9. Dans l'obscurité, ne m'abandonne pas - Partie 3

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Katsuki n'y avait même pas pensé, mais Shoto avait raison. Il acquiesça, se détournant pour regarder ses genoux, tandis que Shoto s'éloignait de leur rue.

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Katsuki détestait les hôpitaux. Détestait l'odeur prenante de l'antiseptique, l'éblouissement des lumières fluorescentes, et le sentiment accablant de tristesse et de peur qui semblait émaner de chaque recoin parfaitement aseptisé.

Dès qu'ils franchirent les portes d'entrée, il sentit sa panique monter. Son cœur battait contre sa poitrine tandis que la sueur perlait à l'arrière de son cou. Ils s'installèrent dans la salle d'attente, Shoto tenant sa main et dessinant des motifs apaisants, pendant que Katsuki continuait de trembler. 

Lorsque son nom fut appelé, Shoto se leva et l'aida à se mettre debout tout en le gardant près de lui. Katsuki était reconnaissant pour cette proximité. Ils furent ensuite conduits dans une chambre privée. Shoto en était reconnaissant, il souhaitait rester discret, ne voulant pas que les médias ne s'emparent de cette histoire. Le cendré ne le supporterait pas, cela ne ferait que le détruire davantage.

Katsuki s'assit sur le lit, écoutant d'une oreille distraite Shoto parler à l'infirmière. Il tremblait de tous ses membres, son cœur tambourinait dans sa poitrine, il avait l'impression qu'il allait s'effondrer là, sur place, et se briser en mille morceaux. Il se mordit la lèvre, rongeant la peau jusqu'à ce que le goût métallique du sang envahisse sa bouche. La salive inonda sa langue, et il déglutit, frissonnant face à l'amertume métallique.

L'infirmière se tourna vers lui, parlant d'une voix douce. Elle connaissait évidemment son nom, étant tous les deux des héros professionnels de haut rang, connus de tous.

"Bakugo, je dois te poser quelques questions, d'accord ?" dit-elle doucement.

Il secoua la tête, se recroquevillant sur lui-même, refusant d'ouvrir la bouche car il ne voulait pas aborder ce sujet. Il savait ce qu'ils allaient demander. Il connaissait ce genre de questions. Il ne le voulait pas. Il ne pouvait pas, il ne pouvait pas.

"Désolé, il est vraiment dépassé", répondit Shoto. Il avait l'air inquiet, effrayé. Un peu désespéré.

L'infirmière hocha tristement la tête, puis se tourna de nouveau vers Katsuki, les yeux emplis de sympathie. "Ça va aller, Bakugo. Prends ton temps."

Des larmes brûlèrent ses yeux tandis qu'il fixait ses genoux, enfonçant ses ongles dans la paume de ses mains. Il restait assis là, des larmes silencieuses coulant sur ses joues alors que Shoto commençait à expliquer à l'infirmière ce qui s'était passé, fournissant autant de détails que possible.

Katsuki faisait abstraction leurs voix. Il ne voulait pas les entendre. Il ne voulait pas revivre cette expérience, tout ce qu'il souhaitait, c'était tout oublier.

Après un moment, l'infirmière reporta son attention sur lui, expliquant qu'ils devaient effectuer quelques tests. Katsuki frissonna, mais acquiesça silencieusement. Au moins, il n'avait pas besoin de parler.

Les tests se déroulèrent dans une sorte de flou brumeux, ponctués de douces paroles réconfortantes. Katsuki faisait semblant de ne pas être là, dans cette pièce, essayant de penser à autre chose. Il respirait fort dans l'oreiller, essayant de ne pas vomir pendant que l'infirmière effectuait les procédures nécessaires, frottant et tapotant son anus, de son corps meurtri pour le nettoyer.

Ils procédèrent à une prise de sang. Une étape supportable. Ensuite, elle lui remit un petit gobelet et lui expliqua qu'ils avaient besoin d'un échantillon d'urine. Et ça aussi c'était supportable, parce que Shoto l'accompagna aux toilettes, en lui tenant la main avec des mots apaisants. Il détourna le regard pour laisser à Katsuki un peu d'intimité.

Les Confessions Intimes de Todoroki et Bakugo ❄️💥Où les histoires vivent. Découvrez maintenant