Chapitre 12

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Cette femme aura ma peau, son corps se moule parfaitement au mien, nos mouvements sont synchronisés. Les notes de musiques sont comme un bruit de fond qui nous entoure, c’est à la fois délicat et électrique. Je suis ailleurs, je ne comprends pas pourquoi je m’accroche à cette fille. Je la désire comme je n’ai jamais rien désiré de ma vie. Tout ça doit surement venir de mon cerveau qui se situe plus bas, il a pris le contrôle de mon corps. Mon but est de l’amener dans mon lit, d’une manière ou d’une autre je la veux, je l’aurais. Son corps est réceptif à mon contact. Je la sens se liquéfier entre mes bras, son corps est couvert de frissons, sa respiration est saccadée comme si elle ne contrôlait plus ce qu’elle faisait. J’aime la voir ainsi, pleins d’images d’elle me retourne la tête.

J’aimerais croire que la tête me tourne à cause des quelques cocktails que j’ai bu, mais je sais pertinemment que ce n’est pas ça. Il m’en faut davantage pour être dans un état proche de la semi-conscience. Je suis encore tout à fait en état d’être capable de décider ce que je veux. Quant à lui mon corps est ivre du sien, sa chaleur réveil toutes mes sensations.

Je dois reprendre le contrôle de la situation avant que ça ne dégénère, je ne souhaite pas ruiner la relation qui s’installe. Il ne faut pas non plus que j’oublie qu’elle n’est pas qu’une amie, elle est aussi une cliente. Ce n’est pas un petit projet qu’elle m’a confié alors je ne souhaite pas gâcher ça, habituellement je ne couche pas avec mes amies. Pour dire vrai je n’ai pas d’ami au féminin excepté Audrey mais elle est comme ma sœur.

Je guide Meagan en direction de notre table, j’ai besoin d’une pause. On reprend les places qu’on avait quand elle nous a rejoint après son service. Elle est tout essoufflée, je crois même qu’elle a chaud si j’observe la fin pellicule de sueur qui recouvre son corps, sa poitrine est trempée. Je rêverai d’y passer ma langue son goût doit être exquis. J’imagine la douceur de sa peau. Je me rapproche un peu d’elle, avec le bruit on a du mal à s’entendre.

—Tu veux boire quelque chose ma belle ?

—Je veux bien merci, répond-elle avec un petit sourire en coin.

—Je reviens tout de suite alors.

Je m’éloigne le temps d’aller commander nos boissons, malgré l’heure tardive il y a toujours foule. Je passe bien 10 minutes avant que la barmaid m’adresse un signe qui indique qu’elle arrive.

— Un Blue Lagon et un whisky s’il te plait.

Je la reconnais directement quand elle arrive face à moi, c’est une ancienne conquête. Elle s’appelle Alice, une histoire comme celle que je vis habituellement un coup d’un soir. Sans prise de tête j’ai été clair dès le début. Elle n’a pas pris compte des consignes que je lui avais donné et elle s’est amourachée comme elle me l’a fait comprendre, elle m’a pris pour l’homme de sa vie, une vraie folle dès que je la croisais elle me regarder avec des yeux de merlan fris. L’horreur ! Je ne savais plus quoi faire pour m’en dépêtrer, puis du jour au lendemain je ne le croisais plus nul part. Son patron m’avait dit qu’elle était partie chez sa famille pour un bon moment. Ce moment a duré deux ans et j’étais tranquille. Je n’étais plus épié dans mes moindres faits et gestes. Je crois que la trêve est finie mais j’aimerais croire que ça fascination est passée.

—Tiens Damon, je suis de retour si jamais tu as envie de passer du bon temps je suis à ton entière disponibilité, m’annonce-t-elle d’un air enjôleur.

Bon ça y est, j’ai ma réponse sa phase n’est pas passée.

—Merci, mais je ne suis toujours pas intéressé. C’était sympa une fois après tu n’es pas exceptionnelle pour casser ma routine.

Là j’ai tout du connard de service, je suis comme ça je prends ce qui m’intéresse et ne me soucie pas du reste. Tous les états d’âmes ou autre ce n’est pas pour moi. Jamais je ne revois deux fois la même fille. Ça évite tout faux espoirs pour elle.

Je récupère nos boissons et repars vers la table où Meagan m’attend. Je traverse la foule et comme je suis assez grand je ne peine pas à atteindre mon objectif : cette femme qui ne me laisse pas de marbre.

Je plisse les paupières, je crois halluciner quand j’aperçois un mec assis à ma place. Il s’est cru où ce con. Elle a l’air assez à l’aise en sa présence comme si elle le connaissait, elle n’est pas sur la défensive, je ne vais peut-être pas apprécier de me faire prendre ma place. Cette femme m’appartient, je n’aime pas cet élan de possessivité qui monte dans mes veines. Une première pour moi, rien que d’imaginer les mains d’un autre sur son corps ça me tord les tripes.

—Tiens bébé, lui dis-je charmeur en lui tendant son verre.

—Damon voici Michael mon nouveau collège, me déclare-t-elle en rougissant.

Meagan a l’air très mal à l’aise d’un coup comme si ma présence la gênait. Il s’agit donc du petit nouveau du bar, il ne me connait pas encore et ne va pas tarder à savoir comment je m’appelle s’il continue son petit jeu.

Je passe derrière la chaise de cette sublime créature qui me fait tourner en bourrique, je glisse mes mains sur ses épaules. Son corps se détend sous mes doigts, je ressens tous ses muscles se décrisper au passage de mes doigts le long de ses bras.

Je marque mon territoire, ça fait un peu puéril et je ne sais pas d’où me sort ces idées mais je me dois de lui montrer qu’elle n’est pas pour lui. C’est aussi direct qu’un chien qui marque son arbre. Ok je suis d’accord la référence n’est pas glamour mais je ne suis pas poète et c’est tout ce que j’ai trouvé. Je n’ai même pas envie de répondre à sa présentation, ce ne sera ni une connaissance ni un ami alors pourquoi perdre du temps.

Je fais lever Meagan de sa chaise afin de lui prendre sa place et de l’asseoir sur mes genoux, mon geste la surprend si j’interprète bien le regard qu’elle me lance. Elle se pose mille questions, je vois les rouages de son cerveau tourner dans tous les sens. Ses merveilleux yeux m’interrogent, je lui caresse le bas du dos afin de la distraire de mon comportement. Je ne veux pas qu’elle s’imagine des choses. Elle me plait oui mais ça ne sera qu’un coup d’un soir comme les autres. Je ne changerai jamais. Du moins c’est ce dont j’essaie de me persuadé.

Mes mains se baladent sur son corps, elle ne suit plus trop la conversation avec ce foutu mec. Je suis content, elle réagit toujours même quand je l’effleure à peine.

Je me rapproche de son oreille afin de pouvoir lui parler sans que l’abruti d’en face n’écoute ce que j’ai à lui dire. Son souffle lui manque quand mes lèvres se rapprochent dangereusement de son cou. Je la vois déglutir à plusieurs reprises, afin de se donner plus d’assurance elle saisit son cocktail. J’observe sa bouche se poser délicatement sur le sucre qui se trouve sur le rebord du verre, sa langue sort le goûter. Ses yeux de biches me fixent quand je remonte mon regard. Elle joue avec le feu cette demoiselle, elle est consciente de l’effet qu’elle me fait, elle se trouve sur mes genoux quand même et à force de me chercher elle doit sentir de je me sens à l’étroit dans mon jean. Je vois son nouveau collège déguerpir, il se sent de trop et je ne vais pas le retenir, bon vent.

—Meag’ si tu continues, tu risques d’avoir des ennuis, lui susurré-je.

—Qui te dit que je ne les cherche pas.

Ma mâchoire se décroche est-ce vraiment elle qui vient de me dire ça ? Je n’en crois pas mes oreilles, elle qui est si réservée habituellement. Les barrières s’effritent peu à peu si j’en crois ses mots, l’alcool la rend moins renfermée. J’aime aussi cet aspect de sa personnalité, elle est entreprenante, elle me montre qu’elle peut tirer les rennes aussi. J’aime les femmes qui savent ce qu’elles veulent.

—Demain, laisse moi te montrer un endroit qui me plait, lui proposé-je.

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