Le problème des fujoshis

La misogynie intériorisée

//Introduction;
Bonjour à tous et à toutes ! (et à tous.tes ?)

Je sais, ça fait longtemps que je n'ai pas update ce livre, et pourtant je suis loin d'être à court de sujets à aborder ! Désolée d'avoir soudainement disparu !
J'ai commencé ce livre quand j'avais 14ans (bien qu'il ait été réécrit depuis), et maintenant je vais avoir 19ans cette année haha, c'est dingue quand même. 😭

Le sujet d'aujourd'hui est un que j'avais prévu d'aborder dès le début, mais que je n'ai que maintenant, et pourtant il était temps !

La misogynie étant incrustée dans tant d'aspects de notre vie, l'aborder dans ce livre m'a toujours fait peur, car j'oublierai forcément certains points et exemples. Mais comme je l'ai dit juste avant, il est temps !! \\
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Une chose qui a toujours existé, c'est la misogynie. Je pense que je parle pour toutes les femmes quand je dis que l'adolescence est un passage de notre vie où l'on vient à haïr notre propre féminité et celles de nos sœurs. Un très bon exemple est la phase « pas comme les autres filles », universelle, où l'on se moque du rose et des paillettes;
On se vante d'aimer le rock, le sport, manger de la malbouffe, détester les films à l'eau de rose, et j'en passe. On projette sur cette image unidimensionnelle de la femme, au corps parfait, qui ne pense qu'aux garçons, qui aime se faire des brushings et se maquiller.

Cette période où les jeunes filles ne peuvent pas encore comprendre et réaliser le concept du patriarcat, et donc s'attaquent envers la féminité elle-même, la plupart se défoulant sur leur propre mère. On devient consciente des attentes, du regard de la société, sur notre corps et notre personne. La puberté nous déforme, nous fait ressentir des choses que l'on ne comprend pas, tout est soudain et traumatisant. L'adolescence est une phase extrêmement compliquée, et prendre conscience du regard des autres en est une grande partie.

J'avais parlé dans le chapitre 1, si je me souviens bien, du fait que les jeunes filles se tournaient vers le « yaoi » pour défier le concept de la princesse et du prince charmant. J'aimerais donc y rajouter le fait qu'il n'y a pas de femme, dans la relation homosexuelle. La princesse n'existe pas.

Ne pas avoir de femme à laquelle la jeune fille est censée s'identifier est un des aspects les plus aguicheurs du genre, et une des raisons — subjectivement parlant — pour lesquelles les jeunes adolescentes sont si attirées par ce type de romance. Le protagoniste n'est pas une jeune fille sensible et empathique, des étoiles dans les yeux, douce et submissive, qui tombe dans les bras de l'homme de ses rêves. Avoir ce type d'échappatoire, et pouvoir le créer sois-même (si on parle de wattpad), est le paradis pour une jeune fille découvrant et luttant contre les attentes et le regard de la société.

Maintenant qu'on a expliqué le pourquoi, venons-en au problème en lui-même;
La misogynie intériorisée.

1- La "salope"

Un cliché qui revient souvent dans les yaoi, bien qu'étant bien plus présents dans les fanfictions, est la « salope ».
La salope est une fille désespérée, cherchant l'amour d'un des deux garçons (plus souvent le "love interest"). Elle insiste, elle est aguicheuse, elle se maquille "trop".
Elle est commère, pleurnicheuse, susceptible, et surtout; sexuelle.

Elle représente la sexualité féminine, venant directement contraster avec l'homosexualité masculine qui est au principal de l'histoire. Elle ramène à la réalité l'auteure et les lectrices, et représente l'idée que le patriarcat se fait d'une femme ayant une sexualité, tout en faisant sortir les préjugés et peurs de la jeune adolescente l'ayant écrite.

La "salope" veut plaire, elle veut le toucher d'un garçon, elle veut se soumettre, elle est vulnérable, et c'est gênant. C'est gênant, car ça renvoie à toutes nos craintes en tant que femme. Cet archétype représente le cliché de la femme sexuelle, qui n'a aucun respect d'elle-même, qui cherche l'homme au lieu de se faire courter.
Elle est un vieux cliché misogyne, qui existait bien avant la culture du yaoi, et qui a été engrené dans le cerveau des jeunes filles.