TW avortement. Si vous vous sentez pas à l'aise avec ce sujet je vous conseille de ne pas lire ce chapitre. J'ai essayé de faire en sorte de ne pas parler d'autres sujets dans ce chapitre pour ne pénaliser personne. Si vous êtes concerné par ce sujet ne vous sentez pas coupable. Vous avez vos raisons et peut importe si vous décidez de le garder ou non. Rappelez vous votre corps votre choix. Si vous avez besoin de discuter n'hésitez pas à m'envoyer un message privé je répondrai à tous le monde. En règle général je réponds à tous le monde peu importe le sujet.
Les jours se sont écoulés depuis la fois où j'ai vu Quentin au restaurant. J'ai passé le week-end avec mes parents et ils m'ont annoncé leur divorce. Selon eux cette annonce n'a pas été simple à faire puisqu'ils ne veulent pas perturber mes études. Donc ils ont patiemment attendu une période "creuse" pour me l'annoncer. Quant à moi, je ne leur ai toujours pas annoncé mon arrêt d'étude et encore moins ma grossesse non désiré et le choix cornélien qui vient avec. Je ne sais pas quand il y aura un bon moment pour leur annoncer la première nouvelle et vu le choix que je risque de prendre. Je ne pense pas leur annoncer pour la seconde. Je pense que je vais vivre cette épreuve seule et ne l'annoncer à personne. Malgré tout je me retrouve chez le gynécologue allongée avec du produit froid sur mon ventre. Le médecin promène sa machine sur mon ventre à la recherche du moindre battement de coeur. Mon regard reste figé sur l'écran en essayant de comprendre ce que j'observe. D'un coup, le professionnel arrête son appareil sur un endroit précis de mon ventre. Depuis le début de ce rendez-vous mon coeur n'a pas arrêté de s'accélérer. Au point où à plusieurs j'ai eu l'impression que mon coeur allait quitter mon corps.
- J'ai l'immense honneur de vous annoncer madame Tirutin que vous êtes bel et bien enceinte. Maintenant je suis obligé de vous demander si vous souhaitez mettre un terme à la grossesse ou au contraire la poursuivre.
Mes lèvres s'ouvrent mais aucun mot ne sort. Ils sont comme bloqué au fond de ma gorge. Me voyant ne pas répondre le gynécologue change son regard, il passe d'un regard neutre à un regard rempli de pitié. Il essuie la mixture de mon ventre avec un essuie tout et ne dit pas un seul mot pendant un temps qui me parait être une éternité. Les secondes qui s'écoulent me paraissent interminables. J'ai l'horrible sensation d'être au bord d'un précipice et que peu importe la réponse que je vais donner, je risque de tomber et ne jamais me relever.
- Je ne sais pas quelle sera votre choix mais si vous avez besoin de soutien nous avons dans nos locaux des psychologues qui seront à votre écoute peu importe ce que vous décidez. Mais vous devez vous dépêcher car il ne reste plus beaucoup de temps pour le choix de l'avortement. Comme vous le savez surement vous avez jusqu'à la quatorzième semaine pour prendre une décision. Sinon le choix ne vous appartiendra plus.
- Mon choix est fait, enfin je pense que je prends le bon choix pour moi à l'instant précis. Je vais mettre fin à cette grossesse.
L'homme me fait un sourire rempli de compassion et me tend une pile de papiers. Dessus, sont notés les démarches à suivre pour répondre à mon choix. Il me tend aussi une carte de visite d'un psychologue, me souhaite bon courage pour la suite et me dirige hors de son cabinet. Je ne sais pas encore si j'ai aimé ou non sa prise en charge. D'un côté je l'ai trouvé très humain de ne pas me juger peu importe mon choix. De l'autre, je l'ai trouvé un peu maladroit par moment même si je pense qu'il n'y a pas de bonne façon d'agir dans ce genre de cas. Le principal c'est que je ne me suis pas sentie jugé et qu'il m'a conseillé au mieux et de façon neutre. À présent hors du bâtiment je ressens la solitude m'envahir. Je prends machinalement mon téléphone en mains et j'appelle Jazz pour tout lui annoncer. Je sens que j'ai besoin de sa présence peu importe sa réaction. Quand j'entends le son de sa voix je me retrouve dans l'incapacité de prononcer le moindre mot. Je tente pitoyablement d'expliquer ma situation mais seul des larmes sort de mon corps. de Prise de panique elle m'ordonne de rentrer chez moi et qu'elle m'y rejoint tout de suite. Je monte dans le premier métro que je croise et je rentre à l'appartement. Au moment où je rentre les clefs dans la serrure j'entends la voix de mon voisin m'interpeller. J'ignore totalement le son de sa voix et je m'engouffre dans mon nid. Quelques minutes après j'entends la sonnerie de ma porte d'entrée. Je me dirige vers celle-ci pour l'ouvrir. À peine ouverte qu'une tornade entre sans me laisser le temps de l'apercevoir.
- Qu'est-ce qui se passe ? me demande inquiète Jazz.
- On va s'assoir et je t'explique tout.
La jeune femme me tire jusqu'à mon canapé et me jette presque dessus. Tout son comportement me montre qu'elle a peur pour moi et de la nouvelle que je vais pouvoir lui annoncer. Mes mains sont moites, mes pensés se bousculent dans un brouhaha insupportable. Une seule idée arrive malgré tout à prendre le dessus sur les autres c'est mon envie de boire, de sentir le breuvage me vider la tête de tous mes soucis et ressentir de la joie au lieu de l'angoisse qui est en moi.
- Je vois bien que quelque chose te préoccupe. Tu m'as l'air différente depuis des jours, tu donnes l'impression de cacher quelque chose. Tu réponds à peine quand on se voit.
Je pose ma tête sur les genoux de Jazz. Ma meilleure amie passe ses mains dans mes cheveux et attend patiemment que je parle. Dans cette position je me sens rassurée car je ne vois pas son visage qui peut passer par n'importe quelle émotion.
- Par où commencer ?
Jazz semble comprendre que ma question ne lui est pas destiné car elle ne répond pas. Elle continue simplement de jouer avec les mèches de mes cheveux.
- Tu sais que je depuis une semaine je ne sors plus.
Elle acquiesce.
- Il s'est passé quelque chose à une soirée et je ne m'en souviens pas.
Je sens ses mains se crisper à la fin de ma phrase. Nos respiration sont comme sur pause, aucune de nous deux n'oses prendre la parole. Elle ne sais pas ce que je vais lui annoncer mais elle se doute que le sujet est sérieux. Je ravale difficilement ma salive avant de reprendre.
- Pendant au moins une soirée j'ai sans aucun doute eu des rapports non protéger.
- Ne me dis pas que...
- Je suis enceinte, dis-je en coupant la parole de Jazz.
Un silence pesant se fait entendre dans mon appartement. Aucune de nous deux n'oses émettre le moindre son. Ma meilleure amie a recommencer a jouer avec mes cheveux. Je ferme mes yeux et me laisse bercer.
- Tu as fait ton choix ou pas encore, me demande Jazz.
Pour la première fois depuis longtemps, je n'entends aucun jugement ni inquiétude dans sa voix. Elle essaye simplement de me rassurer du mieux qu'elle peut.
- Oui j'ai décidé de ne pas le garder. Je ne pense pas qu'il y ait de bonne décision mais celle-ci me parait le plus cohérente au vu de ma situation de vie. Je ne connais même pas le géniteur du foetus. Mon travail me prend tous mon temps et les soirées aussi. Sans oublié qu'être enceinte égale ne pas boire pendant neuf mois. Depuis que je suis au courant je n'ai pas touché une seule goutte et ça commence de plus en plus à me peser. Sachant que je ne compte pas boire jusqu'à que ce petit "incident" soit sorti de mon corps.
- Peu importe ton choix je te soutiendrai. Les erreurs arrives le principal c'est que tu sois entourée au mieux et que dès que tu te sens prête faut aller te faire dépister.
Ah oui... comment j'ai pu oublier cette étape ? Je pense qu'entre cette nouvelle, le travail et le manque d'alcool dans mon organisme, j'ai complètement oublié cette étape plus qu'importante. Sans que je m'en rend compte mes yeux se ferme et je finis par m'endormir dans les bras de mon amie.
*****
J'espère que ce chapitre vous a plus malgré le fait qu'il soit très court. Je vais essayer de poster un autre chapitre rapidement pour que les personnes qui n'ont pas pu lire ce chapitre ne se retrouve pas sans rien. Je n'ai pas encore osé décrire les sensations de manque que Jivani peut ressentir de peur de choquer certaines personnes. Je vous le demande pensez vous que je dois oser le faire et mettre un TW comme ce chapitre peut être pas le suivant pour que tous le monde puisse lire.
VOUS LISEZ
Évaporer
General FictionTW alcool. Jivana à l'habitude de boire avec excès mais en ce moment plus qu'a sont habitude. De retour de soirée Jivana ne se souvient de rien. Tous ses souvenirs semblent évaporer, impossible pour elle d'y accéder.