. Qui nous porte préjudice. Ce corps dominé par la maladie. Une maladie dont on ne parle pas. Que les gens ne comprennent pas. Une maladie spécifique à chaque personne touchée. Chaque personne ayant tiré un « mauvais numéro » au loto de la vie. Une maladie sous-estimée. Et qui pourtant détruit autant de corps que de cœurs. Des cœurs broyés par un poids trop lourd à porter. Celui de la solitude. Une solitude grandissante au fur et à mesure. Une solitude qui ronge. Qui tue. Plus que la maladie elle-même. Foutue maladie qui prend plaisir à constamment nous rappeler que ce combat est perdu d'avance. Mais que l'on doit tout de même le mener jusqu'au bout. Essayer de tirer son épingle du jeu. Laisser une trace de notre passage. Un impact. Pour peut-être un jour changer les choses, les faire évoluer en notre faveur. Et peut-être, aussi réussir à s'accepter et s'aimer comme on est dans un monde où la différence fait perdre pied. Où les mots blessent plus que les coups. Ces mots que les êtres humains ont parfois mal choisi sans savoir qu'ils pouvaient détruire, ôter des vies." -Pauline Perrier.

Parce que la vie n'attends pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant