La voiture avance dans les rues de la ville. Zefir analyse de nouveau ses dossiers.
- C'est pour la négociation ?
Louisa regarde derrière l'épaule du jeune homme, curieuse.
- oui. Les négociations vont être dur mais je pense qu'il y a peut être un moyen d'obtenir une réponse positive...
Elle le regarde encore plus intriguée.
Le jeune homme tourne ses yeux vers elle et lui donne comme réponse un sourire en coin.- - - - - - -
La voiture s'arrête devant un petit bâtiment. En sortant de la voiture, une sensation fait pression en lui, il ne sait pas pourquoi mais, pour la première fois depuis ses débuts, il n'est pas sur de lui. Il a déjà fait deux négociations, tout se déroulait parfaitement sans aucun débordement mais pour celle là...
- La responsable des négociations ne peut pas nous prendre avant 10h30.
Zefir sort de ses doutes et se retourne vers sa secrétaire.
- Elle est occupée pour le moment. Nous avons 20 minutes à tuer.
Il acquiesce de la tête et part s'assoir dans la salle d'attente. Louisa le rejoint peu de temps après.
Ses doutes reprennent. Il ne s'est pas comment s'en débarrasser d'ailleurs. Une gêne apparaît dans sa cage thoracique, il peine à respirer. Il desserre sa cravate et déboutonne un bouton de sa chemise. Perdu, les yeux dans le vide, il essaye de se calmer. Par angoisse, il reprend ses dossiers en les analysant pour la énième fois de la matinée. Louisa, assise à côté, le regarde. Elle aussi se sent angoissée. Mais pas pour les mêmes raisons. Elle pose sa main sur son épaule.
- Zefir tout vas bien ?
Le jeune homme sursaute, elle retire sa main rapidement, en pensant avoir mal fait. Il se frotte le visage, comme pour s'assurer qu'il est bien là. Comme gênée, elle se replace dans son siège et baisse la tête. Il s'enfonce dans son siège et pose sa tête contre le mur. La jeune femme le regarde timidement avec un peu d'inquiétude.
- Je... je vais bien... merci...
- Tes yeux me disent le contraire... qu'est ce qui ce passe ?
- Ne t'inquiète pas tout vas bien.
Elle tourne son corps vers lui en le regardant dans les yeux. Les joues du jeune entrepreneur commence à rougir.
- Si pour une fois tu parlais à l'amie et non à la secrétaire ?
Son visage, au départ neutre, laisse la place à l'angoisse.
- Je ne suis pas sur...
- Sur de quoi ?
- Sur de mon coup... Je ne suis pas sur de mener cette négociation comme je le voudrais...
- Et si pour une fois tu as une réponse négative, ou est le mal ?
- Tu ne te rend pas compte du bénéfice perdu...
- Il n'y a surtout aucun bénéfice perdu. Tu n'en auras juste pas en plus c'est tout.
Zefir ne peut s'empêcher de sourire idiotement face à la remarque spontanée de Louisa.
- J'ai dit encore une « idiotie » monsieur l'entrepreneur ?
- Je n'ai rien dit.
Ils rient tout deux, sans comprendre le pourquoi du comment.
Elle sourit à son tour. Leurs regards se croisent, et une douce chaleur prend le corps du jeune homme. Il se sent bien. L'angoisse disparaît. Comme un moment suspendue dans le temps, ils ne se quittent pas des yeux.
La porte s'ouvre.
- Monsieur Lucciovici et Mme Horisis ?
Ils se retournent, comme prit en flagrant délit.
- Oui s'est bien nous.
- Voulez vous me suivre ?
Ils acquiescent et la dame leur fait signe de la suivre.
A travers les couloirs, le stress commence à revenir. C'est bientôt le moment de faire au mieux. Il respire profondément, il veut y arriver. La dame s'arrête devant une porte. « Salle des négociations », les deux compères sont arrivés.
- Vous pouvez vous installez, La responsable arrive.
Il s'installe tout deux autours d'une table rectangulaire. La salle n'est pas très grande mais pas trop petite non plus. Il se tourne vers sa secrétaire. Elle se pince le creux de la main, un tic à cause du stresse. Comme un réflexe, il pose doucement sa main sur la sienne. Elle le regarde surprise et les joues rouges. Il lui répond par un sourir, elle fait de même en retours et se plonge dans des documents. Lui aussi ne peut se retenir d'avoir un peu de peur. Cependant se s'avoir avec Louisa le rassure un peu... même beaucoup.
- Monsieur, Madame, Bonjour. Nous allons pouvoir commencer les négociations.
Zefir se lève pour serrer la main de la responsable et Louisa pour la saluer.
S'aillez... C'est le moment redouté...