Gamme à deux temps

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Le vent et la pierre se faisait face. L'un sous l'incompréhension totale, les larmes aux yeux, l'autre ne sachant même pas vraiment ce qu'il faisait là. C'était gênant. Gênant, inattendu et aucun d'eux ne savaient quoi faire désormais, figé par leur bêtise personnelle, envahi par leurs émotions.

Sanemi fut le premier à réagir. Oh, il était content de voir Gyomei là, il ne pouvait se mentir, il préférait ça de tout son être à le savoir parti mais en même temps...Pourquoi était-il vraiment là ? Se moquer ? Ça ne lui ressemblait pas, non. Lui demander de partir ? Plus probable.

- ''J'ai compris, je m'en v...''

Ça, cependant c'était tout bonnement impossible. Le plus petit n'eut le temps d'esquisser un seul geste pour se relever ou finir sa phrase, qu'une paire de mains le soulèvement par le col et que des lèvres se plaquèrent avec ardeur contre les siennes. Ses yeux s'écarquillèrent, sans comprendre ce qui se passait. Ardeur n'était pas un mot suffisamment puissant pour désigner ce baiser. La bouche du géant était complètement avide contre la sienne, s'écrasant avec désespoir, ses lèvres aspirant leurs jumelles, comme s'il espérait qu'elles pourraient se souder l'une à l'autre.

Gyomei l'embrassait ou plutôt, baisait carrément sa bouche. C'était si soudain, si imprévu, que pendant un instant, le plus jeune se demanda s'il ne rêvait pas, avant d'envoyer au loin ses questions. Putain, pourquoi c'était toujours dans des instants comme ça qu'il fallait qu'il se questionne, hein ? Les pouces du géant vinrent chercher ses joues, pour en essuyer les larmes.

Ce fut un mouvement de dents contre sa propre entrée buccale qui le fit sortir de sa torpeur, en se joignant à son tour à la danse. Il ne perdit pas de temps et laissa sa langue aller trouver sa comparse, qui l'attendait déjà patiemment. Une patience que le brun n'avait pourtant pas. Sanemi rencontra brusquement le mur de la chambre, une jambe se glissant entre les siennes pour venir appuyer sans pitié contre sa fierté toujours sensible après la frustration subie quelques minutes plus tôt.

Le résultat fut immédiat et celle-ci retrouva toute sa vigueur, faisant gémir son propriétaire, son étouffé qui fut rapidement avaler par les lèvres possessives sur les siennes. Passant maladroitement ses bras autour du cou du pilier de la pierre, celui du vent dû automatiquement résister à l'envie de bouger des hanches, luter pour condenser le brasier enflammant, sa fierté lui interdisant de se frotter comme une putain de chatte en chaleur contre cette agréable pression. Il avait toujours du mal à saisir ce qui se passait.

Ce fut la cuisse de Gyomei qui se mit à faire un mouvement de va et viens, faisant apparaître des points lumineux dans la vue de Sanemi. Tout ça était trop réel.

Ce dernier dû se séparer de force de la bouche du géant afin d'espérer ne pas s'asphyxier, sa voix s'étranglant dans un cri aigu et plaintif, mais au combien désireux. Il haletait, toute sa concentration mise dans ses muscles pour rester immobile. Il n'en était pas à ce stade, autant lui le voulait, mais sa fierté luttait encore. Ce à quoi l'aveugle ne resta pourtant pas aveugle, semblant bien remarqué cette tension habitant son amant, puisque ses deux grandes et puissantes mains trouvèrent ses hanches, pour les faire bouger d'elles-même. Le gris se sentir devenir encore plus dur, si possible, mais surtout devenir humide.

- ''Gyo...'', essaya-t-il, désespérément.

- ''Tu ne le veux pas ?'', répondit ce dernier, se figeant, tout contre son cou.

- ''Hmmm...C'est réel... Nghhh... ah... pourquoi ?''

- ''Pour la même raison pour laquelle tu te touchais en pensant à moi.''

Il le fixa sans rien pouvoir dire de plus durant un instant. Les mains du géants caressèrent ses reins, juste au-dessus de ses hanches durant ce cours moment suspendu dans l'espace-temps, avant de murmurer à nouveau de sa voix si chaude.

- ''Laisse-toi aller, fait toi plaisir.''

Un grondement s'éleva depuis la gorge du plus jeune, qui ce mit cette fois à se mouvoir. Tant pis. Tant pis pour son égo. Il ne pouvait pas. Il lui fallait. Se frottant doucement en gémissement contre le genoux du plus vieux, celui-ci rigola sous cape, avant d'embrasser doucement ses clavicules, reprenant ses mouvements de jambe. C'était délicieux. Cette fermeté, cette friction du tissu, ce soulagement d'être touché par lui.

Et ce simple fait suffisamment à le rendre complètement fou, à faire répondre son corps avec une férocité imprévue. Sanemi n'avait pas la capacité de mouiller à proprement parler, n'ayant pas l'anatomie pour, pourtant, il voyait mal comment il aurait pu qualifier autrement l'état de son bas-ventre. À chaque nouveau mouvement, il sentait son membre pulser, le pré-sperme s'écoulant de sa fente, visqueux, chaud, lubrifiant naturellement son anatomie. C'était collant, poisseux et au combien indécent. Ils avaient à peine commencer...

Il tenta honteusement de fermer un peu les jambes, sa fierté ne pouvant être aperçue dans un tel état, et aussi, secrètement, craignant la réaction de Gyomei. Même après ce qu'il venait de lui avouer...Dernier qui gronda à son tour, dans un semblant de mécontentement.

- ''Arrête, Sanemi. Je t'ai presque bondit dessus, tu crois que c'est encore une histoire de fierté ?''

- ''Plus facile à dire qu'à fai-Ah ?! Ah...Ah...!''

Le gris gémit brusquement, son corps de cambrant autant que le lui permettait le mur derrière. La main de l'autre resta fixée sur le membre qu'elle avait rejoint un peu avant, pour le caresser avec vigueur. Un rapide mouvement de va et vient, pourtant incroyablement tendre. Gyomei ouvrit ses cuisses de son autre main, avant de venir glisser cette même main jusqu'au gland, passant lentement le doigt le long de la fente rougie. Sanemi eu le souffle coupé, un gémissement silencieux franchissant ses lèvres.

Et il manqua de jouir quand la voix de son amant résonna à son oreille.

- Tu es tellement humide Sanemi, c'est tellement agréable. J'imagine comment tu dois être jouissif de l'intérieur.''

- ''Vérifie toi-même.'' fut la seule phrase qu'il réussit à articuler.

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Et voici la suite tant attendue ! (Est-ce que je me suis dépêché de finir ce chapitre pour @jumpeuse_shippeuse_pro ? Peut-être)

Enfin, je tiens simplement à m'excuser une nouvelle fois pour mon manque d'activité par ici ! Sans vous le cachez, j'ai commencé les études supérieures, avec un petit boulot étudiant à côté et trouver du temps n'est pas simple, mais promis, je ne vous oublie pas !

Gamme de deux notes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant