Unmei ga majiwatta ( DESTIN ENTREMÊLÉ )

CHAPITRE 1 : PARTIE 3 - LE COURS D'ART

Un jour, lors du cours d'art à l'école maternelle l'un de ces moments où la solitude d'Ichikawa Futashio était particulièrement perceptible. Mademoiselle Sophie avait demandé aux élèves de se mettre en binômes pour dessiner leur partenaire, et comme d'habitude, Ichikawa se retrouva seule, à l'écart des autres enfants. Elle préférait de loin cette solitude à l'idée de devoir travailler avec quelqu'un, encore moins avec Kumamoto Hitoshio, l'enfant turbulant qui la taquinait sans cesse.

Kumamoto, cependant, avait d'autres projets en tête. Il ne pouvait supporter de voir Ichikawa isolée du reste du groupe. Dans sa tête, il se disait que s'il pouvait la pousser à s'ouvrir aux autres, elle serait plus heureuse. Il décida donc de s'asseoir à côté d'elle, provoquant immédiatement une réaction agacée de la part d'Ichikawa.

Elle demanda à la professeure si elle pouvait travailler seule, mais la réponse fut catégorique : elle devait former un binôme. Ichikawa se retrouva donc forcée de collaborer avec son ennemi juré, Kumamoto.

Kumamoto, pour la taquiner, commença à dire à haute voix que Ichikawa était nulle en dessin. Cette remarque exaspéra Ichikawa, qui le fixa d'un regard noir. Kumamoto, lui, commença à regretter ses paroles, mais il était trop tard pour faire marche arrière.

La dispute entre les deux se transforma rapidement en une véritable bataille artistique pour déterminer qui était le meilleur. Leur défi attira l'attention de tous les élèves, perturbant le cours et mettant Mademoiselle Sophie dans l'embarras. Les scènes étaient hilarantes, avec la panique du professeur et l'excitation des élèves.

C'est alors qu'une nouvelle élève, Aiko, fit son apparition. Elle montra son tableau, qui était un véritable chef-d'œuvre, comme celui d'un artiste accompli et coupa le souffle de tout le monde. Les deux protagonistes, Ichikawa et Kumamoto, se rendirent compte de leur nullité en comparaison. Ils reprirent leur travail avec toute la honte possible.

Mademoiselle Sophie, émue par l'intervention d'Aiko qui avait calmé la classe, remercia la nouvelle élève en larmes. Le cours se termina sur une note de honte pour Ichikawa et Kumamoto, mais également sur une leçon philosophique : parfois, il faut savoir reconnaître ses limites et accepter l'aide des autres pour s'améliorer.

Ainsi, le cours d'art à l'école maternelle avait permis à Ichikawa et Kumamoto de se remettre en question et de réaliser qu'ils avaient encore beaucoup à apprendre, non seulement en art, mais aussi sur la manière dont ils se percevaient mutuellement.