06.

232 45 41
                                    

NDA — après une longue attente, mesdames et messieurs : le nouveau chapitre!
avec un supplément de ✨️ Dazai & Chuuya ✨️

l'écrire n'a pas été facile puisque c'est une scène fondatrice pour le reste de la ff, mais j'espère que vous l'apprécierez! j'espère également que vous vous portez bien en cet automne (trop) chaud <33

bonne lecture!

― il est humain d'être curieux des choses
chapitre six.

CHAQUE dimanche, une messe était célébrée à la cathédrale du monastère de Garreg Mach.

Les premières semaines, Osamu avait été surpris par cet événement. Bien évidemment, son étonnement n'était pas dû au fait qu'il ne s'attendait pas à ce que l'Église de Seiros tienne une messe toutes les semaines en l'honneur de celle qui l'avait fondée et de la déesse mère, c'était au contraire plutôt logique. Ils se trouvaient après tout sur une terre sacrée, protégée par sa neutralité et sur laquelle avait été bâti des siècles auparavant un lieu de culte et de prière supposé rester en dehors de tout conflit et de tout biais politique. Au fil des années, l'Église s'était agrandie, aussi bien en nombre de membres qu'en termes de fonctions, mais elle n'avait pas dévié de son objectif premier : vénérer et honorer la déesse et les saints à qui ils devaient leur existence actuelle.

En ce sens, il n'était pas non plus surprenant que le bâtiment le plus imposant de tout le monastère soit la cathédrale. De loin, elle était sans doute l'édifice que l'on repérait le mieux ; son clocher s'élevait haut dans le ciel, et elle se trouvait légèrement à part des autres bâtisses du monastère et donc, par conséquent, était plus facilement repérable car elle surplombait la vallée et le reste de l'établissement auquel elle était rattachée. Les vitraux étaient toujours impeccablement lustrés, et les statues des quatre saints protecteurs subissaient depuis quelques semaines d'importants travaux de nettoyage visant à leur rendre leurs dorures d'antan.

Mais non, ce qui avait surpris Osamu les premiers temps, ce n'était certainement pas tout ce faste ou l'organisation hebdomadaire d'une messe assortie de chants religieux de toutes sortes ; la véritable raison de sa stupeur, c'était plutôt le nombre de fidèles qui s'y rendaient chaque semaine, sans faillir, sans manquer le moindre rendez-vous.

Les offices de la cathédrale étaient en effet ouverts à tous les citoyens désireux de remercier la déesse et Sainte Seiros pour sa bienveillance, et l'on pouvait ainsi voir affluer en masse chaque semaine de nombreux croyants venus présenter leurs respects par le biais de leur foi, en plus des chevaliers de Seiros qui n'étaient pas en mission. Un certain nombre d'élèves aussi se rendait chaque semaine à la messe présentée par l'archevêque, vraisemblablement désireux de passer leur seul jour de repos correct à écouter des chants religieux et l'histoire qu'il connaissait déjà par cœur de la fondation de leur continent et de leurs nations.

Et c'était peut-être parce qu'Osamu était d'une nature trop cynique, mais il avait pendant longtemps vécu avec l'impression que la foi se perdait tout autour de lui, au contraire. À commencer par lui-même : l'on pouvait lui présenter toutes les preuves du monde, lui assurer que la déesse et les saints dont les légendes contaient les exploits avaient réellement existé, il continuait de songer que tout n'était que des fables destinées à les faire rêver plus jeunes et espérer plus vieux que leur vie ne soit que le fruit de plus grandes volontés. Sans doute était-il aux yeux de l'Église de Seiros un hérétique ; et nul doute que s'ils l'avaient su, son entrée à l'Académie des Officiers aurait été infiniment plus compliquée, car même si la religion n'était pas partie prenante de leurs journées, on attendait tout de même d'eux qu'ils suivent les préceptes de Seiros et, par extension, de la déesse.

À TOUS NOS SERMENTS BRISÉS - 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂, 𝘀𝗵𝗶𝗻 𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant