CHAPITRE 15

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Chapitre 15 :

Allie

L'Édifice, Toronto, 13h38

J'ai l'impression qu'en une phrase chacun, Elïo et moi, venons de plomber l'ambiance.

- Bon je vais aller voir si Zezette fait toujours la gueule. Annonce Lou pour rompre le silence. A ce soir tout le monde.

Il passe à côté de moi, me fait un clin d'œil et me chuchote pour que je sois la seule à entendre :

Hâte de voir ce que tu as dans le ventre, Allie. Dit-il en insistant sur mon prénom.

Et il s'en va prenant avec lui le frisson qui vient de parcourir ma peau.

Il a beau avoir parlé à voix basse, je suis sûr que Maïna à entendu. Elle me regarde comme si elle cherchait quelque chose de caché dans mes yeux.

Je ne sais rien je te le promets. Je lui dis.

Je sais, Allie. Me répond-t-elle.

Elle me sourit.

Je ne sais pas pourquoi c'est si important pour moi qu'elle me croit mais j'ai besoin qu'elle soit de mon côté, au moins elle.

Je mange ce qu'il reste dans mon assiette en écoutant les autres parler de ce soir. Je ne les écoute pas vraiment car je suis perdue dans mes pensées.

Comment je fais pour convaincre les autres que je ne sais rien ?

Et d'ailleurs, il faut que je réfléchisse sérieusement à comment je vais faire à cette soirée pour trouver de l'aide et m'enfuir.

Jolies bagues en tout cas. Me coupe une voix dans ma réflexion.

Je relève le regard sur Gautier qui viens de parler.

Il a les yeux fixés sur mes doigts que je regarde à mon tour. Mes bagues. Il en manque une, celle que Liêm ma prise le jour où ils m'ont kidnappée. Je n'ai aucune idée de ou elle est.

Gênée, je fourre mes mains sous mes cuisses.

D'où elles viennent déjà ? Me demande Gautier.

Je... Ce sont des cadeaux de mon frère. Je dis confuse ne comprenant pas vraiment sa question.

Non ça je m'en doute. M'annonce-t-il. Je te demande si tu sais d'où elles viennent ?

De sa... sa boutique.

Célian et lui me regarde en fronçant les sourcils.

Vous voyez ? Leur lance Elïo. Je vous avais dit qu'elle ne sait strictement rien.

Célian me rejoint et me tend une nouvelle fois sa main comme lorsqu'il est arrivé pour me saluer.

Je peux ? Me demande-t-il en jetant un coup d'œil à ma main caché sous mes cuisses.

Je comprends alors qu'il veut les voir. Timidement je lui tends mes deux mains. Il les attrape doucement et les approches de ses yeux.

Il regarde mes bijoux intensément.

Musgravite. Dit-il en regardant une bague. Et bénitoïte jaune. Finit-il en regardant l'autre.

Sans comprendre ce qu'il se passe j'entends Gautier taper à toute allure sur le clavier de son ordinateur. Célian tient toujours mes mains et a les yeux qui pétillent à la vue de mes deux bagues.

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