Chapitre 59

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POV Oli

Je vois Léo devant cette porte, il ne bouge pas, comme si il était paralysé, je remarque que des larmes menace de couler, je m'approche de lui et je place ma main sur sa taille et je vois une femme d'une quarentaine d'année en face de moi. Elle est grande, brune, avec de grands yeux verts, elle ressemble trait pour trait à mon copain, je me doute que ce doit être sa mère, même si elle me paraît bien jeune pour avoir un fils de 24 ans.

- Oh bonjour, tu dois être Olivio.

Je la salue d'un simple geste de la tête et je sent mon copain se tendre encore plus, elle se tourne vers lui et fait un pas mais Léo se braque et recule.

- Léo, chuchote sa mère, c'est normal que je viennes aujourd'hui, c'est ton anniversaire.

- Et t'étais où hein ?

- De quoi tu parles mon grand ?

- T'étais où ces sept dernières années ? Et celle d'avant hein ? Depuis mes 14 ans tu ne m'a pas souhaité mon anniversaire, et depuis qu'il est entré dans notre vie tu ne m'a pas laissé de place.

- Il a toujours fait partie de nos vies Léo.

- Oui mais pas comme ça.

Léo se défait de mon étreinte et s'apprête à fermer la porte mais elle force et rentre quand même, je ne sais pas du tout comment réagir, il se met derrière moi et sa mère me regarder pour que je me pousse, mais il passe avant tout pour moi donc je ne bouge pas.

- Olivio, s'il vous plaît, laissez moi voir mon fils.

- Vous pouvez lui parler, mais si il veut rester derrière moi je le laisserai.

Je sens les mains de Léo se placer sur ma taille et me serrer contre lui, sa mère soupire et dépose son sac, je l'invite à s'asseoir dans notre salon, Léo s'assied à l'autre bout d'elle et je me place à ces côtés, il me prend la main très fort.

- Je me doute que tu m'en veux Léo, je suis tellement choquée, tu ressembles tellement à ton père.

Léo ferme les yeux, j'aurais aimé pouvoir le savoir, mais je ne sais pas à quoi ressemble son père.

- Les choses changent et les gens évoluent, et ton beau-père à énormément changé.

- Je n'y crois pas, chuchote Léo, je refuse de penser qu'il a changé.

- Laisse lui une chance, il s'en veut énormément .

- Il m'a fait énormément souffrir, et tu le savais.

- Je ne pensais pas que c'était à ce point là Léo. J'ai toujours été là pour toi.

Il éclate de rire nerveusement, il lâche ma main et je me tourne vers lui, et je remarque les larmes qui coulent sur ses joues, son regard ne revoit que de la haine et de la tristesse, rien de plus que ça. Il n'a pas envie de l'entendre parler, il n'a pas peur d'elle mais lui en veux tellement qu'il pourrait en mourir sur place.

- Et pourquoi, si tu étais si présente dans ma vie, je n'ai jamais su que j'avais deux autres frères et sœurs, et pourquoi je ne connais le prénom d'aucun des trois. Tu leur à seulement parler une fois de moi ? Ils connaissent mon existence ? Ou il a tout détruit chez nous ?

- Ils te connaissent, les trois, que ce soit Quentin, Lucie ou Lucas, les trois te connaissent.

- Je ne sais même pas quel âge ils ont.

Elle soupire et s'approche de Léo, qui ne recule pas cette fois, et elle le prend dans ses bras.

- Je suis désolée mon fils, je n'aurais jamais dû réagir de cette manière, je n'aurais jamais dû accepter Étienne aussi rapidement, et j'aurais dû te protéger de ces coups.

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