Just Numbers [EN REECRITURE]

CHAPTER 12 | NINE

FOR SEVEN

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NINE

Deux jours. Soit quarante huit heures.

C'est le temps qui s'est écoulé depuis ma dernière activité. Je n'ai plus bougé depuis.

Ces moments-là, je les détestent, ils transforment tout en pure tristesse. Ils sont destructeurs.
Il y a aussi cette voix qui ne me lâche pas. Elle me raconte toujours la même chose.

C'est ta faute.

Tu ne mérite pas de vivre.

Tu dois ressentir ce que lui a ressenti.

Tu l'as tué.

Ça me détruit car une fois de plus elle a raison, je ne mérite pas de vivre, j'ai tué Seven.
Il méritait d'être sauvé.
Il m'a sauvé de ma mort et moi je l'ai laissé s'enfoncer dans la sienne.
Et je m'en veux tellement.

Je vis avec ce sentiment d'avoir tué la seule personne qui me comprenait chaque jour et ça me détruit de plus en plus chaque jour.

Ce sentiment me détruirait jusqu'à ce qu'il n'ait plus rien à détruire.

Hier soir, cette douleur est devenue trop forte alors j'ai essayé de la calmer par la douleur physique, sans succès.
J'ai regardé mon sang couler sans rien faire, je voulais sentir les peines qu'il a ressenti cette nuit-là, faire comme lui, pour me soulager, me faire souffrir comme lui a souffert pendant tout ce temps.
Mais ce n'était pas assez, je ne pourrais jamais ressentir ce que lui a ressenti.

Je me retourne une fois de plus dans mon lit, me retrouvant face au plafond, et je le fixe pendant je ne sais combien de temps.

Les souvenirs du corps de Seven entre mes mains me reviennent, je ferme les yeux si fort que j'en vois des taches mais rien n'y fait, je vois toujours son corps entre mes bras.

Cette scène me terrifie.

Son corps froid et ensanglanté.

Les images sont violentes, elles me brûlent les rétines, mes poings viennent à taper mes yeux, augmentant la migraine qui m'anime.

Puis soudain des coups se font entendre sur ma porte, m'arrêtant dans mon autodestruction. Elle s'ouvre et je ne bouge plus.

Je sens le lit s'affaisser à ma gauche et le visage de Luka apparaît, il a l'air fatigué et inquiet.

Il dépose une assiette sur le bord de mon lit, en sachant très bien qu'elle repartira vide.
Il se décale légèrement et passe sa main sur ma joue.

- Hé, Nine, parle moi s'il te plait, je veux juste t'aider et comprendre ce qu'il se passe. Ça fait deux jours que tu es comme ça, je m'inquiète, tout le monde s'inquiète.

Je tourne ma tête vers lui et le regarde et tente un léger sourire. Je me redresse pour m'appuyer à la tête de lit, sortant mes bras de la couette, je les remet vite sous les draps en remarquant le sang séché sur mes bras mais c'est trop tard, il a déja tous vus.

Il attrape délicatement mes bras veillant à ne pas me faire mal. Il regarde ces traces, les yeux brillant. Je le vois passer une main sur sa joue, essuyant quelques larmes qui ont coulées puis il se penche vers moi et dépose un baiser sur mon front avant de se lever et de quitter la chambre.

Une partie de moi voulait qu'il reste avec moi, qu'il me dise que tout vas bien se passer mais c'est trop tard, je l'ai dégouté.
Des larmes commencent à couler le long de mes joues me laissant encore plus mal à chaque coulée puis la porte s'ouvre et Luka apparaît avec tout ce qu'il faut pour soigner mes bras meurtris.

Il se rapproche de moi et s'installe sur le lit, il prend doucement mon bras et commence à désinfecter les plaies, il est doux dans ses mouvements, il a peur de me faire mal.

- Tu me dis si ça te fais mal, il renifle et j'observe ses yeux légèrement humides et rougis.

Je hoche la tête et l'observe faire, personne ne m'a jamais soigné comme il le fait.

Les compresses sont remplies de sang séché. Il désinfecte prudemment les plaies profondes que je me suis infligées et les bandes.

Il n'a pas à voir ça.

Il termine de mettre la dernière bande, il pars mettre le reste à la poubelle et revient se mettre à côté de moi et me prend doucement dans ses bras. Il m'embrasse la joue et vient s'allonger à mes côtés. Je dépose ma tête sur son torse, profitant de la chaleur que dégage son corps. Il caresse mon dos de sa main libre pendant que l'autre caresse délicatement ma cuisse remonté sur ses jambes. Aucun de nous deux ne prononce un mot, nous entendons uniquement le bruit de nos respirations calmes.

Et pour la première fois depuis longtemps, je m'endors sans aucuns cauchemars. 

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Hellooo!

Un nouveau personnage tout mignon rentre dans l'équation...

J'espère que ce chapitre vous as plus! J'essaye de vous sortir les chapitres le plus vites mais avec les cours et mes entrainements je n'ai pas trop le temps mais je vais faire de mon mieux!

On se voit bientôt, bye!

+Plus qu'un chiffre.

NINE7