Bourgeon à la belle chevelure d'or.

Suite 1 : De belles couleurs.

Quelque jours plus tôt...

- Vôtre Majesté !

L'un des commandants de la garde impériale fit une entrée fracassante, tenant un bout de papier, à bout de souffle et transpirant dans son armure à cause du soleil d'aplomb, le regard rempli d'espoir.

- Nous avons trouvé une piste sur l'endroit où aurait séjourné la mystérieuse chamane," annonça-t-il.

La quête pour retrouver cette femme et son enfant avait duré plus d'une année. C'était une mission ardue et épuisante qui mobilisa plus de la moitié de sa troupe, partie sillonner les vastes terres de l'empire Rouge-Joyaux avec ses différentes capitales. Ce périple, empreint d'incertitude et parsemé de dangers, était devenu le quotidien de chaque membre de l'expédition. Chacun d'eux se démenait sans relâche pour dénicher les indices cruciaux qui les mèneraient à la mystérieuse chamane et à son enfant. Les défis étaient nombreux, allant des conditions météorologiques hostiles aux embuscades potentielles tendues par des factions ennemies. Malgré tout, leur détermination restait inébranlable, alimentée par la conviction que cette mission était d'une importance capitale pour l'empire et sa sécurité. Chaque instant était une course contre la montre, car ils savaient que le temps jouait contre eux. Seulement, le fardeau de cette responsabilité avait commencé à peser sur les épaules du commandant, influençant son esprit et sapant peu à peu son moral. Mais les ordres de l'empereur étaient clairs : l'intruse et son enfant devaient être trouvés, quel qu'en soit le prix. Ainsi, lorsque le commandant trouva enfin une piste prometteuse, une lueur d'espoir brilla dans son regard. Ce fut une récompense pour ses efforts acharnés et d'insomnies interminable, il tenait enfin quelque chose de concret à présenter à son empereur. La perspective de localiser cette femme et son fils représentait bien plus qu'une simple mission : c'était un moyen de soulager le poids accablant de la responsabilité sur sa conscience et, peut-être, de gagner la grâce de l'empereur. C'est pourquoi, Il ne pouvait s'empêcher de ressentir un certain soulagement mêlé d'espoir que cette piste soit enfin la clé pour résoudre cette affaire complexe.

- Je devrais vous féliciter pour votre arrogance, déclara froidement l'homme assis confortablement sur un simple sofa, sirotant sa tasse de thé.

L'empereur Claude, un souverain au pouvoir absolu et incontesté mais à la personnalité peu rassurante, était réputé pour ses humeurs changeantes et sa propension à inspirer une grande peur chez ses sujets. Sa présence était souvent accompagnée d'une atmosphère lourde et oppressive, comme si un orage menaçant planait en permanence. Ses traits sévères et son regard perçant incitaient à la prudence, et même ses conseillers les plus proches tremblaient devant lui.

Dans ce palais où les murs semblaient imprégner la peur et l'anxiété, les murmures étaient monnaie courante. On racontait que l'empereur pouvait changer d'humeur en un instant, passant de la froide indifférence à une fureur dévastatrice. Cela créait une atmosphère d'incertitude et de méfiance parmi les courtisans, chacun se surveillant, craignant de commettre une erreur fatale.

- V-Votre Majesté, veuillez pardonner mon intrusion ! S'inclina aussitôt le jeune homme dans une profonde panique, n'osant à peine relever la tête.

Le regard glacial de l'empereur scrutait son royaume assis depuis sa fenêtre dans une simple tenue aux divers motifs. L'absence d'attention qu'il accordait à la nouvelle apportée par le commandant ne faisait que renforcer cette ambiance inquiétante. Les ténèbres semblaient danser autour de lui, reflétant son humeur lugubre et la pression accablante qui pesait sur tous ceux qui se trouvaient dans son sillage. Chaque moment passé en sa présence était un équilibre précaire entre la vie et la crainte de sa colère.