fatigue

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Ca me fatigue.

Je me fatigue.

D'abord il y avait cette fille, je pensais bien l'aimer. J'en étais même sûre, tellement sûre ! Elle était mignonne, gentille, intéressante, drôle. Elle était incroyable, de toutes façons, comment ne pas l'aimer ?

On a parlé, régulièrement, que dis-je, tout le temps, l'espace de deux ou trois semaine. Je prévoyais d'aller la voir dans sa ville. C'était pas loin, même pas une heure de train. Mais encore jeune, je devais prendre mon temps, attendre l'accord de mes parents... des choses et d'autres. Mais je l'appréciait vraiment et fortement. J'avais vraiment envie de la voir, de la toucher, de l'embrasser.

Et puis, une semaine de plus a passé. Puis une autre. On ne se parlait quasiment plus. J'avais pas particulièrement envie de lui parler, je l'aimait toujours bien mais... Cette envie de la voir à tous prix, ces pensées tout le temps tourné vers elle... Tout ça avait disparu si loin que je me demandais si je les avait vraiment ressentit. Mais j'en suis sûre, ces sentiments étaient réels. Ils étaient juste bref et injuste envers elle.

J'ai beaucoup blessé cette fille qui s'était énormément attaché à moi. 

Quand plus tard j'ai rencontré ce garçon, quand il avait des sentiments pour moi et que moi de mon coté je ressentait la même chose... J'ai pas osé me croire. J'ai préféré le laisser de coté de peur que mes sentiments divaguant fuient après que je me soit engagé auprès de lui. Je l'ai laissé sans réponse pendant presque deux semaines alors que l'on savait tous les deux qu'on s'aimait un peu plus que bien. Ca à été une très belle histoire.

Quand je me suis séparée de mon ex, j'ai recommencé à avoir des petits crush. Je me méfiait, certes, mais j'avais décidé de me faire davantage confiance. Je me suis notamment trompé quelques fois, pensant trouver attirant une personne de qui je voulait au final me rapprocher uniquement dans le sens amical. 

J'ai l'impression de ne pas retenir la leçon.

J'ai l'impression qu'en voulant répéter les shémas qui marchent, je m'obstine à répéter ceux qui blessent, moi comme d'autre. Ceux qui frustrent, ceux qui déforme les relations, les complicités, les amitiés. 

Au final, la frustration qui me pousse à écrire ce soir vient d'un garçon.

On s'est rencontré il y a à peu près un mois. Le courant passait bien. Il est gentil, drôle, mignon. On a tout de suite trouvé des sujets d'entente, des sujets de moins bonne entente, des choses et d'autres qu'on s'apprenait l'un l'autre. On prenait plaisir dans nos conversations. Je prenais plaisir dans nos conversation.

Et puis j'ai (je suppose) commencé à ressentir des choses, à attendre ses messages, à attendre les messages du soir, à vouloir lui parler tout le temps. Je me voyais dans les shémas qui marchent. Alors j'ai alimenté ce shéma. Le flirt, les mots doux, tout ce qui pouvait réveiller en face les mêmes papillons qui soufflaient en moi. Mais il disait tellement tout ce que j'avais besoin d'entendre ! 

J'avais vraiment envie de le garder à mes cotés, je me suis investie et j'ai fait comprendre cet investissement. Mais je suis comme ça quand je m'attache, et pour le coup je ne compte pas changer mon comportement. Par contre mes paroles... je pense que c'est à ces moments là que les situations flanchent. Je décris tout, absolument tout ce que je ressent -ou ce que je crois ressentir- de peur de passer à coté de quelque chose, d'être flou dans mes propos.. En voulant être sincère jusqu'au bout, en voulant absolument que personne ne se trompe sur mon compte ou qu'on m'accuse de ne pas être sincère. 

Encore là, à cet instant, j'essaye de retranscrire de manière la plus fidèle qui soit mes sentiments de ce moments, mes pensées de cet instant, avec mes ressentis et mes réflexions d'aujourd'hui. L'objectif est que je puisse faire lire ce texte dans l'optique de m'excuser d'avoir fait souffrir, d'avoir donné de faux espoirs ou autre.

Je vais finir cette histoire avec ce garçon car c'est pour ça que j'ai commencé à l'origine.

Je me suis trompée, encore. J'ai laissé penser qu'il pourrait se passer quelque chose. Et puis je sais pas, l'envie m'est passée. Et je l'ai blessé. J'ai encore blessé quelqu'un, je n'en avait aucune envie. Je me sens désolée pour lui mais en même temps je ne vais pas me forcer à parler avec quelqu'un si celui-ci ne me plait plus !

Il faut -c'est nécessaire- que je réapprenne à faire attention, à arrêter de m'emballer, de laisser un temps d'attente, un temps de "peut-être", "et si"... Et prévenir les personnes en face de moi que les premières semaines ne sont pas stables. Que je peux blesser. Et que si ça arrive, alors je m'en excuse. Je ne veux pas blesser, c'est vraiment ce que j'aimerais éviter le plus possible. Mais en même temps, ne prendre aucun risque, c'est s'arreter de vivre pour soi. Hors, je veux vivre. Je veux tenter, je veux tester et experimenter. Je veux vivre.

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