Dès le lendemain, on me conduit dans ma cellule comme une prisonnière complète que je suis. Je reste impassible face à la face amusée de ma colloc de chambre. Qu'elle aille crever celle-là. 

On m'explique rapidement qu'en cellule d'isolement, je n'aurais qu'une heure de sortie par jour; je me nourrirais et passerait tout mes deux jours dans ce petit espace. 

J'ai envie de fracasser ce putain de gardien, ce connard. Mais je suis aussi en colère contre moi même... J'ai peut-être abuser mais sur le moment j'ai pas pû me contrôler. 

Alors, dans l'humidité de ma vieille cellule pourrie, je m'assied sur mon lit pourri et je me mets à pleurer. Le seul avantage de cet endroit c'est que je peux pleurer autant que je veux sans qu'on me râle dessus que je fais trop de bruit. 

Cette putain de cellule était sombre et déprimante; neutre et je pense devenir folle si je fais une seule nuit dans ce trou à rat de merde. Je peux pas rester ici putain, mais je sais aussi que seul un bon comportement pourrait me faire sortir... 

Le pire, c'est la solitude. Je peux parler à personne. J'ai le droit de sortir dans une autre partie de la cour, isolée du reste des détenues, mais ce qui me rends folle c'est que je les entends s'amuser et profiter de leur temps de sortie de l'autre côté du bâtiment, sans pouvoir les voir. Et le pire, c'est bien que ma partie de la cour est jamais éclairée par le soleil. De quoi foutre le cafard, putain. 

J'ai eu le droit d'emmener des livres, et c'est tout; alors, j'ai commencer à lire du Stephen King alors que je lis pas du tout. Je détèste toujours autant ça même après avoir lu trente pages d'un coup, tout ce que je veux, c'est la liberté. 

Mes pensées divaguent aussi parfois sur mon frère, je pense à lui, à ce qui s'est passé, à ce qui m'a conduit ici... Et je pleure toutes mes larmes quand ça devient trop dur... 

Comment j'ai pû atterir ici alors que ça fait même pas un mois que je suis enfermée, putain... Mais je peux pas me résoudre à changer mon attitude et me calmer, j'ai trop de frustration et de rage qui bouillonne en moi... M'enfermer me transforme simplement en bombe à retardement. 

Peut-être qu'au fond, je suis une mauvaise personne, que je ne mérite rien, même pas l'amour de ma famille, même pas une seconde chance. Je ramène mes genoux contre ma poitrine et enfouit ma tête dans mes bras pour pleurer les larmes que je pensais pas avoir. 

Alors que j'avais la tête plantée dans mes bras, j'entendais un bruit à la porte. Une voix. 

- Hé, Sofia." C'était Oliveira. Au fond de moi, j'étais heureuse d'entendre une voix familière, et je dépliais mes jambes, encore en pleurs. "Comment ça va?" 

Putain, elle était sérieuse avec sa question?? Je la dévisageait à travers la vitre grillagée qui donnait sur sa tronche à l'extérieur dans le couloir. 

- J'ai l'air d'aller comment? Je vais super bien, mentis-je avec ironie. 

- Je ne crois pas, dit la gardienne. "Tu as l'air triste.

- Non, sans blague, je dit avec rage en me retournant pour pas voir son visage. 

- Tu veux en parler ? demanda la gardienne, mais je restait le regard dans le vide. Parler de quoi, putain, qu'elle me foute la paix celle là. "Si tu te braques, jamais tu t'en sortiras, Sofia. 

- Vous en avez d'autre des conseils comme ça? 

- ... J'essaie de t'aider, là, c'est tout.

- J'ai pas besoin de votre aide. J'ai besoin qu'on me foute la paix." Je l'entends soupirer derrière la porte, et puis plus rien. Je pleure à nouveau dans les draps gris et terne de ma prison minuscule. 

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 31 ⏰

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Derrière les barreaux de nos coeurs (EN COURS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant