Chapitre 9 : Alessio

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Alessio, 22 Juin 2017

Mes hommes sont postés tout au tour d'un entrepôt désaffecté qui sert désormais de QG pour les traîtres. D'après mon informateur, ils sont un total de 50 hommes armé seulement de pistolet. Bien que nous soyons 30, je ne ressens aucune peur face à la situation puisque je me sais vainqueur d'avance. Mes hommes sont beaucoup plus entraînés, performant qu'eux. Après tout, ce petit gang pense que la vie de gangster n'est qu'un simple jeu. Soit. Dans ce cas, nous allons jouer. Malheureusement pour eux, je n'ai pas l'habitude de me montrer clément avec les plus faibles.

Plus que 5 minutes, avant que je ne donne l'assaut. Je m'assois au sol et m'allume une cigarette. J'aime avant toute mission comme celle-là m'allume une clope et me poser 5 minutes dans le calme, ça me détend. Marcello s'installe à côté de moi, avant de lui aussi s'allume une clope dans le silence. Il sait qu'il ne faut pas me déranger dans ces moments-là.

En expirant la fumée, je repense à la journée d'hier. Je n'avais jamais raconté la mort de ma sœur à personne avant. Et je dois bien avouer que je regrette de lui en avoir parlé. Je revois encore son regard plein de pitié en mon encontre. Rose ne doit pas me savoir faible, elle doit me voir comme quelqu'un de fort. Un homme n'ayant aucun moment de faiblesse. Un homme sur qui elle peut se reposer et non l'inverse.

Cependant, je dois bien avouer qu'une fois que je me suis confié à elle, elle semble plus ouverte à la discussion. Elle semble vouloir en savoir plus sur moi, ce qui n'est pas pour me déplaire.

J'écrase ma cigarette avant de me relever voyant l'heure qu'affiche ma montre. Il est 1 h 59. L'assaut éclatera à 2 h 00. Je dégaine mon arme de prédilection à savoir un fusil à pompe. Marcello, lui, sort son scorpion. Il me lance un regard rempli d'excitation que je lui réponds par un sourire mauvais.

Des coups de feux se font entendre dans tous les sens dès mon ordre. Suivit de Marcello et de quelqu'un de mes hommes, nous pénétrons par l'entrée principale tandis que les autres entrèrent par l'arrière ou bien sûr les côtés. Je sens l'adrénaline traverser mon corps lorsque j'abats mon premier homme d'une longue série. Ayant un avantage grâce à mon pompe, je me place en première position et tue cette fois-ci 5 autres personnes.

Du coin de l'œil, je vois l'un de mes hommes tomber suite à plusieurs tirs. Cette scène fait monter en moi une rage noire et dévastatrice. Ces traître tombe tous un par un ce qui me fait de plus en plus sourire au point que sur les cinquantaines d'hommes présents au début n'en reste qu'à peine une vingtaine à présent.

Alors que je venais une nouvelle fois d'exploser la tête à l'un de mes ennemies, je remarque courant dans les escaliers de l'étage supérieur le chef de ce petit gang. Je ne l'avais pas vu depuis le début du carnage. Quel lâche, il préfère fuir plutôt que de combattre au côté de ses hommes. Je fais signe à Marcello qui recharge son arme de me suivre laissant mes hommes terminés le travail.

Courant dans les escaliers nous essayons de le rattraper avant qu'ils ne parviennent à fuir. Devant nous se trouve une double porte en un regard Marcello et moi, nous nous comprenons et entrerons arme en main. Le chef ce tiens face à nous un pistolet braqué sur nous. Je lâche un léger rire lorsque je le vois légèrement paniqué vis à vis de la situation. Bien qu'il soit lui aussi armé, à bout portant, il ne peut rien faire face à un fusil à pompe d'autant plus que je ne suis pas seul.

- Allé p'tit enfoiré pose ton flingue et peut-être qu'on trouvera un arrangement. Déclare d'un ton amusé mon bras droit.

- N'approchez pas où j'emporte l'un de vous dans la tombe ! Hurle t-il

Je laisse échapper un ricanement.

- Tu n'as vraiment aucune crédibilité. Regarde, tellement tu es terrorisé, tu ne parviens même pas à tenir ton arme droite. Me moqué-je

Mia RosaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant