Chapitre 4.

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En me dirigeant vers le bâtiment où se trouve ma salle de cours, je m'arrête brusquement en plein centre de la cour totalement vide, sans vie, juste le vent glacial soufflant faisant ainsi virevolté les arbres et s'envoler les dernières feuilles qui se raccrochaient tant bien que mal aux branches, en ce mois de septembre. Et moi je regarde le ciel gris et brumeux. Mon corps est à la recherche d'oxygène, j'ai vraiment l'impression de suffoquer à chaque fois que je rentre dans cet endroit, ça doit être le stress. Ça commence bien. Moi qui voulais prendre un nouveau départ pour ma dernière année de collégienne c'est rater, je suis à deux doigts de faire une crise de panique à l'instant même... Et bien cela promet.

-Hé Colyna ! reprends-toi! ce n'est pas toi qui disais vouloir prendre un nouveau départ et ne plus laisser tes idées noires prendre le dessus sur toi-même? Me dit la petite voix toujours positive et battante en moi.

La seconde voix qui est toujours en moi aussi, m'inonde de pensées noires,et finit toujours par prendre le dessus sur moi, faisant ressortir à chaque fois mes vieux démons et elle finit toujours par triompher mon corps et mon esprit s'effondrent petit à petit.

-Colyna, Colyna, Colyna pourquoi tu t'obstines à toujours à vouloir m'échapper, tu pense pouvoir me résister, mais tes efforts sont vains, dans tous les cas tu finis toujours par m'écouter. Tu le sais aussi bien que moi, tout comme tu sais et, je sais aussi pertinemment, que tu sers à rien, tu es une bonne à rien, tu es nulle... Et si tu regardes bien et te souviens bien, il n'y a certainement pas que moi, qui ne manque pas de te le dire ou te le répéter chaque jours.


Mes lèvres tremblent et une des larmes commence à s'échapper de mes pupilles et coule sur mes joues, je sens leurs goût salé sur mes lèvres . J'entends derrière moi la petite grille se refermer, cette petite grille qui m'oblige à rester dans cet endroit jusqu'à la fin de la journée. Je décide de m'arrêter de pleurer avant que quelqu'un me voit, il n'y a personne mais on ne sait jamais. Je décide aussi tout d'un coup de prendre sur moi-même, d'être confiante et de sécher mes larmes donc d'écouter la petite voix à l'intérieur de moi qui me dicte d'être une battante et de croire en moi. Ce qui me surprend car j'ai toujours mis cette voix de "côté" et écouter la seconde petite voix des enfers.

Je décide de prendre mon courage à deux mains et me dirige vers ma salle de cours, un dernier coup d'œil pour voir si l'homme mystérieux est toujours là mais Non il n'est plus là ce qui me rend perplexe. Quand est-il rentré dans l'établissement, est-il rentré? À quel moment? m'a-t-il vu pleurer? Je n'espère pas, cette simple idée m'effraie.
Je suis plutôt quelqu'un de nature discrète, réserver mais je suis aussi cette personne qui sais ce qu'elle veut dans la vie et qui fait toujours passer ses proches avant elle-même, qui essaie toujours d'aider les gens... c'est tout ce qui compte pour moi.

Après avoir galéré et avoir, poussé quelques jurons pendant 10 min contre ces maudites portes qui ne sont bien évidemment toujours pas adapté, alors que ça fait quand même un bon bout de temps que l'on demande qu'elle le soit pour que l'on puisse les ouvrir sans difficulté. Ouvrez-les avec une main et avec un fauteuil qui vous sert de jambes. Il faut leurs dires en quelles langues à ces ouvriers!
Après cette bataille et cette séance sportive dès le matin, j'entre dans le hall du petit bâtiment qui mène jusqu'au couloir où se trouve le CDI et ma salle principale de cours.

J'essaie de me remettre les idées en place avant de frapper à la porte.

-Oh Mlle Pierce Bonjour ! Tu es encore en retard, ce n'est pas génial pour une année qui ne fait que commencer Ne pensez pas prendre vous aises, pour la simple et bonne raison que c'est votre dernière année parmi nous. J'essaie de ne pas rigoler, mais l'accueil de ma professeur principale me met tout de même un peu mal à l'aise. Tous les regards de mes camarade sont rivés sur moi. Mais si on met ça de coté ma professeur est réellement sympa avec moi, c'est une des rares enseignantes que l'on peut tous appeler par son prénom Nathalia.

Parce que la vie n'attends pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant