Prologue

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Je marchai, marchai sans avoir d'endroit précis où aller. J'avais froid, j'avais faim. Cela devait faire au moins deux heures que je marchais dans cette grande forêt dont je ne connaissais pas la sortie. Mes larmes ne cessaient de couler, j'étais morte de peur criant désespérément le nom de mon frère jumeau qui se répétait en un écho qui ne faisait qu'augmenter mon stress. Je dégageai les branches des arbres à l'aide de ma main pour mieux voir où je me trouvais. Mais je ne reconnaissais pas cet endroit, je ne l'ai jamais vu de ma vie. Pourquoi a t-il fallu que nous venons en vacances en forêt ? Pourtant je n'étais pas d'accord au début.

— Damian ! Criai-je, arrête c'est fini maintenant, sors de ta cachette. J'abandonne.

Je pris intérieurement pour que ce soit une blague de mon frère et même si c'en était une, je ne le retrouverai pas : je suis allée trop loin. Nous étions en train de jouer à cache-cache devant notre maison qui était isolée de la ville et qui donnait une entrée dans la forêt. Juste au moment où c'est moi qui devais compter, Damian s'engouffre dans cette grande masse d'arbustes à la recherche d'une cachette. En le cherchant, je me suis retrouvée perdue dans cette grande forêt. « N'allez pas trop loin les enfants, c'est trop dangereux et il y'a personne dans les environs » tels étaient les mots de maman, mais Damian n'en fait toujours qu'à sa tête. Nous sommes des jumeaux, mais papa et maman m'ont toujours préférée à mon frère, je suis plus calme et mature même si nous n'avons que douze ans. J'avais terriblement mal aux pieds. Je me laisse tomber sur le pied d'un arbre et enlève mes claquettes roses que maman m'avait fait porter de force ce matin. J'étais désespérée à l'idée de ne plus voir mes parents, je sanglotais fortement et il faisait très froid dans cette partie de la forêt. Je pliai mes jambes sur moi et y déposai ma tête. D'un coup, les feuilles des arbres se secouèrent, je me mis debout brusquement. Je ne sais pas si je dois être contente et avoir de l'espoir qu'on me retrouve ou avoir peur de ce "quelqu'un" ou "quelque chose" qui bouge. Je pris une grande inspiration et lança :

— Il y'a quelqu'un ?

Pas de réponse.

J'étais comme paralysée de peur. J'étais là à attendre un signe qui me confirmerait que je ne rêvais pas et qu'il y'avait bien quelque chose. Mais rien. Seul le vent se faisait entendre et quelques oiseaux qui voltigeaient au dessus des arbres.

— Damian, tentai-je pas très rassurée.

Mais en vain, personne ne répondit. Je soupirai et décidai de m'avancer pour voir. À peine ai-je repoussé la masse de feuilles qui m'empêchait de voir ce qui se passait que je vois quelque chose de couleur noire qui faisait l'exception dans le beau paysage vert de la forêt.

Ce n'était pas une chose mais une personne habillée tout en noir. Quand elle sentit ma présence derrière, elle se retourna brusquement et d'un coup, je sentis un mouchoir m'envelopper la bouche et le nez. Je n'eue pas le temps de réagir puis après le trou noir....

Rivière de la trahison, tome 1, découvertesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant